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Assoumani Azali s’invite et s’accueille à Anjouan

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Assoumani Azali s’invite et s’accueille à Anjouan

Les Anjouanais lui ont signifié tout leur rejet et mépris

Par ARM

       «Qu’avez-vous fait, vous qui avez invité les convives et qui êtes partis vous coucher?», dit la chanson populaire comorienne. Seulement, ce samedi 17 février 2018, le «pouvoiriste» polygame Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger», n’a été invité par personne à Anjouan. Il s’est invité lui-même chez autrui, alors que le maître des céans, le Docteur Salami Abdou Salami, courageux Gouverneur d’Anjouan est parti par boutre à Mohéli. Il se rend sans invitation sur son île. Chez les personnes civilisées et bien élevées, cela s’appelle de la goujaterie, et celle-ci est le propre des gus sans éducation. Le Docteur Salami Abdou Salami n’est pas homme à perdre son temps dans des salamalecs avec un tyran. Il est à Mohéli pour rencontrer d’autres patriotes sincères et aimant leur pays, en célébrant le 17-Février, date de la signature de l’Accord-cadre de Fomboni pour la réconciliation nationale des Comores (2001).

Comme il tenait à être présent à ce grand rendez-vous patriotique et comme il sait que l’avion est interdit aux Comoriens aimant leur pays, le Docteur Salami Abdou Salami est parti par boutre à Mohéli, et n’a pas eu à le regretter. Or, pendant que le Gouverneur d’Anjouan est avec ses frères et sœurs de toutes les îles à Mohéli, le «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri avait voulu se rendre à Anjouan ce vendredi 16 février 2016 pour diriger la grande prière collective de la mi-journée à la grande mosquée de Mkiroichonii, à Mutsamudu.

Mais, les valeureux et honorables notables de Mutsamudu, élevés dans l’honneur et la dignité, se sont catégoriquement opposés à cette intrusion vulgaire, indésirable et non désirée. Ils lui ont vertement fait savoir qu’il pouvait y aller comme tout le monde, puisque la mosquée est la maison de Dieu, mais qu’il n’était pas question pour eux de laisser un impie notoire diriger la prière. Blessé dans sa chair et dans son être, mortifié dans son orgueil de parvenu, lui qui n’a aucun titre de noblesse à faire valoir même à Mitsoudjé, où il est un «étranger», il a saisi les notables de Domoni par l’intermédiaire de son ministre de l’Éducation nationale. De nouveau, ce fut tintin. En effet, les glorieux notables de Domoni, comme un seul homme, lui ont donné la même réponse que ceux de Mutsamudu. Il a, en fin de compte, renoncé à y aller et s’est rendu à Anjouan seulement ce samedi 17 février 2018.

Au bord de la dépression, surtout à un moment où l’encéphalopathie spongiforme bovine ou maladie de la vache folle tue à petit feu son roquet Hamidou Karihila Hamadi, il a subi la grande honte de l’indésirable qui veut imposer à autrui sa répugnante présence. Toutes les routes avaient été barrées par des arbres coupés à Anjouan, et c’est l’Armée qui est intervenue dans la matinée pour dégager les routes. Détruit moralement et tout voyou qu’il est, il n’a pas pris la parole publiquement à Anjouan. Cela s’appelle le début de la fin. S’il était un vrai militaire, il aurait dû comprendre qu’on peut tout faire avec les baïonnettes sauf s’asseoir dessus. Quant aux militaires qui défendent son pouvoir anticonstitutionnel, illégitime et honni, ils doivent savoir qu’un vrai soldat n’exécute jamais un ordre illégal, venant même de l’autorité supérieure.

Ici, laissons parler le Roi Hassan II du Maroc, au sujet des hauts gradés de l’Armée marocaine: «Le lendemain du coup manqué de 1972, j’ai réuni les responsables ici, à Skhirat. “Ça va me demander du travail, leur ai-je annoncé, mais je vais vous reprendre en main. Vous avez besoin de faire de la politique”. C’est ainsi que j’ai commencé à politiser les cadres importants de l’armée, pour qu’ils n’aient plus l’impression d’être des citoyens amputés. Je leur ai expliqué qu’il fallait absolument qu’ils connaissent les réalités de la politique régionale, et cela s’est révélé très efficace lorsqu’il a fallu foncer au Sahara. Je leur ai aussi déclaré: “Le jour où il y aura des grèves, vous aurez certainement un cousin ou un frère parmi les grévistes. Il faut que vous sachiez pourquoi ils se sont lancés dans cette action et s’ils ont raison”»: Hassan II: La Mémoire d’un Roi. Entretiens avec Éric Laurent, Plon, Paris, 1993, p. 175.

Donc, il est temps pour les militaires comoriens de comprendre qu’ils ne doivent pas tuer leurs frères et sœurs pour satisfaire ce Philippe Leymarie qualifie de «caprices meurtriers de brutes galonnées»: Philippe Leymarie: Du «pacte colonial» au choc des ingérences, in Afrique des malédictions, espoirs des Africains (Dossier), Le Monde diplomatique, Paris, mai 1993, pp. 14-15.

De toute manière, militaire ou pas, chacun devra assumer ses responsabilités devant Dieu, les Comoriens et l’Histoire, surtout dans un pays où tout le monde se connaît.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 18 février 2018.


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