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De Nelson Mandela à Ahmed Sambi: Justice en faillite

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De Nelson Mandela à Ahmed Sambi: Justice en faillite

La Justice instrumentalisée et politisée tue toujours le Droit

Par ARM

     Les grands procès de l’Histoire sont souvent des procès politisés. Quand la politique s’invite en Justice, c’est la mort du Droit. Quand le Droit meurt, la Justice est en faillite.

Le procès contre le philosophe Socrate a été l’un des plus grands procès du monde. Il a été politisé, et la Justice en sortit meurtrie. Socrate avait été injustement accusé de nier la religion, d’introduire de nouvelles divinités en Grèce antique, terre fertile en dieux et déesses, et de corrompre la jeunesse. Condamné à mort, il refusa toute aide et fut condamné à boire la ciguë, un poison hautement mortel. Quelques siècles plus tard, Jésus-Christ fut condamné à une mort horrible pour avoir prêché le Christianisme. Son procès avait été éminemment politisé, dans une débauche d’abandon du Droit. Vingt siècles plus tard, dans l’Afrique du Sud raciste, Nelson Mandela a été condamné à la prison à vie pour avoir défendu l’égalité entre les êtres humains. Aujourd’hui, aux Comores, le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi s’apprête, en présence d’un mauvais avocat plus soucieux de sa célébrité que de défendre un innocent, à être condamné à une peine de prison devant le rendre inéligible pour qu’il ne se présente pas à la prochaine élection présidentielle, qu’il a 99,99% de chances de remporter sans la moindre campagne électorale.

La différence qu’il y a entre les mauvais magistrats sud-africains ayant condamné Nelson Mandela à la prison à vie et ceux qui sont chargés de broyer la vie et le destin d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi pour de l’argent et pour plaire au dictateur Assoumani Azali Boinaheri, c’est que les magistrats dévoyés d’Afrique du Sud avaient reconnu leur forfait, pendant qu’aux Comores, le Procureur dévoyé Mohamed Abdou, qui joue à merveille son rôle de Lavrenti Beria des tropiques, ne sait même pas qu’il fait du mal à tout un pays, et donc à toute l’humanité. En effet, chaque mauvais procès est une atteinte à toute l’humanité.

Voici une grande leçon que doivent méditer le Procureur incompétent et corrompu Mohamed Abdou et les autres «magistrats» nullissimes, incompétents et corrompus qui vont briser la vie et le destin d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi: «Dans sa première déclaration à la cour, le 22 octobre 1962, il [Nelson Mandela] demanda la récusation du magistrat, M. W. A. Van Helsdingen, en disant qu’en tant que Noir il ne pouvait obtenir un procès équitable. Après avoir entendu ses arguments, Van Helsdingen refusa de se désister.

     Mandela se souvenait comment le dernier jour du procès, le 7 novembre 1962, le procureur, M. D. Bosch, qu’il avait connu quand il exerçait en tant qu’avocat, était venu le voir dans sa cellule pour s’excuser auprès lui parce qu’il avait dû demander sa condamnation. “Il m’a simplement pris dans ses bras, il m’a embrassé sur les deux joues et il m’a dit: ˵Aujourd’hui, je ne voulais pas aller au tribunal. Pour moi, venir au tribunal et demander une condamnation contre vous est quelque chose qui me bouleverse˶. Alors, je l’ai remerciéˮ.

     Hepple se souvient: “Quand Bosch est sorti de la cellule cinq minutes plus tard, j’ai vu qu’il avait les joues baignées de larmes. J’ai demandé à Mandela: ˵Bon Dieu! Qu’est-ce qu’il se passe?˶. Il m’a répondu: ˵Tu ne vas pas me croire mais il m’a demandé de lui pardonner˶. Je me suis écrié: ˵Nel, j’espère que tu as dit d’aller se faire foutre˶. À ma grande surprise, Mandela m’a répondu: ˵Non, je lui ai dit que je savais qu’il ne faisait que son boulot, et je l’ai remercié pour ses bons vœux˶ˮ»: Nelson Mandela: Lettres de prison, Édité par Sahm Venter, Préface de Zamaswazi Dlamini-Mandela, Traduit de l’anglais (Afrique du Sud) par Jean Guiloineau, Éditions Robert Laffont, Paris, 2018, pp. 27-28.

Le «je lui ai dit que je savais qu’il ne faisait que son boulot» signifie que Nelson Mandela savait que le Procureur M. D. Bosch était aux ordres et faisait ce que le pouvoir politique lui avait demandé de faire. Le Procureur Mohamed Abdou et consorts seront incapables d’aller en prison et présenter leurs excuses à Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. D’ailleurs, on se demande, compte tenu de la médiocrité et du manque de professionnalisme de l’avocat Ahamada Mahamoud, si Ahmed Abdallah Mohamed Sambi ne devait pas le renvoyer pour se présenter seul au Tribunal en demandant tout simplement qu’on lui montre et qu’on montre au public l’inexistante tonne de billets de 100 dollars, l’impossible trace du virement ou l’inexistant chèque prouvant un impossible détournement de fonds de sa part. Ahamada Mahamoud est incapable de défendre un coq ayant fait faire un œuf à une poule.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Jeudi 30 septembre 2021.


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