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Assoumani Azali, réincarnation de Jean-Bedel Bokassa

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Assoumani Azali, réincarnation de Jean-Bedel Bokassa

Il ne reste plus au tyran que le fastueux sacre d’Empereur

Par ARM

      L’ancien Premier ministre Abbas Djoussouf, paix à son âme, n’avait que du mépris pour le mort-vivant et «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger». Avec dédain, il l’avait surnommé «le Petit Bokassa». Jamais surnom n’a été aussi mérité tant la ressemblance entre les deux dictateurs et «brutes galonnées» (Philippe Leymarie) est entière et totale, jusqu’à la caricature. Le «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri reproduit aux Comores tout ce que Jean-Bedel Bokassa, que Charles de Gaulle qualifiait de «soudard», avait fait en Centrafrique, pour le malheur de ce pays: «Bokassa abolit la Constitution, ferme les grilles de l’Assemblée nationale – elles demeureront closes jusqu’à sa chute – et celles du Conseil économique. Son unique désir étant de devenir seul maître à bord, il va rapidement mettre sous l’éteignoir toute velléité d’opposition.

      Dès janvier 1967, la majorité des personnalités politiques du pays se retrouve en prison. En avril 1969, il arrête, torture, juge et fait exécuter un moribond, le lieutenant-colonel Banza, son ancien bras droit et ministre des Finances, mais surtout rival en puissance. […].

      Redouté de tous les responsables pour la violence de ses colères et les ravages de sa canne, Bokassa est familier des méthodes expéditives. En juillet 1972, par exemple, il participe en personne, de la voix et du geste, au fameux “bal sanglant” de Bangui. […].

La Centrafrique de Bokassa, c’est le règne de l’arbitraire, et le passe-temps favori de son chef, ce sont les remaniements ministériels; les équipes gouvernementales pléthoriques, qui comptent une trentaine de membres, valsent régulièrement, jusqu’à une bonne demi-douzaine de fois dans l’année. Lui-même cumule les fonctions jusqu’à détenir simultanément quatorze postes officiels, présidence de la République et du parti, multiples portefeuilles ministériels. Sans compter les présidences de conseil d’administration et les prises de participation, encore plus fréquentes, dans nombre de sociétés centrafricaines: hôtels de luxe, compagnie aérienne, commercialisation du coton, du café et du diamant. Il faut dire que Bokassa pioche allègrement dans les caisses de l’État et a une certaine propension à considérer le pays tout entier comme sa propriété personnelle.

      Rien d’étonnant donc qu’il possède un château en Sologne, de nombreux appartements et manoirs en Suisse et en France, et des comptes bancaires bien approvisionnés. Rien d’étonnant non plus si le niveau de vie des Centrafricains demeure très bas et si l’économie et les finances de la nation sont au plus bas»: Hervé Bourges et Claude Wauthier: Les 50 Afriques. Afrique centrale. Afrique des Grands Lacs. Afrique australe. Océan Indien, Les Éditions du Seuil, Collection «L’Histoire immédiate», Paris, 1979, pp. 101-102.

Point par point, toute cette présentation du dictateur Jean-Bedel Bokassa colle au «ventriote» Assoumani Azali Boinaheri. Ce dernier est la réincarnation dictatoriale et ubuesque de Jean-Bedel Bokassa. Tous deux ont été soldats, même si Jean-Bedel Bokassa, ancien de l’Armée française, a un passé militaire plus méritoire que le bambochard Assoumani Azali Boinaheri. Il ne reste qu’une seule chose à faire pour parachever la ressemblance entre les deux dictateurs: le sacre du putschiste Assoumani Azali Boinaheri comme Empereur, le hameau de Mitsoudjé devant être ce que Bérengo était pour Jean-Bedel Bokassa. Ça risque d’arriver…

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 14 juillet 2019.


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