Au secours! Les candidats comoriens débarquent à Paris!
La campagne électorale comorienne s’invite en France, sous le froid
Par ARM
De nouveau, la confusion et l’hystérie. Alors que les Comoriens de France rentrent chez eux après une dure journée de travail et sous le froid hivernal, ils apprennent qu’un certain nombre de candidats au élections présidentielles et gubernatoriales des Comores veulent les voir en meeting en Région parisienne et ailleurs en France. C’est émouvant. Ils auraient fourni un effort pour comprendre ce qu’on leur demande s’ils avaient été autorisés à voter dans le cadre de l’élection présidentielle, mais, là, ils ne comprennent plus rien puisque leur rêve de participer au choix de leur Président s’est envolé, ne laissant derrière que de la fumée et des gravats. Très lugubre et déprimant avec le froid qui plane sur la France. Mais, bon… Toujours est-il que nombre de candidats à l’élection présidentielle et gubernatoriale sillonnent la France alors que c’est aux Comores que les choses sérieuses se passent: l’ancien Président Azali Assoumani, Achiraf Saïd-Hachim, le Général Salimou Mohamed Amiri, Fahmi Saïd Ibrahim, Maître Ibrahim Ali Mzimba, colistier pour la Grande-Comore du brave Mouigni Baraka Saïd Soilihi, flanqué du candidat officiel du même Mouigni Baraka Saïd Soilihi pour l’hypothétique conservation du Gouvernorat de la Grande-Comore, etc. Ces gens sont dans tous les cafés parisiens pour annoncer et répandre la bonne parole. Les réunions s’enchaînent. Les visites à domicile aussi. Ce samedi 16 janvier 2016, c’est le candidat «indépendant» Fahmi Saïd Ibrahim du Parti de l’Entente comorienne (PEC) et estampillé Ahmed Sambi qui fait la java du côté de Pierrefitte-sur-Seine, en Région parisienne, toujours sous le froid et la grisaille. Bon courage…
Et les choses deviennent plus sérieuses avec Achiraf Saïd-Hachim, leader de CADIM. Son copain Salim Assane est intarissable sur le sujet: «Un meeting classique pour aller dire des blablas aux Comoriens? Ça ne nous ressemble pas. Très peu pour nous. Nous privilégions les choses concrètes. D’ailleurs, ce dimanche 17 janvier 2016, nous allons mobiliser 700 Comoriens au 13ème arrondissement de Paris pour la signature d’une Convention par le candidat Achiraf Saïd-Hachim et des associations représentatives de la diaspora comorienne en France. En son temps, Ahmed Sambi avait essayé de le faire, mais Fahmi Saïd Ibrahim, qui était alors son ministre des Relations extérieures, avait fait capoter le projet en voulant en faire une affaire de son parti, le PEC. Ce fut un échec lamentable et épouvantable. Maintenant, nous avons des partenariats absolument sûrs et fiables, notamment pour la mise en place d’une ligne de transports aériens entre la France et les Comores. Notre projet de Banque de la Diaspora comorienne est déjà ficelé, et nous faisons tout pour ne pas subir une manœuvre de récupération politicienne qui fera tout échouer. La Convention que le candidat Achiraf Saïd-Hachim va signer avec les associations les plus représentatives de notre diaspora comporte 7 volets aussi importants les uns que les autres. Nous y travaillons, et la cérémonie de signature sera très bien couverte par des médias comoriens et français. Si le candidat Achiraf Saïd-Hachim est élu, il aura là une bonne base de travail et ne passera pas son temps dans les blablas des spécialistes des blablas».
