Bellou doit lire le livre de Saïd Mohamed Djohar
La malédiction des Comoriens s’y réalise toujours
Par ARM
Aucun Comorien n’est resté le même après avoir vécu la violence haineuse et bestiale du régime politique d’Ali Soilihi. Cette «Révolution» a ses adeptes et laudateurs posthumes, qui n’en ont pas connu les affres et horreurs. En plus, un terrorisme politique et intellectuel tend à empêcher les Comoriens de poser un regard critique sur cette dictature de l’«État lycéen» et dont les tortionnaires étaient surnommés «les Tontons Macoutes à la comorienne», en référence à la milice maudite des Duvalier père et fils, «Papa Doc» et «Bébé Doc», à Haïti.
En lisant les Mémoires posthumes de Saïd Mohamed Djohar, demi-frère d’Ali Soilihi, on replonge dans les horreurs de cette «Révolution» sanglante et mortelle, et les malédictions que lui lançaient à chaque moment les Comoriens, excédés, qui ne pouvaient que s’en remettre à Dieu. Dans ces pages de deuil écrites en lettres de sang et de larmes, on découvre les Comoriens en train de maudire Ali Soilihi et de demander pour lui auprès de Dieu une mort violente. Ali Soilihi, hier, exactement comme le dictateur fou Assoumani Azali Boinaheri de nos jours, se croyait invincible, et répétait: «La Révolution a un début et jamais une fin». Avant Ali Soilihi, Adolf Hitler avait parlé de son «Empire de 1.000 ans», qui n’avait tenu que de 1933 à 1945, s’effondrant comme un château de cartes. Seul Dieu décide et dicte le destin.
Le «pouvoiriste» ignorant et inculte Assoumani Azali Boinaheri, fondant toute sa stratégie de pouvoir sur la violence et le mépris, se voit en égal de Dieu et en être supérieur à tout le peuple comorien réuni. Il se voit capable de dicter seul à tout un peuple sa vie et son agenda politique sur 30 ans: «Je veux, je veux, je veux». Or, dans le Saint Coran, Dieu dit:
«Et ne dis jamais, à propos d’une chose: “Je la ferai sûrement demainˮ, sans ajouter: “Si Allah le veutˮ, et invoque ton Seigneur quand tu oublies et dis: “Je souhaite que mon Seigneur me guide et me mène plus près de ce qui est correctˮ» (Coran, XVIII, La Caverne, 23-24).
Ali Soilihi a été destitué le 13 mai 1978, puis abattu le 29 mai 1978. Ahmed Abdallah Abderemane, qui inspire au «ventriote» Assoumani Azali Boinaheri les tripatouillages de «la Constitution, mon bon plaisir», fut abattu le 26 novembre 1989 par les mercenaires censés le protéger, quelques jours seulement après sa troisième révision constitutionnelle non voulue (1982, 1985 et 1989), pour renforcer ses pouvoirs et s’attribuer la présidence à mort.
Et voilà que, à Anjouan, île qui doit fournir aux Comores le Président pour la période du 26 mai 2021 au 26 mai 2026, le bambochard Assoumani Azali Boinaheri provoque la population en disant qu’elle doit faire le deuil d’Anjouan-2021. Bellou Magochi, le Directeur de son Cabinet chargé de la Défense, menace carrément les Comoriens en disant que ceux qui pensent que l’élection présidentielle doit avoir lieu en 2021 commencent par rédiger leurs testaments. Bellou Magochi vient de creuser sa tombe de ses propres mains par cette parole malheureuse, et il ne sera pas vivant le 26 mai 2021, quand un Anjouanais prêtera serment en tant que nouveau Président des Comores. Il sera tué avant, en même temps que son chef.
Bellou Magochi doit présenter des excuses aux Anjouanais, qu’il poursuit de sa haine incontrôlée dans des discours qui ne devraient pas être ceux d’un dirigeant de son rang. Il se bombe la poitrine d’importance, mais ignore le proverbe chinois remontant à Lao-Tseu: «Si un homme t’a offensé, ne cherche pas à te venger. Assieds-toi au bord de la rivière, et bientôt, tu verras passer son cadavre». Bellou Magochi sera tué lors du renversement de son chef.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mardi 16 juin 2020.
