Docteur Jimmy Adam, victime des luttes d’influence
Misères et luttes dans l’opposition contre l’opposition
Par ARM
Quand le Général Salimou Mohamed Amiri prend une initiative en faveur de son pays et de son peuple, d’autres opposants appellent votre site préféré, pleurnichent et protestent. Quand l’Ambassadeur Soilihi Mohamed Soilihi met son talent au service de la cause et du combat du peuple comorien, d’autres opposants le toisent haineusement et daubent sur son dos. Quand Maître Saïd Larifou fait une déclaration, d’autres opposants s’insurgent. Pourtant, tous disent vouloir la même chose: la chute rapide du «saigneur saignant» Assoumani Azali Boinaheri et l’instauration de l’État de Droit et de la concorde civile aux Comores. Or, au lieu de se concentrer sur cet objectif, les opposants comoriens en France ont trouvé un autre ennemi: eux-mêmes, d’autres opposants, traités haineusement en adversaires, ennemis, rivaux et «coépouses». Or, les opposants comoriens ont une mission sacrée qui va au-delà de celle d’un parti politique, et qui est celle d’un mouvement de libération nationale (MLN). Les Comores sont dans une phase de décolonisation, et cela n’est pas facile à cause des égoïsmes et des jalousies infantiles et irresponsables au sein de l’opposition.
Cela nous renvoie à une observation et à une question de feu le Roi Hassan II du Maroc: «Les partis politiques sont les instruments nécessaires de la démocratie, mais il n’y a rien de plus dictatorial que leur fonctionnement interne. Les partis sont castrateurs, réducteurs, et il faut dès lors se révéler un formidable agitateur d’idées pour inculquer à un parti son style, sa façon de voir», et, «Est-ce que vous connaissez un mouvement de libération qui ne soit pas turbulent?»: Hassan II: La Mémoire d’un Roi. Entretiens avec Éric Laurent, Plon, Paris, 1993, pp. 62 et 251.
On retrouve tout ça dans le militantisme des démocrates comoriens contre le «ventriote» Assoumani Azali Boinaheri. Le jeudi 4 juin 2020, votre site préféré avait publié un article intitulé «Un faux sambiste sévit à Mayotte, d’où il trahit son pays – Ce traître critique la dictature sur Facebook, mais trahit». Cette publication lui a valu la remarque suivante de la part de l’un des militants les plus sérieux du pays: «Le Docteur Jimmy Adam est un militant sincère. Il est réellement engagé contre la dictature. Nous tous avons des amis et des parents qui fréquentent Azali Assoumani, et pourtant nous ne sommes pas des traîtres. On reproche au Docteur Jimmy Adam une seule chose: son amitié avec Daoud Halifa et avec Fakri Mradabi. On ne lui reproche aucun acte de trahison. C’est vraiment petit, simpliste et injuste.
Nous sommes dans “une opposition sans frontièresˮ contre un dictateur qui a perdu jusqu’au sens des réalités car il a tourné le dos à la réalité. Dans notre opposition, on retrouve toutes les tendances et contradictions politiques des Comores. Nous sommes confrontés à un grave problème de leadership. Chaque fois que l’un d’entre nous propose une idée, il est combattu par ceux qui devaient le soutenir. Les luttes d’influence et les mesquineries au sein de l’opposition diminuent sensiblement le coefficient d’efficacité de notre lutte. Comment pouvons-nous travailler ensemble quand chacun soupçonne l’autre d’être un dangereux traître? Certes, les traîtres ne désarment jamais, mais ne sombrons pas dans la folie à cause de la paranoïa. Je réponds du Docteur Jimmy Adam comme je réponds de moi-même. Devant Dieu, l’Histoire et le peuple comorien, je soutiens qu’il est propre, sincère et dévoué à la cause de l’État de Droit et de la démocratie aux Comores. Azali Assoumani est gagnant quand l’opposition se divise et sombre dans la méfiance maladive».
L’auteur de cette observation est un bon père de famille et un patriote honnête et sincère.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Dimanche 7 juin 2020.
