Au secours! Ahmed Sambi va être tué au coronavirus
Le plan mortel est déjà conçu et accepté par la dictature
Par ARM
Les limites de l’ignominie et du crime abject vont être dépassées dans quelques jours, et de la plus horrible des façons. Pendant que les partisans de «L’Éternel Rescapé divin» Assoumani Azali Boinaheri dansent avec ce criminel, un Comorien non jugé va être assassiné par ce dictateur. Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, Président des Comores de 2006 à 2011, est en train de vivre ses derniers jours, et cette fois-ci, la mort est vraiment au rendez-vous, programmée. Le plan macabre conçu par Bellou Magochi et les autres assassins de la dictature est horrible et répugnant: placer auprès d’Ahmed Mohamed Sambi des objets contaminés par le coronavirus et le faire tuer de cette façon, par contagion. Il est même question lui donner des masques contaminés, les remettre à neuf et dans des emballages. Si les Comoriens continuent à se taire et à palabrer au lieu de sortir de leur silence et de leur inactivité, la dictature va empoisonner sous leurs yeux un homme qui bénéficie de la présomption d’innocence et qui n’a jamais été jugé, mais condamné à mort hors d’un Tribunal, sans le moindre respect du Droit.
Comoriens, Comoriennes, quelle réponse allons-nous donner à notre conscience quand elle va nous interroger sur notre lâcheté ayant permis qu’un homme dont la culpabilité n’a pas été établie par une Cour de Justice soit assassiné par contagion? Qu’allons-nous dire?
Comoriens, Comoriennes, comment allons-nous affronter le regard sévère et méprisant de l’Histoire quand celle-ci nous toisera de la plus humiliante des façons en nous demandant comment avons-nous fait pour abandonner à des bourreaux sadiques un des nôtres, non jugé, non reconnu coupable, non condamné par un Tribunal?
Comoriens, Comoriennes, aujourd’hui, les divergences politiques doivent se taire, et seul le Droit doit parler. Le Droit interroge les consciences. Aujourd’hui, c’est Ahmed Abdallah Mohamed Sambi qui va être tué au coronavirus, mais demain, ça sera le tour de quel autre innocent non jugé? Abandonner Ahmed Abdallah Mohamed Sambi à ses bourreaux et à son triste sort constitue un crime commis par tous les Comoriens et par toutes les Comoriennes.
Pour rappel, quand Ponce Pilate a jugé Jésus-Christ, il découvrit son innocence. Au lieu de proclamer cette innocence, il s’est laissé dominer par la lâcheté et par la peur de la foule, se fit verser de l’eau, et s’en lava les mains (origine de l’expression «s’en laver les mains»). L’imitation par les Comoriens de la lâcheté de Ponce Pilate, qui a laissé un innocent qui disait la vérité entre les mains d’une foule haineuse et vengeresse, constituera un crime imprescriptible, qui poursuivra les Comoriens pour l’Éternité. Si nous n’agissons pas immédiatement, demain, évitons les larmes de crocodile.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Dimanche 31 mai 2020.
