Azali Assoumani rejeté et désavoué par les Gouverneurs
Seul Mohamed Saïd Fazul, Mohélien de service, fait semblant
Par ARM
«Halima a retrouvé ses fameuses habitudes», dit-on au Maroc. Toujours au Maroc, on dit de deux situations qui se ressemblent que «c’est Hadj Moussa et Moussa Hadj». Eh bien, l’usurpateur Azali Assoumani des années 1999-2006 et l’usurpateur «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani de 2016 sont «Hadj Moussa et Moussa Hadj». Un mauvais dirigeant restera un mauvais dirigeant. Voilà un homme qui n’a apporté aux Comores que du désordre et qui, au lieu de faire son mea culpa pour ses crimes passés et engager le pays dans une nouvelle voie, a décidé de rester dans la médiocrité. La plus grande erreur commise depuis des années par l’usurpateur Azali Assoumani réside dans la croyance qu’il se fait de lui-même, qu’il est le meilleur des hommes et qu’il n’a aucun conseil à recevoir de ses dizaines de Conseillers spéciaux et de Conseillers. Convaincu d’être quelqu’un d’intéressant, précieux et délicieux, il n’écoute que lui-même et n’aime que le son de sa propre voix. Une question à 20 milliards de francs comoriens, soit la somme qu’il avait détournée lors de sa présidence des années 1999-2006: quel est le premier chef d’État comorien qui a tellement dégradé l’autorité du Président de la République qu’il a créé des problèmes avec les Gouverneurs des îles? Azali Assoumani. Qu’on se le dise! Ahmed Abdallah Abderemane, Saïd Mohamed Djohar, Mohamed Taki Abdoulkarim et Tadjidine Ben Saïd Massounde avaient été Présidents avant lui, et aucun d’entre eux n’a eu des problèmes avec le Gouverneur d’une île qui ont fini dans la rue un jour.
Le régime politique de Saïd Mohamed Djohar a été celui du dévoiement de l’autorité de l’État, et pourtant «Papadjoe» s’entendait à merveille avec les Gouverneurs, qui avaient du respect pour lui. Les bien-pensants et les chantres de la bien-pensance s’empresseront de dire que cela est normal puisqu’à l’époque, du fait des tripatouillages constitutionnels, le chef de l’État nommait les Gouverneurs des îles. C’est vrai, mais en partie seulement. En effet, en application des termes de la Constitution du 1er octobre 1978, les Gouverneurs étaient élus au suffrage universel direct, et en 1978, en Grande-Comore, avait élue une forte personnalité: Saïd-Hassane Saïd-Hachim. Or, qui l’a vu un jour se disputer avec Ahmed Abdallah Abderemane et étaler ses divergences avec lui devant le peuple? Personne. C’étaient de grandes personnalités, dotées d’un sens profond de l’autorité de l’État et des valeurs traditionnelles de la société des Comores éternelles.
Or, l’usurpateur Azali Assoumani est arrivé au pouvoir et s’y est maintenu par les vulgarités de moujik que tout le monde connaît. En 1999-2006, il avait rendu ingouvernables les Comores du fait des enfantillages qui l’avaient conduit à braquer tous les Gouverneurs ou Présidents des îles autonomes contre lui. Même le fidèle et malléable Mohamed Saïd Fazul s’était rebellé, et le mépris haineux avec lequel le traitait Hamada Madi Boléro, de Boingoma comme lui, n’avait rien arrangé. Les Présidents des trois îles autonomes avaient créé une coalition contre Azali Assoumani et Hamada Madi Boléro.
Actuellement, cette coalition est en train de se récréer. Les Gouverneurs de Grande-Comore et d’Anjouan ont compris qu’Azali Assoumani est resté dans sa médiocrité, et ont commencé à prendre leurs distances vis-à-vis de lui. Ils organisent la rupture avec lui. Le Mohélien Mohamed Saïd Fazul devait les rejoindre, mais en bon Sous-préfet, il reçoit ses ordres du chef de Canton Azali Assoumani, qui lui a dit sèchement de ne pas entrer dans cette nouvelle coalition frondeuse. Et, le Mohélien de service, qui avait soutenu l’usurpateur Azali Assoumani a dit: «D’accord, papa». Le pauvre chéri! Il souffre, mais n’en parle qu’à son entourage: l’usurpateur Azali Assoumani le tient pour le demi-sel qu’il veut rester à vie. Il avait cru qu’il pouvait faire nommer ministre son ami Bianrifi Tarmindhi, et l’usurpateur Azali Assoumani lui avait sèchement demandé de se contenter d’attendre la saison des mangues pour aller cueillir ces fruits non loin de son Gouvernorat. La question que les initiés se posent alors est celle de savoir si ce n’est pas Ahmed Sambi qui téléguide les Gouverneurs qui sont en train d’entrer dans la dissidence. C’est lui. C’est bien lui. Il est des amitiés qui ont la longévité des roses. En tout cas, l’usurpateur Azali Assoumani continue à décevoir tous ceux qui avaient eu la faiblesse de le prendre pour quelqu’un de sérieux.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Vendredi 29 juillet 2016.