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Azali Assoumani et consorts: le syndrome du Mongozi

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Azali Assoumani et consorts: le syndrome du Mongozi

L’arsouille et Ahmed Sambi envient secrètement Ali Soilihi

Par ARM

     «Mongozi». «Celui qui conscientise». Ce terme signifie également «Guide». C’est le titre que portait Ali Soilihi Mtsachioi, Président des Comores du 3 août 1975 au 13 mai 1978.

Parlons vrai. En moins de 3 ans à la tête d’un État à peine naissant, Ali Soilihi Mtsachioi a bâti des «moudriya» dans l’ensemble du pays et a fait un discours patriotique qui fait partie du patrimoine immatériel, sur lequel des chercheurs se penchent encore, pendant que des militants de différentes générations et de divers horizons sociopolitiques s’en réclament avec ferveur et se jalousent. Malheureusement, «l’élan a été brisé», comme le signale si bien le titre d’un livre de renom dont le Grand Docteur Youssouf Saïd Soilihi, soilihiste de la première heure et dès sa jeunesse, est le coauteur. Aujourd’hui, la consternation au ventre, le peuple constate qu’après 7 ans de pouvoir, le «ventriote» Azali Assoumani n’avait laissé ni trace visible, ni référentiel de son premier passage au pouvoir, et ce n’est pas au cours de sa deuxième accession illégale au pouvoir qu’il va se donner les moyens de devenir un bâtisseur.

Mais, l’Histoire avait déjà retenu sa fuite en slip, sur le capot d’une voiture pour aller se réfugier sous une table de l’ambassade de France aux Comores, fuyant la bande à Robert «Bob» Denard! Et voilà que le ruffian transformé en fugitif (comme son ami Hamada Madi Boléro, devenu fugitif à l’international) se voit en habits traditionnels faits de «Bouchti» et de «Mharouma» de grand «Imam-Président» pour rivaliser avec son allié «circonstanciel de temps», déguisé en «Ayatollah-Président» et rêvant de s’autoproclamer «guide suprême», puisque son Ikililou Dhoinine, nonobstant un serment prêté face à la Kamba, a refusé de se prêter à cette mascarade. Les deux acolytes, dont le concubinage tourne en eau de boudin, voudraient ainsi singer le «Mongozi», feignant hypocritement d’oublier que ce dernier ne s’était jamais préoccupé d’enrichissement personnel, se contentant d’une vareuse, là où les deux lascars ont rempli des comptes bancaires à l’étranger qui se chiffrent en dizaines de milliards de francs comoriens, pendant que les Comoriens souffrent atrocement.

Les observateurs attendent toujours leurs démentis ou les procès «en diffamation», la mode à Moroni actuellement, contre les auteurs ayant révélé ces informations, celles relatives au «saigneur» Azali Assoumani étant reprises sur le site officiel du Quai d’Orsay, et celles sur Ahmed Sambi figurant sur le livre au sujet de la vente des passeports écrit magistralement par Atossa Araxia Abrahamian. Toute honte bue, ils se taisent sur ce sujet, tout comme on attendra longtemps la moindre publication susceptible de justifier les titres grandiloquents de penseurs religieux. Dès lors, peut-on attendre quelque chose du retour aux affaires scandaleusement orchestré de ces individus par les Mohéliens de Beït-Salam?

Les voilà déjà occupés à fourbir les armes pour s’étriper à travers des milices sur l’île d’Anjouan, pendant que le citoyen lambda continue à jouer sa vie et surtout sa mort sur une embarcation de fortune en quête de «l’eldorado mahorais». C’est d’une tristesse infinie. De même, comme son compère et rival enturbanné qui aime s’incruster ignominieusement partout où une caméra doit flasher un dirigeant sur la planète, le «concubinocrate» Azali Assoumani s’est déjà rendu à Port-Louis, Kigali, Nairobi, New York, Paris, Nouakchott, Marrakech, Malabo et Antananarivo, soit presque une dizaine de capitales en 6 mois. Avec une moyenne d’une semaine par pays et 3.000 euros par jour de per diem. Il lui est même arrivé de passer 18 jours d’affilée à l’étranger. Arrêtons donc de nous cacher derrière notre petit doigt, et que chacun fasse le calcul et lance un défi au Trésorier payeur général d’oser publier le coût de ces voyages extravagants avec épouse, concubines et meute de courtisans. Et les billets d’avion! Oui, et les billets d’avion! Il ne manque que l’épouse morganatique.

Ce n’est pas moins du million d’euros (500 millions de francs comoriens), une somme qui aurait permis d’indemniser quelque 2.000 jeunes Comoriens jetés dans la rue, à une petite hauteur de 500 euros chacun et les inciter à se regrouper par dizaine pour créer de petites unités entrepreneuriales dont le monde rural a besoin, et bénéficier ainsi du financement de la Banque islamique de Développement (BID) dédié aux jeunes agriculteurs. À titre comparatif, le «Mongozi» ne quitta jamais le pays durant l’exercice du pouvoir, du 3 août 1975 au 13 mai 1978. Et, investi le 5 novembre 2015, donc avant le grand voyageur, le Président John Pombe Joseph Magufuli de la Tanzanie voisine (face à laquelle les Comores ne sont qu’un quartier de Dar-Es-Salam), cet authentique disciple du «Mwalim» («Le Professeur») Julius Nyerere, n’a pas encore pris l’avion, ne serait-ce qu’une seule fois, pour l’étranger! Engagé dans un réel programme en faveur des plus démunis et contre la corruption des élites, il doit bien rire des prétentions du «concubinocrate» des îles à se comparer au Grand Timonier de Chine et à suivre la voie d’un Paul Kagamé, qui voudrait transformer Kigali en une Genève de l’Afrique. Il doit rire encore du «Kiemba» («turban») Ahmed Sambi, parti se faire flasher avec Pierre Nkurunziza du Burundi, un gus prêt au massacre de tout un peuple pour se perpétuer au pouvoir inutilement.

