Assoumani Azali forme le Mal absolu contre les Comores
Ni civisme, ni vision d’État, ni intelligence, ni projet sociétal
Par Kamal Abdallah Salim
Assoumani Azali est le visage incarné du Mal absolu contre les Comores. Il n’a qu’un seul projet en direction des Comores: se maintenir au pouvoir jusqu’à la fin de ses jours, à titre de dictateur à vie transformé en dictateur à mort ne pensant qu’à s’enrichir sur le dos du peuple. Il est le Mal absolu, et le Mal est le fléau destructeur, opposé à l’éthique, à l’esthétique, à la morale, à la décence, au civisme et au bien commun ou intérêt général. En 2016, il avait dit qu’il n’avait aucune volonté, ni capacité de travailler pour le bonheur des Comoriens par le développement de leur pays, mais qu’il avait juste «envie d’être Président pour être Président, d’être appelé Président, de bénéficier des avantages matériels, financiers et honorifiques inhérents au statut de Président et d’être reçu en Président à l’étranger». C’est tout, et c’est beaucoup.
Emporté par ses délires mégalomaniaques et par des hallucinations psychotiques, il est arrivé à se convaincre qu’il est invincible parce qu’il tient son pouvoir illégitime de Dieu par prédestination prophétique. Que faire alors face à une telle dérive?
Il faut à tout prix le combattre pour l’empêcher de perdurer à la tête des Comores, de prospérer pendant que les Comoriens s’enfoncent dans la misère noire. Nous débarrasser de cet homme foncièrement mauvais est de l’intérêt de l’humanité et pour le bien de la société comorienne, en particulier. Il est méchant et patauge dans le Mal. Au Mal absolu qu’il incarne, les Comoriens doivent lui opposer le Bien. À la lâcheté qu’il représente, les Comoriens doivent lui opposer le courage, le combat et le patriotisme, pour le réduire à néant.
Le courage est une vertu cardinale, une qualité qui se révèle une fois face au danger, à la menace et à la difficulté. C’est ainsi qu’il se mesure, car c’est une force morale qui commande d’agir malgré la complexité des cas et la faiblesse des moyens du faible face à celui qui se croit puissant. Voyez-vous, le courage certes nourrit les guerres, mais c’est surtout la peur qui les fait naître. Comprenons-nous bien: être courageux n’exclut pas la peur. Nous avons hérité de Nelson Mandela cette perle: «J’ai appris que le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de la vaincre». Mais, le carburant alimente le moteur, exactement comme le courage fournit les ressources nécessaires pour surmonter et libérer l’esprit, pour le rendre prompt à l’action et lui donner la capacité d’affronter le danger. Le pouvoir des convictions rend invincible.
C’est pourquoi, je souhaiterais ici et maintenant exprimer mon admiration et mon respect à l’endroit des candidats qui, malgré la connaissance des dangers qui les menacent face à un tyran qui fait tout pour les terroriser, ont pris leur courage à deux mains pour affronter le dictateur Assoumani Azali et sa horde de voleurs et d’assassins dans ce vrai simulacre d’élection présidentielle.
Je salue le courage, l’abnégation, le dévouement et l’esprit de sacrifice dont chacun fait preuve en affrontant le gourou assoiffé de sang d’un régime politique dictatorial, criminel, sanguinaire et inhumain, d’un régime politique tyrannique qui, depuis le 26 mai 2016, exécute, torture, persécute, emprisonne, détourne, pille et brade tous les acquis de la nation pour garantir sa propre survie physique et de pouvoir, créant une véritable calamité, une plaie gangrenée de l’Histoire récente de notre pays. Et c’est un euphémisme car, en réalité, c’est un oxymore de l’Histoire de notre souveraineté nationale.
C’est une page qu’il faut vite arracher définitivement avant qu’elle ne finisse par anéantir des générations entières de notre pays, après celles qui ont déjà été sacrifiées. Il y a du sacré dans les larmes versées par notre peuple, en raison des souffrances endurées, des douleurs infligées au peuple comorien par ce régime politique maudit. Nous y voyons la marque de l’incommensurable et de l’indicible amour des Comoriens pour leur patrie en péril.
C’est pour cette raison profonde que le Parti Juwa du Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi accepte d’être la colonne vertébrale des forces composantes de la résistance et jouer pleinement son rôle général de sauveur de la nation placée sur la diagonale du vide. Nous devons soutenir ceux qui combattent la dictature d’Assoumani Azali, ses pratiques ignobles parce que mafieuses, son non-respect des règles du Droit, de la morale et de l’éthique qui doivent régir une société saine.
Que voyons-nous en face? Un système kleptocratique qui sert des intérêts égoïstes, illégaux, illégitimes et immoraux. Dès lors, quelle que soit l’issue de la bataille qui va s’engager après la mascarade électorale du dimanche 14 janvier 2024 pour l’unité des forces démocratiques contre la tyrannie, notre rassemblement reste et demeure le mot d’ordre, une priorité absolue.
Une divergence stratégique ou tactique n’est jamais un point de rupture. Nous constituons une famille qui aspire au même objectif: mettre à terre et sous terre le diable qui nous torpille et nous ôte la vie, la liberté et le bonheur.
Le futur de notre pays est indissociable de notre unité, de notre cohésion, de notre solidarité. La force de notre famille nationale, comme l’appareil politique, réside dans notre loyauté envers notre pays. C’est dans le cercle de notre famille que naissent les principes fondamentaux de notre société.
Nous devons nous ressaisir pendant qu’il est encore temps, et faire montre d’un supplément de foi et de conviction. Le jeu en vaut la chandelle. Le peuple comorien doit se mobiliser pour sa survie, et cela exige notre disponibilité, notre engagement plein et entier, sans dissonance.
C’est un appel au comportement citoyen en vue de la réalisation du devoir citoyen. Mettons fin à l’attitude contradictoire du mot d’ordre «courage, fuyons». Répondons à l’appel pour le salut de notre nation, pour la libération de notre pays, pour la restauration de la souveraineté du peuple comorien, pour faire sonner le glas la dictature.
Les convulsions du désespoir et les souffrances partagées commandent d’en finir avec le chapitre sanglant et endeuillé ouvert par Assoumani Azali et ses lascars, dont le sort doit être désormais du ressort de la Justice. Les criminels doivent répondre de leurs crimes.
Par Kamal Abdallah Salim
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© www.lemohelien.com – Mercredi 10 janvier 2024.
