Prise en otage du Préfet et échange de prisonniers
Députés brutalisés, libertés fondamentales bafouées
Par ARM
La «Ripoux-blique» de fait de Mitsoudjé vient de se transformer en «Ripoux-bliquette» de «Droit». Elle se souille elle-même chaque matin, s’humilie chaque jour à midi, et se dévergonde chaque soir. L’heure est très grave, et je dirai même grave. Qu’on s’en rende compte! Les Députés Ali Mhadji, Tocha Djohar Abdallah et Mohamed Msaïdié ont été gravement malmenés et salement bousculés par le Peloton d’Intervention de la Gendarmerie nationale (PIGN). D’habitude, quand on parle de «peloton», il s’agit du «peloton d’exécution», et en la matière, le PIGN joue son rôle d’exécution à merveille. Il exécute les Comoriens qu’on lui désigne du doigt. Il n’est pas inutile de signaler que le PIGN est considéré comme une «unité d’élite» de l’Armée nationale de Développement (AND), même si on sait que, désormais, ses membres sont incapables tirer sur un éléphant à 4 mètres dans un couloir. Exagération de langue de vipère? Que nenni…
L’horrible et horrifiante scène d’interpellation et de bousculade des Députés, élus et représentants de la nation, a eu lieu à Dzahadjou-Mbadjini, le dimanche 21 janvier 2018. Une réunion d’information avait été organisée, à la demande du Député dissident Ali Mhadji, dans l’Itsahidi, sous-région du Mbadjini. Des jeunes Comoriens aimant leur pays avaient été arrêtés par la Gendarmerie, mais d’autres jeunes patriotes avaient pris en otage le Préfet de la région. Les notables sont intervenus pour une médiation. Il y a eu des échanges de prisonniers, comme au cinéma. Oui, oui, le Préfet était pris en otage par les jeunes d’un côté, et les jeunes patriotes sincères avaient été arrêtés par la Gendarmerie de l’autre.
Est-il utile de préciser que la sous-région Itsahidi, dans le Mbadjini, a le redoutable «privilège» d’avoir vu naître, même de loin, Bellou Magochi (Directeur du Cabinet chargé de la Défense à Bête-Salam, un garnement qui porte la chaussure droite au pied gauche et inversement) et Saïd Larifou, grand avaleur d’ailes de poules grillées dans les gargotes et bouibouis de Moroni, en compagnie de sa nouvelle copine?
Cette situation malheureuse constitue une honte personnelle et un déculottage pour les deux danseurs de Bumping de rue, connus pour leur obsession maladive et inélégante pour les «Asseyez-vous et taisez-vous!». Mais, on se console comme on peut.
Autre fait majeur dans le Mbadjini et plus spécialement dans la sous-région de Ngwegwe: la ville de Dembeni s’est imposée en leader de la contestation dans le Mbadjini, pendant que Maître Ibrahim Ali Mzimba, l’enfant chéri de la ville, a pris part aux ateliers sur les «Asseyez-vous et taisez-vous!», suscitant les interrogations au sein de l’opinion publique et de la classe politique. D’aucuns interprètent ses propos comme constituant un plaidoyer en faveur de la politique du «pouvoiriste» polygame Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger». Étrange. Très étrange…
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mercredi 24 janvier 2018.
