Condamnation des pressions des fans d’Ahmed Djaza
Les Comoriens n’acceptent pas qu’on fasse taire les gens
Par ARM
Dans le Saint Coran, Dieu dit:
«[…]. Consulte-les sur toute chose» (III, La Famille Imran, 159).
Dieu cite en exemple, notamment,
«[…] Ceux qui délibèrent entre eux au sujet de leurs affaires […]» (XLI, La Délibération, 38).
C’est la «Chour’a», «la Consultation» en Islam. Elle signifie qu’il est interdit de diriger un peuple sans le consulter. Dans le monde moderne, la Consultation = l’élection. On parle de «consultation électorale». Dès lors, celui qui dirige un peuple sans le consulter se situe hors de l’Islam. Alors, imaginez les péchés d’un homme qui, tout seul, rejette la consultation d’un peuple et impose la volonté d’un seul homme, d’un seul clan. Cet homme-là, avant d’avoir violé la Loi des hommes, a violé celle de Dieu. Un chercheur marocain estime, à juste titre que la «Chour’a» est un principe essentiel en Islam, car elle remplit la «fonction modératrice du pouvoir; la consultation politique en Islam apparaît comme la suprême garantie de la liberté et de la justice, et s’impose comme une des exigences fondamentales de la démocratie» et, sans elle, «il ne peut y avoir de légitimité»: Abdallah El Attaoui: Réflexions sur le concept de Choura ou Consultation, Mémoire de DÉSA en Science politique, Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales, Rabat-Agdal, janvier 2003, p. 8.
Or, Président de la Commission électorale nationale «indépendante» (CÉNI), Ahmed Mohamed Djaza s’employait à se substituer au peuple comorien, en fraudant toutes les élections depuis 2015. À partir de 2016, il ne prit plus de gants, allant jusqu’à inventer la fraude à «104%». Cet homme-là a été interpellé, averti, insulté et maudit. Il méprisa la colère et les pleurs de tout un peuple, obéissant à un seul homme, celui qui paie. Il est assassiné par ses maîtres, et on exerce des pressions sur ce site pour oublier et taire ses crimes car il était un Mohélien! Bêtises! La réponse à ces pressions criminelles et inacceptables est: NON!
Quand ces pressions ont été signalées, les messages de soutien ont afflué. Mon amie Echat Antufa Abdallah a été la première à réagir: «Sacrés Mohéliens, toujours en train de jouer les victimes même s’ils savent que ce que tu écris est vrai! N’ont-ils pas lu tes articles sur le Mufti? Les Comoriens, surtout de Grande-Comore, jubilaient pour sa mort. Et si on arrêtait un peu l’hypocrisie et le chauvinisme? Les premiers qui veulent la tête du Grand-Comorien Azali Assoumani sont les Grands-Comoriens. Certains Anjouanais dansent avec lui, même s’il a emprisonné l’Anjouanais Ahmed Sambi et bafoué la présidence tournante, pendant qu’ils crient que les Grands-Comoriens les “maltraitentˮ. Il y avait trois Vice-présidents. Seul celui de la Grande-Comore a dit “non!ˮ au Grand-Comorien Azali Assoumani, a fini en exil, loin de sa famille, n’a pas été présent pour enterrer sa mère. Qu’ont fait ceux d’Anjouan et de Mohéli? Ils ont soutenu l’anarchie pour un sale poste de ministre. Pour se débarrasser d’eux, le dictateur les a “promusˮ “Députésˮ par non-élection. Quelle chute! De Vice-Présidents à “Députésˮ sans élection, ni légitimité, même douteuse».
Hamza, l’époux d’Echat Antufa, a écrit: «Nul n’est Prophète en son pays, encore moins sur une île, surtout quand chacun tient l’autre par la barbichette clanique». Il est impossible de citer tous les messages reçus. Mais, une certitude demeure: quand l’Islam nous demande de parler du bien de «nos morts», il ne s’agit pas de dirigeants malfaiteurs, mais du simple citoyen ayant été humain, en faisant souvent le Bien, et à qui il est arrivé de commettre de fautes. Les crimes ne disparaissent pas par la mort, et la mort n’a jamais anobli un criminel.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Lundi 4 mai 2020.
