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Azali Assoumani méprise et piétine le peuple comorien

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Azali Assoumani méprise et piétine le peuple comorien

Par Saïd-Ahmed Saïd-Abdillah

     «Vous pouvez tromper quelques personnes tout le temps. Vous pouvez tromper tout le monde un certain temps. Mais vous ne pouvez tromper tout le monde tout le temps»: Abraham Lincoln (1809-1865), homme d’État, ancien Président des États-Unis d’Amérique (1861-1865).

     La présidence tournante a été instaurée pour satisfaire les vœux des séparatistes non seulement anjouanais mais aussi mohéliens et mahorais et de surcroît, le moteur et financier l’ancien colonisateur la France. Le peuple comorien a été tenu à l’écart et embarqué dans un système qui est fait et bâti pour l’implosion de l’archipel et du peuple comorien, uni et unique. L’un des objectifs de la présidence tournante, dont le colonel Azali Assoumani est le porte-drapeau, est la départementalisation de Mayotte. La deuxième est le démantèlement des trois îles restant en micro-État afin les Nations Unies les reconnaissent et abrogent la résolution du 12 novembre 1975 pour que la France garde tranquillement Mayotte pour toujours. Le troisième est la reconnaissance par les organismes internationaux installés aux Comores que l’Union des Comores est un archipel des trois îles et non quatre, en excluant Mayotte.

     Ceci est dans tous les documents administratifs de tous les organismes y compris du PNUD, qui relève du système des Nations Unies. Ces documents circulent entre l’État Comorien et ces organismes. Ce sont des faits qui n’ont pas existé avant la présidence tournante. Les Comoriens doivent se réveiller au risque d’être surpris par une crise qui fera imploser notre jeune État-nation. Les signes avant-coureurs de cette politique de démantèlement de notre pays sont visibles. Pour y parvenir afin de satisfaire leur maître, la France, nos dirigeants d’aujourd’hui mènent une politique de mépris, de provocation et d’incitation à la haine d’une île à l’autre ou d’une région à l’autre et d’une ville ou village à l’autre, voire d’une famille à l’autre.

Azali Assoumani et sa bande licencient les pauvres

Azali Assoumani augmente les salaires et indemnités des siens, au mépris des misères populaires

     «On ne conduit le peuple qu’en lui montrant l’avenir. Un chef est un marchand d’espérance»: Napoléon Bonaparte (1769-1821), Général, Empereur et homme d’État français.

     Le retour au forceps d’Azali Assoumani au pouvoir avait un seul objectif, celui de détruire l’État comorien et pour permettre à cet homme et sa bande de s’enrichir au détriment du pays et de la population. Les premières décisions spectaculaires qui avaient été prises par ses séides furent le licenciement massif de nos jeunes cadres, sans chercher une solution de reclassement des uns et des autres. Le premier rôle d’un dirigeant politique est de trouver une solution aux problèmes sociétaux et non de les éviter. L’un des premiers rôles d’un chef d’État est de trouver une solution aux problèmes de la population, pas de les fuir, ni de les évacuer ou d’accuser les autres ou de s’enrichir. Celui qui veut s’enrichir ne doit pas faire de la politique, ni ambitionner de diriger un pays mais faire du commerce. Certains esprits éveillés nous ont fait croire que le pays a été saigné et vidé par le pouvoir d’Ikililou Dhoinine et que l’État avait besoin de faire des économies. Mais, les Comoriens ne sont pas dupes et n’ont pas été surpris après des nominations purement familiales et ou par connaissance ou filiation interposée par décision d’Azali Assoumani. Celui-ci a décidé d’augmenter les salaires et les indemnités de ses séides. Les Comoriens s’interrogent sur la conduite à suivre. Ils ne veulent pas se taire. Ils regardent leur pays saigner et leurs enfants être jetés à la rue comme des simples voyous n’ayant commis aucune faute que d’être recrutés par un régime politique autre que celui d’Azali Assoumani.

Où sont les syndicats ou la société civile quand Azali Assoumani licencie à tout-va?

     «Il faut d’abord savoir ce que l’on veut, il faut ensuite avoir le courage de le dire, il faut ensuite l’énergie de le faire»: Georges Clemenceau, Homme d’État français.

     Il y a un phénomène spécial aux Comores. Le chef de l’État, quand il est élu rarement par le peuple (Mohammed Taki Abdoulkarim et Ahmed Abdallah Mohamed Sambi), se croit tout permis comme ayant acquis un héritage familial. Après sept ans de règne sans partage avec les différentes détournements des deniers publics que nous conniassons tous, Azali Assoumani se sent pousser des ailes pour continuer dans la même voie. Il n’a pas hésité à faire appel à ses anciens collaborateurs qui ont été avec lui en 1999-2006 pour ruiner le pays. L’inquiétude est gravissime du moment où le silence et l’amnésie sont devenus la règle partout: chez les politiciens, les intellectuels, les notables, les syndicalistes, les parents, les frères, les villes et les villages et les mêmes les îles. Le peuple est scandalisé et ne sait quoi dire et quoi faire. Il trouve que le comportement de leur nouveau Président, fruit de l’usurpation, est hors-norme et inqualifiable.

On licencie dans l’administration et on expulse toute société ou structure qui recrute ou soigne

     «Ce qu’il faut surtout pour la paix c’est la compréhension des peuples. Les régimes, nous savons ce que c’est: des choses qui passent. Mais les peuples ne passent pas»: Charles de Gaulle (1890-1970), ancien Président de la République française et fondateur de la Vème République.

