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Crash de l’avion d’AB Aviation ou crash d’AB Aviation?

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Crash de l’avion d’AB Aviation ou crash d’AB Aviation?

Cet accident mortel relève bien d’une responsabilité collective

Par ARM

     Le samedi 26 février 2022, un avion d’AB Aviation s’est crashé au large de Djoiezi, Mohéli. Ses passagers étaient Mohéliens à 98%. Ce qui explique l’indifférence totale de la dictature de Mitsoudjé pendant que le deuil s’abattait sur toute l’île de Mohéli et dans la famille du Grand-Comorien qui faisait partie des passagers. Même des enfants en bas âge sont morts dans ce crash, et ces enfants étaient les nôtres, nés dans nos familles, et ayant fait leurs premiers pas sous nos yeux. Que Dieu agrée toutes les victimes dans Son Paradis. Depuis, la licence d’exploitation d’AB Aviation a été suspendue, puisqu’il fallait un bouc émissaire. Oui, la responsabilité d’AB Aviation est engagée dans ce drame: un avion sans instruments de localisation et ne répondant pas à d’autres garanties techniques, un pilote de 23 ans, un copilote de 26 ans… Mais, la responsabilité de la dictature de Mitsoudjé est également engagée parce qu’elle n’aurait jamais dû permettre le vol de cet avion de Hahaya vers Bandar-Es-Salam, compte tenu des conditions météorologiques pourries le jour du crash. Qu’on se le dise!

Pis, la dictature de Mitsoudjé a beau jeu de tirer à boulets rouges aujourd’hui sur AB Aviation, mais comment a-t-elle fait pour ne pas obliger cette compagnie, avant le crash, de se conformer aux normes internationales en matière de sécurité aérienne et d’assurance pour l’indemnisation des familles des victimes? Aujourd’hui, les organisations patronales d’Anjouan et Grande-Comore demandent le rétablissement de la licence d’AB Aviation, au prétexte que la santé financière de la chose est solide; mais que font-elles des conditions techniques et de l’assurance? Suffit-il d’appliquer les tarifs aériens les plus exorbitants du monde, et de plumer les Comoriens comme des pigeons pour espérer continuer à sévir sur le linceul de nos morts introuvables, en criant sur les toits que la compagnie aérienne a de l’argent dans son compte bancaire? Allons bon…

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 22 avril 2022.


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2 Comments

  • Ali Madi

    avril 22, 2022 at 4:44

    Frère ARM,
    Les 98% des victimes moheliennes n’expliquent pas l’indifférence du satrape face à ce drame. C un homme dépourvu de sentiment humain. Les assassinats ciblés dont il est le commanditaire illustre bien son caractère satanique. Par ailleurs, je suis de votre avis s’agissant des personnes œuvrant au retour d’AB sur l’espace aérien sans se soucier des conditions de transport de cette compagnie. Enfin, lorsqu’on sait que 94% des accidents aériens ont lieu au décollage et à l’atterrissage, il est impardonnable de disposer des aéroports non loin des bordures marines sans se doter de moyens de sauvetage en mer. Ils peuvent pas dire qu’ils ne savait pas. Les accidents aériens, autrefois, à l’aéroport Iconi-Moroni, à la plage de Mitsamihouli et de la yemenya en juin 2009 ont démontré que les moyens de recherches et de sauvetage en mer sont indispensables pour nos aéroports. Celui de moheli vient se rajouter à cette liste macabre qui laisse indifférentes les autorités. Du pays. Je me pose la question de savoir comment nos aéroports ont pu obtenir les autorisations de l’aviation civile internationale comme nationale sans que les conditions de la sécurité soient remplies? C Comme construire un hôpital sans disposer d’un système anti-incendie homologué. On peut conclure que la vie des passagers, au départ et à destination de nos aeroports, est loin d être un soucis des politiques des Comores et encore moins de l’aviation civile du pays. On peut même se demander pourquoi l’ASECNA se tait sur cette défaillance sécuritaire? Quand les autorités de l’aviation civile ont pris la parole c t pour nous annoncer qu’ils ont sollicité le BEA français pour une aide à la recherche des corps et de l’appareil. Un mensonge honteux. Le BEA ne procédé jamais à des recherches mais une enquête et une analyse devant permettre les causes de l’accident et de soumettre de mesures préventives. Depuis les victimes sont oubliées au fond de notre mer. Il faudrait avouer que nous avons un territoire mais l’on n’a pas encore une nation. Il est temps que nos intelligences prennent le pas sur l’inculture, l’égoïsme et la méchanceté volontaire dont le pouvoir est le seul commanditaire.

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