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De la présidence pitoyable à la présidence impitoyable

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De la présidence pitoyable à la présidence impitoyable

Indifférents face au sort du peuple, les amis se cèdent le pouvoir

Par ARM

     Comme le temps passe. Jour pour jour, il y a exactement 10 ans, Azali Assoumani, qui venait de ruiner les Comores, quittait le pouvoir sous les huées du peuple comorien. Il avait tout essayé pour s’accrocher au pouvoir, mais la communauté internationale avait exigé de lui son départ. Sa présidence avait été tellement catastrophique pour les Comoriens et leur pays que Mohamed Caambi El Yachouchouroutu, son Vice-président à Anjouan, avait sèchement refusé d’être son candidat en 2006, préférant se faire éliminer dès le premier tour dans l’honneur plutôt que d’être le continuateur des crimes d’un piètre chef d’État qui s’était enrichi considérablement après avoir usé des méthodes les plus condamnables pour faire enrichir les siens. C’était l’époque où l’un de ses protégés avait eu le culot de se présenter devant une Ambassade avec une valise de 100 millions de francs comoriens (200.000 euros) pour l’achat cash d’un immeuble appartenant à ladite Ambassade, essuyant un refus facile à comprendre dans les milieux diplomatiques. Dix ans plus tard, Ikililou Dhoinine, aidé de l’ancien fugitif international Hamada Madi Boléro, des autres Mohéliens de Beït-Salam, de Kiki et du serpent à lunettes, organisait frauduleusement le retour d’Azali Assoumani à Beït-Salam, après avoir mis à ses pieds toutes les institutions de la République, et après avoir fait preuve d’une duplicité et d’un double langage inédits aux Comores.

     La présidence qui s’achève aujourd’hui dans la tristesse et la colère avait été qualifiée de «mohélienne», mais les Mohéliens ne s’y reconnaissent pas. Dès le 13 janvier 2011, date de la confirmation des résultats de l’élection du 26 décembre 2010, la classe politique comorienne en général et mohélienne en particulier avait déclaré sa disponibilité à travailler avec le chef d’État. Du 26 mai 2011 au 27 mars 2013, Ikililou Dhoinine ne trouva aucune opposition devant lui. Houmed Msaïdié avait parlé de «faiblesse psychologique» puisqu’il ne fallait pas bousculer le premier Mohélien élu Président. Pourtant, Ikililou Dhoinine ne fit rien pour réunir autour de lui et faire travailler les cadres comoriens compétents et soucieux de leur pays. Bien au contraire, il s’enferma dans sa tour d’ivoire, pratiqua l’ostracisme et l’exclusion, et s’employa à ne prendre que décisions dépourvues de toute logique et cohérence. Les nominations les plus fantaisistes et les plus saugrenues furent effectuées. On vit un Président de la République prendre des décisions qui ont été annulées par la Cour constitutionnelle pour inconstitutionnalité manifeste, alors que Hamada Madi Boléro, qui dit être «le plus grand constitutionnaliste des Comores», était là et ne faisait rien pour empêcher son chef de se couvrir de ridicule, de saper son prestige et d’affaiblir son autorité.

     L’autorité de l’État était dans un état plus pitoyable que le placenta d’une chienne d’un pays désertique. Que voulait cette présidence? Personne ne pourrait le dire avec exactitude. Il y avait le narcissisme arrogant de ceux qui croient que l’essentiel c’est d’arriver au pouvoir et non de mettre ce pouvoir au service d’un peuple comorien écrasé par le poids de la misère. À Djoiezi, on était fier de «son» Président, et le blogueur qui exprimait ses réserves sur cette présidence avait été maudit avant que ses critiques ne furent récupérées toujours à Djoiezi et multipliées à l’infini. Le tract «Kala Wa Dala» est passé par là et a laissé des traces indélébiles et des haines profondes.

     Aujourd’hui, Azali Assoumani, Ahmed Sambi et les leurs sont dans l’extase. Ne sont-ils pas retournés par la fraude et la terreur à Beït-Salam, où leurs méfaits se comptent par milliers? Que vont-ils y faire? La question ne se pose pas parce que les Comoriens les plus lucides savent que ces gens-là étaient prêts à tout pour s’emparer du pouvoir et ce, non pas pour le bien du peuple comorien, mais pour assouvir leurs bas instincts de pouvoir. Nous appartenons à la catégorie des Comoriens qui ne seront jamais déçus par Azali Assoumani, Ahmed Sambi, Hamada Madi Boléro, Kiki et les autres membres de la coalition de la haine et de l’irresponsabilité parce que nous n’attendons rien de ces gens-là. Ces gens sont connus pour être impitoyables même devant la vie humaine et la misère des Comoriens. Point n’est besoin d’être devin pour savoir que ce sont ceux qui se réjouissent de voir la présidence impitoyable remplacer la présidence pitoyable qui seront les premiers à s’en mordre les doigts. Attendons et nous verrons. C’est une simple question de temps. On ne gouverne pas un pays par les combines et les magouilles, mais par l’intelligence et l’expertise, choses que nous ne voyons pas dans l’entourage d’Azali Assoumani, Ahmed Sambi et Hamada Madi Boléro.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 25 mai 2016.


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