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En finir avec cette opposition à 1.000 têtes et sans tête

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En finir avec cette opposition à 1.000 têtes et sans tête

La refondation des Comores dépasse le cadre 2021-2026

Par ARM

       Les Comoriens aimant leur pays se battent depuis 2017 pour se débarrasser du dictateur Assoumani Azali Boinaheri. Mais, ils se sentent trahis et impuissants. Ils ont l’impression qu’on leur fait perdre du temps et de l’argent. Souvent, je reçois des demandes d’argent, d’armes et de soldats pour en finir avec la dictature. Le peuple est à bout. Chaque jour, il se bat, mais la dictature reste dans sa violence, rejette la démocratie, l’État de Droit et la bonne gouvernance. Pourquoi? Parce que l’opposition est à 1.000 têtes, et comme elle a 1.000 têtes, elle n’a aucune tête. Que les bien-pensants, les chantres de la bien-pensance et les grincheux disent: qui est le chef de l’opposition aujourd’hui? Il n’existe pas. S’il faut compter sur le fuyard Mouigni Baraka Saïd Soilihi et son looser génétique et professionnel Saïd Larifou, c’est très grave. Les 2 bandits sont dans ce qu’il y a de plus vil en politique aux Comores. Or, ils aiment l’autocélébration, l’autoglorification et l’auto-proclamation.

La cause de l’État de Droit, de la démocratie, de la bonne gouvernance et de l’unité des Comores n’avance pas parce que l’opposition comorienne est une Armée mexicaine et ses milliers de Généraux. Aujourd’hui, il faudra avoir l’honnêteté dissoudre cette opposition à 1.000 têtes et sans tête pour que chacun s’organise au sein de son parti politique et qu’on abandonne cette opposition aux 1.000 visages. Ahmed Abdallah Abderemane et Mohamed Ahmed ont renversé Ali Soilihi le 13 mai 1978 parce qu’ils étaient 2 têtes seulement. Les gens qui étaient avec eux ne leur discutaient pas leur leadership. Le futur Premier ministre Saïd Ali Mohamed et l’Association des Comoriens en France s’occupaient de la sensibilisation des Comoriens vivant en France et de la communauté internationale. Aujourd’hui, l’opposition comorienne est un amas de gens de se détestent, se haïssent et se méprisent. Même au sein du Juwa, Ahmed Hassane El Barwane, Abdou Saïd et Ibrahim Mohamed Soulé veulent la mort de Maître Fahmi Saïd Ibrahim, qui les avait conduits au 2ème tour du scrutin présidentiel de 2016 avant que les Mohéliens de Bête-Salam n’imposent anticonstitutionnellement et frauduleusement leur chouchou sanglant, le tueur Assoumani Azali Boinaheri.

Aujourd’hui, chacun des partis de cette improductive et stérile opposition doit retrouver sa liberté et lutter contre la dictature, mais pas dans une structure commune. L’opposition doit être dirigée par 3 personnes seulement, au-delà des appartenances et affinités partisanes.

1.- Mohamed Ali Soilihi, au nom du leadership, de la légitimité des urnes en 2016 (56,63%), de la sagesse, de la capacité à créer un consensus national rassembleur et de la crédibilité auprès des partenaires internationaux.

2.- Le Général Salimou Mohamed Amiri, au nom de la légitimité patriotique, du leadership, du sens de l’organisation et des capacités opérationnelles.

3.- Soilih Mohamed Soilihi, pour la crédibilité internationale, le sens de l’organisation, le leadership et la capacité à faire cohabiter loups et agneaux.

En faisant le contraire, on planifie l’échec: on fait travailler ensemble des gens qui se maudissent, se damnent, se haïssent, se détestent et se méprisent. On fait introduire au sein de l’opposition des traîtres comme Mouigni Baraka Saïd Soilihi et Saïd Larifou, au nom d’une prétendue union sacrée contre le satrape Assoumani Azali Boinaheri. Les Comores n’ont pas besoin de traîtres, et doivent s’inspirer du Prophète Mohammed lors de la signature du traité de Houdaïbiya en juin 628. Le Prophète avait accepté que les Mecquois rejoignant les rangs de l’Islam soient renvoyés à La Mecque, où ils risquaient la mort, mais ne voulait pas que les Koraïchites, polythéistes, lui renvoient les Musulmans fuyant les rangs de l’Islam.

Voici l’explication du Prophète Mohammed: «Si l’un des nôtres se réfugiait à La Mecque, il ne serait qu’un apostat, et nous n’avons pas besoin de traîtres. Ainsi, nous ne le réclamerons point. Que ferons-nous d’un traître? C’est pour cela que la clause de l’extradition et de la remise des fugitifs est unilatérale. Si un Mecquois vient chez nous et si nous le livrons aux païens, il sera persécuté par eux. Il mourra peut-être, en martyr. Et les plus grands honneurs l’attendent près du Seigneur»: Cité par Virgil Gheorghiu: La vie de Mahomet, Librairie Plon, Presses Pocket, Paris, 1962, p. 309.

Que les Mohéliens luttent contre la dictature chez eux à Mohéli, que les Anjouanais en fassent de même à Anjouan et les Grands-Comoriens en Grande-Comore, et que le trio précité en fasse la coordination. Vouloir rassembler tout le monde ne donnera rien. En plus, certains Comoriens ont l’impression que le but poursuivi actuellement se limite à Anjouan-2021-2026 et à Mohéli-2026-2031 et que, au-delà, c’est le vide. Les Comores ont besoin de refondation, et celle-ci ne se limitera jamais à la période 2021-2031. Nous avons besoin de restauration de la Constitution, de la Cour constitutionnelle et de la présidence tournante, de l’unité nationale et de la bonne gouvernance, sans limitation, ni date. Nous voulons tout, tout de suite. Les années 2021 et 2026 sont des références et non les limites du combat du peuple comorien.

Par ARM

Le copier-coller a définitivement tué la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Dimanche 6 septembre 2020.


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2 Comments

  • MARANDRAZI

    septembre 9, 2020 at 3:15

    Bonjour cher ARM,

    S’il est très difficile de contester la pertinence de votre analyse sur l’attitude irresponsable et le manque de maturité politique de l’opposition actuelle, il serait, pour le moins curieux, voire incompréhensible de soutenir votre choix du leadership que vous appelez de vos voeux.

    Autant, le choix du Général SALIM est incontestable. Autant, le choix de Messieurs Mohamed Ali SOILIHI et de Soilihi Mohamed SOILIHI est tout simplement un contre sens du combat actuel. C’est comme si votre ami sociologue de CHEZANI (j’ai oublié son nom) nous proposait le trio Azali, Boléro et Youssouf Idjihadi.

    Certes, comme vous l’avez implicitement évoqué, votre choix est guidé par vos affinités politiques avec ces deux personnalités. Mais, je pense qu’il est regrettable de traiter un sujet de cette importance avec seulement des visées amicales.

    Le leadership triennal qui s’impose, si vous tenez à ce rôle de trois, est celui qui serait composé par le Général SALIM, Monsieur Saïd ABASS DAHALANI et le Colonel Salim AHMED ABDALLAH.

    En effet, ces trois personnalités réunissent les critères nécessaires pour des hommes d’Etat : crédibilité morale et intellectuelle, patriotisme, professionnalisme et noblesse sociale.

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