Pas de critiques sur Ahmed Djaza: il était Mohélien!
Où étaient ses défenseurs lors de ses fraudes électorales?
Par ARM
Mesdames et Messieurs, il n’y a pas un rôle plus ingrat que celui du blogueur mohélien. Il lui est interdit de dire que la fraude électorale est un délit très grave. Il lui est interdit de dire qu’Ahmed Mohamed Djaza, Président de la Commission nationale électorale «indépendante» (CÉNI), s’était exposé à la haine, à la détestation et au mépris des Comoriens. Voici une vidéo montrant une femme, notre mère, notre sœur, qui crie la colère et l’avertissement des Comoriens envers Ahmed Mohamed Djaza. Cette vidéo date de 2019, après des crimes électoraux d’une insolence inouïe. Cette femme a maudit Ahmed Mohamed Djaza, et l’assistance a repris ses malédictions. Elle dit tout haut ce que le peuple chuchote depuis 2016. «Depuis 2016» parce que la fraude électorale de 2015 était «à visage humain». À partir de 2016, Ahmed Mohamed Djaza s’est lâché et s’est affranchi de toute contrainte morale.
Je ne connais pas cette femme, qui a prédit la mort d’Ahmed Mohamed Djaza dans les plus brefs délais. Elle est formidable et courageuse. Or, je ne lui ai pas demandé de prononcer son discours. Ahmed Mohamed Djaza et ses commanditaires se croient au-dessus de l’humanité et de ses lois. Cette femme n’est pas Mohélienne, mais de la Grande-Comore.
Soyons sérieux. Sommes-nous des Musulmans ou pas? Si nous sommes des Musulmans, respectons Dieu et la parole de Dieu. Dans le Saint Coran, Dieu nous dit:
«Ne dissimulez pas la Vérité en la revêtant de mensonge. Ne cachez pas la Vérité, alors que vous savez» (II, La Vache, 42).
La mort n’efface jamais un crime et n’est pas un pardon pour le criminel. Avant mon premier article sur l’assassinat d’Ahmed Mohamed Djaza, des messages m’ont interdit toute critique à son égard. Ce site existe depuis octobre 2010. Ahmed Mohamed Djaza n’y a été cité qu’à partir de 2016, quand il s’est arrogé le droit de se substituer aux électeurs de tout un pays. Où vivait-il pour ne pas entendre les pleurs et les malédictions des Comoriens sur lui?
Certains de mes amis de plus de 40 ans me tournent le dos aujourd’hui, estimant que la critique contre quelqu’un qui a agi contre un peuple est «inhumaine». Ils se trompent. Le peuple a le droit de critiquer les mauvais choix de ses dirigeants. Notre langue n’a pas un mot pour critique, et pour nous, toute critique = injure. Même des gens instruits commettent cette faute qui relève du crime. On me dit: «Omar Tamou fraudait les élections, et les Grands-Comoriens se taisaient». Faux! On me dit: «On déteste Ahmed Mohamed Djaza parce qu’il était Mohélien». Faux! Comment pouvons-nous oublier le combat national mené par le Front démocratique (FD) contre le régime politique d’Ahmed Abdallah Abderemane, qui était aussi celui des mercenaires? Mon Professeur Mohamed Abdou Soimadou était l’opposant n°1 de Mohamed Taki Abdoulkarim, de Mbéni comme lui, avec qui il se réconciliera par la suite.
Dénoncer des pratiques qui font reculer les Comores n’est ni une affaire d’île, ni une affaire personnelle; c’est une affaire nationale. Le combat engagé contre la mort de l’État de Droit, de la démocratie et de la bonne gouvernance m’a éloigné de certaines personnes que je ne souhaite plus retrouver sur ma route. On ne peut pas demander à quelqu’un qui est dans le domaine du Droit depuis 34 ans d’applaudir ou de taire les crimes d’une autorité qui pervertit le Droit. Même si ma propre famille me renie parce que je dénonce des autorités qui tuent la bonne gouvernance, le Droit, l’État de Droit et la démocratie, j’assume mes choix. Alors, je ne vais pas applaudir des malfaiteurs, même si je meurs en exil. Je ne vais pas me taire.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Dimanche 3 mai 2020.
