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Journée de deuil aux Comores, célébration d’un malheur

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Journée de deuil aux Comores, célébration d’un malheur

Célébration d’une «victoire» électorale organisée dans la fraude

Par ARM

     Ce dimanche 15 mai 2016, la Cour constitutionnelle a proclamé les résultats définitifs de l’élection présidentielle. Azali Assoumani a été déclaré «vainqueur». Ses partisans sont en train de faire leur fête, mais cette fête n’est pas celle du peuple comorien, mais celle d’un clan animé par des personnes animées d’une farouche envie de vengeance envers tous leurs adversaires, et donc envers tout un peuple. Azali Assoumani, Ahmed Sambi et leurs partisans peuvent faire la fête, danser le bumping dans les rues, mais le réveil sera très dur pour les Comores. Le réveil sera d’autant plus dur que ces gens ne pensent pas aux Comores, mais à se venger de leurs ennemis et assouvir leurs appétits de pouvoir. On retrouve leurs ennemis dans tous les pans de la société comorienne. Ceux qui ont voté pour eux ne s’en rendent pas encore compte, mais finiront bientôt par se réveiller avec une double dictature à vie sur les bras. Celle-ci a été préparée dans des négociations de secret de Polichinelle entre deux hommes qui étaient prêts à tout pour occuper à deux le fauteuil présidentiel. Ils vont l’occuper, mais pour le grand malheur des Comoriens.

     Ces deux hommes sont arrivés au pouvoir après avoir fait usage des moyens les plus frauduleux et des procédés les plus condamnables: la menace, la fraude électorale, la violence physique, le noyautage de l’appareil d’État, avec la complicité des Mohéliens de Beït-Salam, l’achat des consciences, la remise aux électeurs, contre de l’argent, de bulletins de vote déjà cochés dans l’attente du retour de bulletins de vote vierges dans les abords des bureaux de vote, le vote à Mitsoudjé des 160 morts et absents du territoire national le jour de la reprise des élections, le saccage des bureaux de vote, l’achat de la Commission électorale nationale «indépendante» (CÉNI), l’achat de certains membres de la Cour constitutionnelle, dont le plus bruyant et le plus remuant fête dans la grande salle de la Cour et a toujours été vu dans la voiture du colistier d’Azali Assoumani à la Grande-Comore, etc. La liste est interminable. Pour sa part, l’inévitable Saïd Mzé Dafiné, membre de la CÉNI, l’homme qui a été vu le jour de la reprise des élections en train de remettre des documents électoraux à Mohamed Mbéchézi du clan Azali Assoumani, a commencé à dépenser ses beaux billets de banque sans avoir la pudeur d’attendre un peu. Le samedi 14 mai 2016, il a pris l’avion pour la France, histoire de faire un peu la bringue sur la Canebière. Un homme qui sait vivre…

     Et, il y a ce qui fait rire le plus dans l’affaire: l’activisme frénétique du fugitif international Hamada Madi Boléro, qui s’est obligé à œuvrer pour ses pires ennemis. Il jubile plus qu’Azali Assoumani. Il y a aussi son ami de Beït-Salam surnommé «le serpent à lunettes» par certains au Palais présidentiel. Le fugitif international Hamada Madi Boléro a eu ce mot: «J’aurais pu aider Hadidja Aboubacar à se faire élire Gouverneure de Mohéli dans la fraude comme je l’ai fait pour Azali Assoumani. Mais, je n’ai rien fait parce que la victoire de Hadidja Aboubacar allait pousser le Président Ikililou Dhoinine à avoir des sentiments de reconnaissance envers Mohamed Ali Soilihi, et il fallait empêcher cela. Je l’ai donc coulée pour faire couler Mohamed Ali Soilihi». Très belle nature. Charmante mentalité. Le même fugitif international Hamada Madi Boléro voulait piéger le Président Ikililou Dhoinine de la plus scandaleuse des façons. En effet, le vendredi 13 mai 2016, Azali Assoumani et ses séides étaient à Mohéli pour leurs singeries de zèbre. Ils étaient à Djoiezi, chez Soilihi Mohamed, l’oncle du fugitif international Hamada Madi Boléro, de 20 à 23 heures. Le fugitif international Hamada Madi Boléro demanda à son oncle d’appeler le Président Ikililou Dhoinine et de le pousser à présenter des «félicitations» anticipées à Azali Assoumani pour que ses propos soient enregistrés et envoyés à la presse internationale. L’ultime trahison n’a pas eu lieu.

     En tout cas, pendant que les partisans de Mohamed Ali Soilihi sont restés très calmes et très dignes, les partisans d’Azali Assoumani, dont certains militaires montant la garde aux abords de la Cour constitutionnels ce dimanche 15 mai 2016, ont commencé à proférer des menaces bien précises contre le Président Ikililou Dhoinine, son épouse, Houmed Msaïdié et d’autres. Cela en dit long sur ce qui attend les Comoriens pendant les années à venir. Tout ceci nous ramène à une formule charnelle qu’Aboubacar Mchangama avait employée en 1993: «La victoire en déchantant». Nous verrons ce que nous verrons. Et, en ce moment de deuil pour les Comores, aucun de ceux qui ont soutenu avec sincérité Mohamed Ali Soilihi ne regrettera ce soutien qui devait éloigner les Comores des malheurs à venir.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 15 mai 2016.


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