     Les responsables d’une nation, plus particulièrement le chef de l’État et les diplomates, font tout pour attirer des investisseurs afin de les installer dans leur pays. Les pays développés et surtout le plus pauvres font tous le nécessaire pour attirer et garder les autres chez eux: Russes, Américains, Africains, Asiatiques, Français, Allemands et Italiens, etc. Aux Comores, notre pays, pays figurant parmi les plus arriérés pays du monde, dans tous les domaines sauf la mendicité, de tous les pays de l’océan Indien, nos dirigeants d’hier et d’aujourd’hui, osent expulser des diplomates, fermer des Ambassades, fermer des fondations de bienfaisance, qui embauchent et aident la population. L’absence des sentiments ou d’intérêts face à la misère de la population, au quotidien du peuple, certes n’a jamais été le dada de nos dirigeants, surtout, Azali Assoumani et Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Ce dernier a osé raser une infrastructure hôtelière, le Galawa Sun, qui employait directement plus de 500 personnes, donc plus de 500 familles, pour juste satisfaire son ego maladif. Les Comoriens doivent se réveiller avant que cela soit trop tard. Personne ne viendra à leur secours en dehors d’eux-mêmes. Ils ont leur destin en main même si nous savons tous que le système électoral est biaisé. Il nous faut vite remédier à cette situation pour que notre pays trouve la voie du développement, de la démocratie et de la stabilité. Or, nos dirigeants nous conduisent vers un autre séparatisme, basé sur un conflit de «religions» entre les îles.

La politique d’iranisation et chiitisation d’Anjouan et de saoudisation de la Grande-Comore est un explosif pour notre unité nationale

     «Là où il y a une volonté, il y a une chemin»: Vladimir Ilitch Oulianov dit Lénine, (1870-1924), homme d’État soviétique.

     Les trois îles partiellement très indépendantes, du fait d’usage d’une monnaie coloniale, sont dirigées par un gouvernement central, celui de l’Union, qui associe les enfants de toutes les îles Comores. La présidence tournante ne veut pas dire, comme c’est le cas de Mohéli, comment confier la gestion de toute l’administration aux enfants d’une île donnée. L’une des sources du séparatisme est l’accaparement de tous les pouvoirs par une île au détriment des autres. Il ya aussi l’abandon total d’une île à ses dirigeants, qui finissent par se radicaliser. La politique qui mène Azali Assoumani, Président désigné par la Cour constitutionnelle, consiste à laisser l’île d’Anjouan prendre le large par rapport à la gestion de l’Union, qu’elle n’a pas totalement intégrée. Il faudra souligner, par exemple que le Directeur général de la MAMWÉ, entreprise publique nationale d’eau et d’électricité, n’a aucun pouvoir sur l’EDA (Électricité et Eau d’Anjouan). Ceci date depuis d’Azali Assoumani I et n’a jamais été corrigé. Cette incongruité est parfois même élargie à d’autres sociétés d’Etat dont les structures régionales existent à Anjouan.

     Mais, il y a un autre phénomène qui se propage avec rapidité à Anjouan: c’est la montée en puissance de la propagation de l’Islam chiite dans l’île comorienne d’Anjouan. Au lieu de faire une conférence sur un terrorisme qui n’existe pas aux Comores, on aurait dû en faire une sur l’Islam chiisme et le Wahhabisme. Mais, on a laissé les Comoriens d’Anjouan seuls face aux prosélytismes de certains «prédicateurs» parfois incultes, en semant des doutes au sein de la population. À la Grande Comore, où l’influence des oulémas formés en Arabie Saoudite est prépondérante, les mosquées sont souvent polluées par des discours erronés. Les anciens d’Arabie Saoudite et les Chiites ne se reconnaissent pas mutuellement, et chacun jette l’anathème sur l’autre. Le Chiisme duodécimal (douze imams), qui est majoritaire en Iran, est la religion de Musulmans comme nous tous: un Seul Dieu, le même prophète, Mohamed Ibn Abdallah (Paix et Bénédiction d’Allah soient sur lui et sa famille) et le même Coran, celui que nous lisons tous.

     Nos dirigeants doivent traiter ces situations avec beaucoup discernement et non avec des décisions hâtives, souvent la pression de pays étrangers. Ils doivent miser surtout sur l’intérêt que chaque pays apporte à la population (emplois, santé, éducation et autres), et non sur le chèque la nation ne verra jamais. Nous sommes une nation et non un clan, une tribu. On peut avoir des relations avec des pays antagonistes à la fois. Nos dirigeants doivent éviter de se mêler de conflits que nous ne connaissons pas et dont nous ne maitrisons ni les tenants, ni les aboutissants. Si nous pouvons réconcilier les antagonistes, tant mieux. Sinon, regardons les intérêts supérieurs de la nation et rien d’autre, et surtout pas nos comptes en banque. Nous pouvons garder des relations diplomatiques avec n’importe quel pays, en lui demandant de se focaliser sur activités diplomatiques aux Comores.

     Que Dieu bénisse les Comores et les Comoriens dans l’unité de l’archipel, à savoir: Mayotte, Anjouan, Mohéli et Grande-Comore.

Saïd-Ahmed Saïd-Abdillah

Président du Parti Comores Alternatives (P.C.A)

saidabdillah@yahoo.fr

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© www.lemohelien.com – Mardi 16 août 2016.


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