Et le disert Salim Hassan Ahmed, présenté comme «une des grandes figures de la Diaspora, ancien Conseiller sous Azali Assoumani, Directeur de campagne, ancien représentant en France de l’UPDC et homme fort d’Achiraf Saïd-Hachim», continue son récit à la fois fleuri et émouvant: «Tout de suite après cette cérémonie qui fera venir des Comoriens de tous les coins de France, le candidat Achiraf Saïd-Hachim prendra l’avion pour les Comores. Le lundi 18 janvier 2016, il sera à la Réunion, où il animera un gigantesque meeting devant les Comoriens de l’île. Auparavant, le dimanche 17 janvier 2016, à 7 heures, il recevra à Paris une délégation composée de ses colistiers sur les trois îles ainsi que des candidats qu’il soutient pour les Gouvernorats des îles autonomes. Il faudra sans doute préciser que les candidats aux postes de Gouverneurs resteront en France pendant une semaine pour bien boucler les dossiers en cours. Nous sommes dans le réel et laissons les rêveries aux rêveurs vendeurs de rêves qui ne se sont pas réalisés de 2006 à 2011».
Voilà qui est très bien expliqué. Dans les jours à venir, les autres candidats finiront par dire ce qu’ils font concrètement en France en dehors des réunions avec leurs confidents. En attendant, il est un candidat qui fait beaucoup jaser même dans le métro parisien: le Colonel Azali Assoumani. Ce Comorien qui ne meurt pas de respect et d’amour pour lui dit sans charité, ni humanité: «Azali Assoumani est resté un militaire habitué à commander des troufions, des bidasses et des Caporaux: il ne sait que décider seul, au risque de déconcerter même les siens et à commencer par eux. C’est un champion des comptes d’apothicaire qui font toujours pschitt. Au risque de faire voler en éclats la CRC, il a choisi, pour l’élection du Gouverneur à la Grande-Comore, le pauvre Hamidou Karihila, qui va se faire laminer, croyant créer des difficultés dans le Hamahamet au Vice-président Mohamed Ali Soilihi, qui l’y avait battu en décembre 2009 avec 9.000 voix d’écart, ce qui n’est pas rien à l’échelle d’une seule région des Comores. Il est parti dénicher Djanfar Saïd Ahmed à Itsandra, où il veut mettre en difficulté Mouigni Baraka et Fahmi Saïd Ibrahim dans leur propre région. Or, il devait commencer par s’occuper de sa propre région, le Hambou, où il aura fort à faire avec la candidature du Général Salimou Mohamed Amiri, Mohamed Abdouloihabi et Bourhane Hamidou, tout en tenant compte du fait que le Hambou ne compte que 7 villages».
Ambiance, ambiance…
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Samedi 16 janvier 2016.
One Comment
Ali Toiwussi
janvier 19, 2016 at 8:15Mais qui finance le voyage de ces candidats en France? pour ceux qui sont au pouvoir ,il n’ya pas de doute c’est l’argent du Contribuable mais pour les autres ,de quelles ressources disposent-ils pour faire des allers retours en France.
Dans tous les cas même si la Diaspora ne vote pas ,elle constitue un moyen de pression pour les “je reste”.en effet chaque membre de la Diaspora peut ordonner à sa famille restée au pays de voter pour tel ou tel candidat sous peine de ne plus envoyer “les Euros” pour le paiement des frais de scolarité du neveu,le financement du “Anda” de Tonton Ahamada,le paiement de l’électricité , …
Eh oui les candidats ont flairé le bon filon. Mais quel gâchis pour le pays.Il n’y a pas de “Candidat” qui incarne le fonction de Président ni qui inspire confiance.Soit ceux sont des personnes ayant déjà exercé le pouvoir de manière médiocre soit ceux sont des amateurs qui n’ont de base que leur famille ,tout au plus leur quartier.
Nous devons donc choisir entre des bandits de grands chemins ,des escrocs et des opportunistes affamés et assoiffés.Autrement dit :la peste ,le choléra et l’Ebola.
Néanmoins,j’aimerais rappeler cette citation de Georges Orwell: “un peuple qui élit des renégats, des voleurs,des corrompus et des assassins n’est pas victime ,il est complice”.
Le Peuple comorien est complice ,de la corruption , de la mauvaise gestion ,de la dégradation de l’enseignement et de la détérioration de sa qualité de vie. Il n’exige rien de ses élus .Il ne sanctionne pas,il ne manifeste jamais son désaccord.
Quand est ce que nous allons dire assez!