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Azali Assoumani, le mort-vivant, et son arrêt de mort

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Azali Assoumani, le mort-vivant, et son arrêt de mort

Le «Colonel» Mohamed Anrifi accusé d’impuissance sexuelle

Par ARM

     Les images sont révoltantes. Elles provoquent partout le dégoût des Comoriens et celui de la communauté internationale, juste au moment où l’ONU et l’Union africaine sont sur le terrain pour se faire une idée de la catastrophe qui se déroule à ciel ouvert aux Comores. Ces images montrent des manifestants pacifiques soumis à une violence bestiale des forces du désordre et de la répression. Habituellement, quand les Comoriens voient ces images de scènes barbares, elles viennent d’ailleurs, là où le concept «dialogue politique et social» n’existe point. Par cette violence barbare et sauvage, le dictateur ubuesque, sociopathe et autiste de Mitsoudjé signe son propre arrêt de mort. Dans aucun pays au monde, on n’a vu un dictateur survivre au sommet de l’État après s’être coupé de manière aussi violente d’une base populaire qu’il n’a jamais eue. Ce tyran n’est au pouvoir que par la fraude électorale des maudits Mohéliens de Bête-Salam.

Comme c’est le cas après chaque grande prière collective de la mi-journée du vendredi, les Comoriens étaient dans les rues pour manifester leur rejet et leur dégoût envers un pouvoir politique à la dérive et qui n’a pas compris que ce qui n’était pas admis dans les années 1980 ne le sera jamais en 2018. Moustoifa Saïd Cheikh, en prison dans les années 1980 pour son rejet de la politique d’Ahmed Abdallah Abderemane et la présence des mercenaires aux Comores, l’est aujourd’hui pour son opposition à la dictature de Mitsoudjé. Comme Ahmed Wadaane Mahamoud et Ibrahim Abdourazak dit Razida, il est placé en résidence surveillée. Le trio rejoint l’ancien et inévitable prochain Président Ahmed Sambi en la matière.

Les images les plus choquantes de ce vendredi 22 juin 2018 sont celles montrant des militaires traînant par terre comme un chiffon le grand intellectuel et acteur politique Ahmed Wadaane Mahamoud, une des consciences civiques et politiques du pays (Photo). Grand orateur devant l’Éternel, agitateur d’idées intelligentes, mon ami Ahmed Wadaane Mahamoud est un pacifiste. On ne lui connaît aucun acte violent. Ses armes sont ses doigts pianotant sur les touches d’un ordinateur pour ses écrits, toujours pertinents et mesurés, et sa voix indignée face à ce qui indigne, sa voix révoltée face à ce qui révolte, sa voix attristée face à ce qui attriste.

La population a exprimé pacifiquement son indignation, sa révolte et sa tristesse, mais de manière pacifique et responsable. Pourtant, elle a été violentée à coups de matraque, de gaz lacrymogène et à balles réelles comme des terroristes. La Mosquée Al-Qasm de Moroni a été vandalisée. À l’heure qu’il est, un Anjouanais a été blessé par balles sur son île le jeudi 21 juin 2018, des acteurs politiques de premier plan, dont des élus en exercice et d’anciens ministres et parlementaires, sont brutalement arrêtés à Mohéli le jeudi 21 juin 2018, et ce vendredi 22 juin 2018, c’est sur la Grande-Comore que s’abat avec une brutalité inouïe la répression barbare. Même au Burundi, le jongleur et dictateur violent Pierre Nkurunziza, qui voulait rester au pouvoir «jusqu’à l’horizon 2034», essaie de calmer le jeu, en prétendant qu’il est à son dernier mandat et qu’il n’en briguera pas un autre.

À Mohéli, les acteurs politiques emprisonnés le jeudi 21 juin ont été relâchés le vendredi 22 juin 2018, juste avant la grande prière collective. À Djoiezi, les graffitis fleurissent comme jardin au printemps. On y lit beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses qui font plier de rire le Tout-Mohéli, étant entendu que ce qui amuse le plus les Mohéliens, c’est de lire partout que le «Colonel» Mohamed Anrifi Moustoifa Bacar Madi dit José, dit Obama, est «impuissant sur le plan sexuel». Les Mohéliens, heureux pionniers du slogan «Mpaka Mmodja Nguefo», «Jusqu’à ce que l’un meure», aiment lancer ce genre de choses en public, qui ne relèvent jamais du mensonge, mais du constat d’une vérité de notoriété publique. Le «Colonel» est ciblé et a été attaqué au bas de la ceinture parce qu’il a toujours été le bourreau qui détruit tous les mouvements sociaux et politiques de Mohéli. Il n’a pas volé l’étalement en public de ses déboires sexuels. Que cela lui fasse réfléchir! Qu’on le lui dise!

Les victimes physiques de la violence sont des personnes honorables, contrairement à leurs bourreaux. Les Mohéliens ont dans leur collimateur trois malfrats de sinistre renommée, les trois fils maudits de leur île:

–     Le semblant de Gouverneur Mohamed Saïd Fazul dit Babadi, idiot de village, corrompu, et qui, pour une enveloppe de 125 millions de francs comoriens, boit l’eau du slip et des chaussures du «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger». Cet imbécile détruit Mohéli.

–     Baguiri Chabouhane, l’escroc notoire, l’individu sans scrupules, ni honneur, ni dignité.

–     Mohamed Anrifi Moustoifa Bacar Madi, le répressif sauvage, l’individu à la sexualité incertaine et douteuse, selon les tracts et graffitis et… la vox populi. Sur toute l’île.

    À l’heure où Ambari Darouèche, première épouse du «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri, prend le micro pour insulter et menacer les Comoriens, s’invitant dans les conférences de presse du mensonge et de la haine, elle doit penser au jour où son slip sera étalé sur les hauteurs du volcan Karthala. Elle ne sera pas épargnée. Elle répondra de ses crimes économiques. Chaque jour, il lui sera rappelé cette sourate du Coran:

«Que périssent les deux mains d’Abou Lahab et que lui-même périsse. Sa fortune ne lui sert à rien, ni ce qu’il a acquis. Il sera brûlé dans un Feu plein de flammes, de même sa femme, la porteuse de bois, à son cou, une corde de fibres» (CXI, Les Fibres, 1-5).

     Combattifs, les Comoriens subissent la répression mais, avec une nouvelle philosophie, celle de l’espoir. Ils sont convaincus que la fin de la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé est proche. Ceci est d’autant plus vrai que les militaires cassant les vitres de la Mosquée Al-Qasm de Moroni ont commis un crime abject et impardonnable. Les Comoriens multiplient les prières pour demander à Dieu la fin de ce régime politique détestable et détesté. Dieu n’a jamais abandonné ou oublié ses créatures. Les Comoriens placent tous leurs espoirs en Dieu.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Samedi 23 juin 2018.


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