Assoumani Azali incapable de distinguer le Bien du Mal
Très défaillante, sa santé physique et mentale explique tout
Par ARM
L’Iranien Mohammad Mossadegh (1882-1967), alors Premier ministre, face à l’épineux dossier du pétrole, avait inventé une ruse pour susciter la pitié de ses visiteurs, pour qu’ils le ménagent: il les recevait dans sa chambre à coucher en pyjamas! Il s’inventait des maladies diplomatiques, pour les besoins de la cause, et était surnommé «l’homme à la mauvaise santé de fer». Son sens de la mise en scène et de l’intelligence politique était lumineux et délicieux.
Des décennies plus tard, les Comores ont accouché du pire: le dictateur Assoumani Azali Boinaheri. Mohammad Mossadegh avait une santé de fer mais était «l’homme à la mauvaise santé de fer». Le dictateur Assoumani Azali Boinaheri a une santé physique et mentale qui décline devant les Comoriens et le monde entier. Cet individu n’a pas sa tête, et n’est pas responsable de ses actes. Si, lors de son renversement, proche, il échappe à la mort dont le destinent ses crimes et s’il est traduit en justice, je serais son avocat. Mon système de défense sera limpide: «Mon client, Assoumani Azali Boinaheri, n’était pas responsable de ses actes. Victime d’une grave altération de ses facultés mentales, il ne distingue pas le Bien du Mal, le permis de l’interdit, le licite de l’illicite. Autrement dit, il est fou». Voici les preuves.
1.- Un dirigeant en bonne santé mentale n’aurait pas nommé plus de gens de son hameau insignifiant de Mitsoudjé que de Comoriens des trois îles, soit plus de 200 nominations.
2.- Un dirigeant en bonne santé mentale n’aurait pas traité les Comoriens de chiens le 2 décembre 2018, avant de tomber devant le public à l’Université des Comores.
3.- Un dirigeant en bonne santé mentale ne se serait pas acharné à confier tous les postes du pays à des membres nullissimes de sa famille, en entraînant tout un pays dans la faillite.
4.- Un dirigeant en bonne santé mentale n’aurait pas mis autant d’acharnement dans le vol d’argent public, par des surfacturations dépassant 20 fois la valeur réelle.
5.- Un dirigeant en bonne santé mentale n’aurait pas nommé des déchets, dont Mohamed Chatur Badaoui, analphabète notoire, ex-gardien de parkings à Paris, désormais Ambassadeur à Bruxelles, auprès de la Belgique et de l’Union européenne.
6.- Un dirigeant en bonne santé mentale n’aurait pas étalé un népotisme aussi malsain, plaçant partout des guignols, rastaquouères, manants et maquignons incompétents et corrompus de sa famille, dans un pays regorgeant pourtant de talents et de compétences.
7.- Un dirigeant en bonne santé mentale n’aurait pas emprisonné des dizaines d’innocents, fait exiler des dizaines d’autres, tué des civils et des militaires qui ne menaçaient personne.
8.- Un dirigeant en bonne santé mentale n’aurait jamais laissé son épouse aux yeux et aux paroles de droguée insulter et menacer les adversaires politiques, n’aurait pas permis à ses maîtresses de faire ce qu’elles veulent au détriment de l’intérêt général, et n’aurait pas nommé Directeur de la Douane, ministre, Directeur de Comores Télécom le baby-sitter de son bébé né de ses cours du soir au lit avec sa maîtresse, sa secrétaire à l’État-major de l’Armée.
9.- Un dirigeant en bonne santé mentale ne se coupe des réalités du monde. Lors de la conférence de l’opposition pour tancer la corrompue et complice mission de l’Union africaine aux Comores en septembre 2021, Ahmed Hassan El Barwane avait joliment dit: «Nous devons prendre en considération ce qui est visible, ce qui tourmente le pays, et non les paroles de cet homme que nous ne voudrions pas voir à la place où il est actuellement. Parce que, par ce qu’il raconte, on sent qu’il est absent. On sent qu’il est coupé de l’actualité, mais prend ses désirs pour de la réalité». Avec son sens aigu de la formule, le même Ahmed Hassan El Barwane avait martelé: «Où dort Azali, où vit Azali, alors qu’il est présent à toutes les réunions publiques, pour ne pas voir ce qui se passe afin de comprendre que le pays dans son ensemble est contre lui et contre son régime politique, afin de comprendre qu’il est temps pour lui d’arrêter pour qu’il ne continue pas ce qu’il fait jusqu’à nous faire périr? Une question a été posée ici sur le fait que nous lui aurons manqué de respect. Azali se manque de respect à lui-même. […]. Même des élèves de CP1 lui auraient dit: “Cher Maître, là, tu t’es trompé. Ce n’est pas comme çaˮ. […]. Est-il Dieu? […]. Dans les endroits et pays où il se rend, avec les vilénies et les problèmes que rencontrent les peuples, là où se produisent les coups d’État, il ne se rend compte de rien?».
10.- Le tyran Assoumani Azali Boinaheri ignore que l’implication de son fils Nour El Fatah dans le scandale Pandora Papers est honteuse. Il y voit une vétille, un non-évènement, une peccadille. C’est normal: il avait volé au peuple 40 millions d’euros de 1999 à 2006.
Aujourd’hui, je suis le seul à déclarer que le dictateur Assoumani Azali Boinaheri est fou. Demain, quand il sera décapité ou fusillé, chacun dira: «J’avais constaté sa folie, mais je n’osais le dire à haute voix». Le proverbe marocain nous apprend que quand la vache est à terre, les couteaux apparaissent de partout. Mais, comme disait l’autre, «il y aura toujours une différence entre l’original et la photocopie».
Le dictateur Assoumani Azali Boinaheri est fou. Il a perdu le sens des réalités.
Quand je serais son avocat, je ne lui ferais pas payer des honoraires. J’aiderais un fou gratuitement, par humanité. Pour lui, je plaiderais la folie, sa folie.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Samedi 9 octobre 2021.
