Au nom du Père, inviter le Fils Nour El-Fatah pour papa
Les invitations à Monsieur Fils Nour El-Fatah sont une honte
Par ARM
Les grandes civilisations ont de la manière et des bonnes manières. Abdellatif Filali, qui avait été Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Maroc (record de longévité à ce poste), parfois en cumulant les deux fonctions, a écrit: «Comme ambassadeur auprès de Khomeiny, Hassan II choisira Abdelhadi Tazi qui, à l’époque où il représentait le Maroc en Irak, était devenu un familier de l’ayatollah auquel il rendait régulièrement visite à Nadjaf, une des villes saintes du chiisme. Un geste très apprécié de l’imam, qui donnera des instructions pour que l’ambassadeur, arrivé à Téhéran pendant le mois de ramadan, soit invité chaque soir par un ministre différent pour la rupture du jeûne. Cette belle entente fut malheureusement troublée lors de la publication du livre Les Versets sataniques par la fatwa de Khomeiny invitant les fidèles musulmans à mettre à mort son auteur, l’écrivain indien Salman Rushdie, et par la réaction de Hassan II condamnant publiquement la sentence de l’imam. À Téhéran, les responsables iraniens invitèrent l’ambassadeur Tazi à faire discrètement ses bagages et à rentrer à Rabat»: Abdellatif Filali: Le Maroc et le monde arabe, Éditions Scali, Paris, 2008, pp. 246-247.
Pendant le mois sacré du Ramadan, les Musulmans aiment se retrouver en un lieu donné pour rompre le jeûne ensemble. À Miringoni, presque tous les habitants se retrouvaient sur la place publique pour passer ce moment ensemble dans une belle symbiose fraternelle et sororale. Malheureusement, la dictature de Mitsoudjé a détruit l’image de beauté et d’esthétique qu’il y a à faire la rupture du jeûne ensemble. En effet, tous les chantres de la mendicité politique et politicienne et tous les cocus que comptent les Comores s’entretuent pour que chacun invite chez lui Monsieur Fils Nour El-Fatah, Prince héritier désigné, fils de son père, le dictateur Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger», et de sa mère, Ambari Darouèche dite Ma Dalton ou Makapihi, «La Mère qui ne prépare jamais à manger». Chaque mendiant politique et chaque cocu se croient obligés d’étaler de manière ostentatoire, indécente et malsaine des quantités de repas lors de ces ripailles organisées au nom de Monsieur Père pour Monsieur Fils. Ces quantités de repas sont tellement importantes qu’elles suffiraient à nourrir tous les habitants d’un village. Pendant que ces temps, les Comoriens crèvent silencieusement de faim et de soif, et vivent dans le noir.
La déification de racolage et de prostitution de Monsieur Fils Nour El-Fatah par les zélateurs de la dictature de Mitsoudjé est tellement choquante et honteuse qu’elle rappelle lugubrement que son rôle de Prince héritier avait été incarné jadis par Nassuf Ahmed Abdallah et par Mohamed Saïd Abdallah Mchangama, dit «Mohamed Saïd», à l’époque de sa «splendeur» douteuse, sous sa «gendrocratie», qui avait fait sa sinistre renommée. Ces anciens Princes héritiers ont été jetés violemment et cruellement dans les poubelles de l’Histoire, faisant fuir tous ceux qui leur baisaient les pieds et buvaient l’eau de lavage de leurs slips hier. Quand sonnera la cloche annonçant la chute du dictateur Assoumani Azali Boinaheri et des siens, Monsieur Fils Nour El-Fath, au cas où il survivrait au père, ne verra personne lui adresser la parole dans la rue.
L’étalement des richesses lors des invitations de mendicité faites à Monsieur Fils Nour El Fatah sont une monstruosité notamment parce que, en plein mois sacré de Ramadan, on mêle l’Islam à des saletés pour un voleur qui couche avec les femmes des ministres de son père, au nom du Père, du Fils et de l’Esprit de famille de voleurs. Rira bien qui rira le dernier.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mardi 11 avril 2023.