On ne sait s’il faudrait vraiment en rire ou en pleurer, face à ces deux individus créant le couple «Imam-Ayatollah» et qui voudraient gouverner un petit archipel en se prenant pour des «guides», tout en se révélant incapables de cogérer la cohabitation avec 3 roitelets à la tête des gouvernorats des îles. Incapables tout autant de «guider» une petite majorité parlementaire d’une vingtaine de personnes sous le commandement du fraudeur de métro parisien qu’est Tocha Djohar, qui clame la souveraineté nationale, en profitant d’une «mission» pour aller renouveler sa carte de séjour à Évry, ville collée à sa cachette-refuge de Corbeil-Essonnes.

Dans ce contexte, à l’inverse du «Mongozi» Ali Soilihi Mtsachioi qui, malgré ses errements politiques, fut un incontestable ingénieur agronome, un tribun hors-pair et un érudit notamment en langue comorienne, il n’est donc pas surprenant que le concubinage incestueux entre le «concubinocrate» Azali Assoumani et Ahmed Sambi se soit appuyé sur des ministrillons (terme emprunté à l’ASÉC), dont certains sont des spécialistes en faux et usage de faux diplômes pour gérer la Gestapo locale, les cachots moyenâgeux des donjons médiévaux et même les Affaires divines, quitte à se saouler la gueule à mort le jour de leur nomination ministérielle.

Et ce n’est guère étonnant qu’un tel navire prenne si vite eau de toutes parts, après avoir confié les Finances publiques à son imbécile heureux de service, le Commissariat général au Plan à un agent de l’Éducation nationale, la Direction générale du Commerce à un gus que le même «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani Baba avait déjà jeté dans un cachot puant pour flagrant délit de vol aggravé à la Direction des Impôts, l’Office national d’Importation et de Commercialisation du Riz (ONICOR) à un autre repris de justice, dont les comptes personnels et familiaux à la Banque postale puent déjà l’indécence. Le ministère de l’Économie n’est-il pas entre les mains du parent Djaffar Ahmed Saïd, un autre voyou, qui a l’indécence de se prendre pour l’économiste David Ricardo?

Décidemment, à l’instar de mon bon ami le Grand Docteur Ibrahim Barwane, l’excellent dramaturge et anthropologue, criant «pauvres Comores!», on a envie de pardonner Ali Soilihi Mtsachioi pour les errements politiques et les brutalités de la Révolution de son «État lycéen» et crier un guttural «Pauvre Ali Soilihi Mtsachioi!». Au moins, le «Guide» avait du panache, du style et de la classe dans sa planification visionnaire, dans la structuration de son discours révolutionnaire et, surtout, dans son rejet dédaigneux des voyous de la «Ripoux-blique», synonyme de «Républiquette» bananière.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Lundi 19 décembre 2016.


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2 Comments

  • Alley

    décembre 19, 2016 at 5:34

    On peut tout dire et raconter n’importe quoi sur Mongozi Ali soilihi, mais aucun personnage politique dans notre pays depuis 75 à nos jours n’a la capacité intellectuelde Mongozi, de réflexion, de projeter le peuple dans un avenir meilleur. Aucun homme politique comorien après Mongozi, n’a pu réfléchir d’une manière objectif à l’avenir de notre nation, ni n’a l’amour de ce peuple. c’est un fait. l’histoire est là, et il est le témoin et le seul véritable juge. Cher frère, aujourdhui la jeunesse comorienne connaissent et font la différence entre les vrais soilihistes et les faux. Les vrais solihistes ce sont ceux qui agiront concrètement au service de la promotion du peuple et des petites gens. Aujourdhui nos hommes politiques cherchent seulement, à se servir d’Ali soilihi et de son message pour simplement avancer des interet particuliers. Ces derniers sont les faux soilihistes, ils sont nombreux et se bousculent pour recueillir l’héritage et ils comptent bien tirer profit pour leur bénéfices personnel et au bénéfice de leurs proches. On les connait. Mongozi était proche du peuple et avait la volonté intarissable de se mettre au service de ses compatriotes, notamment au près des exclus et de la calsse opprimée. Azali, sambi, iki et certain personnes qui ont travaillés avec le Mongozi ne pensent qu’à leur propre intérêts et les intérêts de leur propre famille.

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  • MDAHOMA

    décembre 19, 2016 at 8:03

    Ali Soilihi et Saïd Ibrahim sont les seuls dirigeants des Comores qui travaillaient pour l’intérêt général. Les autres SANS EXCEPTION sont soit des voleurs (il y en a 1 qui s’est approprié frauduleusement des terrains domaniaux à Moroni) soit des hommes de clan qui privilégiaient leurs comptes bancaires, leurs familles, leurs villages et leurs régions au détriment de l’intérêt national. FAHAMI n’a rien des qualités du Prince Saïd Ibrahim

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