Docteur Ahamada Wafakana Mohamed Souef est mort

Docteur Ahamada Wafakana Mohamed Souef est mort

1^er bachelier, Docteur, Docteur en Médecine des Comores

Par ARM

«Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint: “Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons”. Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde; et ceux-là sont les biens guidés» (II, La Vache, 155-157).

     Hélas! Le Docteur Ahamada Wafakana Mohamed Souef est mort ce dimanche 13 mars 2022 à l’Hôpital de Saint-Pons-de-Thomières, dans le département de l’Hérault, en France.

Il avait vu le jour à Miringoni, Mohéli, en 1935.

Il avait été le Premier des premiers des Comoriens, le pionnier en matière d’études secondaires et supérieures, dans le domaine de la Médecine en ceci qu’il avait été le premier bachelier comorien (Baccalauréat C, obtenu avec Mention en 1954 au Lycée Gallieni à Tananarive, Madagascar), le premier Comorien ayant obtenu un Doctorat, le premier Comorien ayant obtenu un Doctorat en Médecine (Faculté de Médecine de Montpellier, en 1961). Nous parlons du vrai Doctorat en Médecine et non de rafistolages et bamboulas pour indigènes. N’est-il pas le digne fils de Mohamed Souef, le premier instituteur comorien?

S’il vivait à Saint-Pons-de-Thomières, où il a rendu l’âme, il faudra rappeler qu’à la fin de ses études supérieures, en compagnie de son épouse et de son fils, il avait pris le bateau pour le chemin du retour au pays de ses ancêtres et de ses origines. Il y avait exercé la Médecine en en tant que généraliste, et par la suite, en tant que chirurgien, gynécologue (…) plusieurs années à Mayotte, Anjouan et Mohéli, et cela, jusqu’à ce que le régime politique d’Ali Soilihi le contraigne à l’exil en 1976. Déjà, le départ forcé des méritants! Déjà la chasse à l’élite!

Les Mohéliens Authentiques sont très fiers de celui qu’ils appellent depuis très longtemps «Le Pionnier de la Fierté mohélienne», et attendent le jour où ils auront les moyens politiques de lui redonner sa place de mérite dans le panthéon de leurs héros. Dans, dans un pays où règne la médiocrité, aucun dirigeant comorien n’a un jour prononcé son nom. Or, à Mayotte, des sommités de la Médecine et de la vie publique parlent de lui avec une ferveur fraternelle.

Nous sommes nombreux à pleurer la disparition de notre Croix du Sud et Étoile polaire dans ce que le sociologue marocain Ali Benhaddou appelle joliment «l’aristocratie du diplôme et la nomenklatura polytechnicienne». Mohéli ne va jamais oublier son fils, l’un des plus méritants de ses fils. Viendra le jour où l’Hôpital de Mohéli portera son nom. Viendra le jour où son souvenir sera honoré et rappelé de la plus belle et de la plus solennelle des façons.

Il sera inhumé dans le carré musulman de Saint-Pons-de-Thomières le jeudi 17 mars 2022.

En cette douloureuse circonstance, nous présentons nos sincères condoléances à sa famille, à son entourage, aux Mohéliens Authentiques, et à tous ceux qui sont touchés par ce décès.

Nous prions pour qu’Allah, dans Sa Clémence et dans Sa Miséricorde, l’agrée dans Son Paradis.

«Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint: “Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons”. Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde; et ceux-là sont les biens guidés» (II, La Vache, 155-157).

     Dieu, nous Vous implorons. Vous êtes notre seul refuge contre le Mal. Nous implorons Votre Protection, Votre Bénédiction et Votre Bonté. Nous Vous prions pour faire entrer dans Votre Paradis éternel nos chers disparus.

© www.lemohelien.com – Dimanche 13 mars 2022.