Apprenons à lire au danseur de rue Azali Assoumani
Apprenons-lui à lire l’article 57 du Code électoral du pays
Par ARM
Le mercredi 30 décembre 2015, j’étais sur la tribune officielle de la Salle multifonctionnelle de Fomboni quand le danseur de rue Azali Assoumani et ses hommes étaient venus faire du cinéma à Mohéli, avant d’aller manger des têtes de poisson au restaurant de Bandit, dans le quartier de Salamani. J’avais tiré de cette expérience une seule leçon: «Voilà un homme qui ne redeviendra jamais Président de la République parce qu’il a raté sa vocation. Cet homme-là aurait pu faire une belle carrière de danseur professionnel. Il aurait dû devenir danseur». Car Azali Assoumani aime danser. Et sait danser. Ne lui nions donc pas cette qualité de danseur professionnel. Et, il exploite ce «don» du Ciel jusqu’à se transformer en danseur de rue, en se livrant à des singeries et pitreries indignes d’un homme qui veut redevenir Président. Cette façon de danser dans les rues pour une victoire qu’il n’a pas acquise et qu’il ne pourra pas acquérir, mais qui va lui exploser à la figure et à celle de ses Mohéliens de Beït-Salam, aurait pu être sympathique si elle n’était pas stupide, puérile et inappropriée.
Mais, tout en laissant danser le danseur de rue Azali Assoumani, rendons-lui un grand service: apprenons-lui à faire de la lecture. Il ne sait pas lire. Seul Dieu peut le sauver de ses légendaires fautes de français, et ne nous impliquons pas dans ses cours de français qui ne verront jamais le jour puisqu’il n’a pas la tête à apprendre, et intéressons-nous à la nécessité de lui apprendre la lecture. Parce que le putschiste multirécidiviste et multicarte en a besoin pour pouvoir lire un article du Code électoral comorien qui va lui pourrir la carrière et donc la vie à jamais: l’article 57. Comme nous le savons déjà, le jeudi 14 avril 2016, le ministre de l’Intérieur par intérim avait adressé au Grandissime, Grandiose et Auguste Docteur Ahmed Mohamed Djaza, Président de la Commission électorale nationale «indépendante» (CÉNI), une lettre dans laquelle nous retrouvons le passage qui suit: «À cet effet, j’ai l’honneur de vous demander de surseoir la publication des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 10 avril dernier et de procéder immédiatement à l’organisation d’une élection partielle dans ces vingt-trois bureaux de vote afin de garantir l’égalité et l’équité entre les candidats, conditions fondamentales pour une élection libre, transparente, crédible et apaisée.
Nous vous rappelons, Monsieur le président, que l’article 57 relatif à l’annulation totale ou partielle (situation de fait) et l’article 149 relatif au comptage et à la vérification des résultats (du Code électoral) s’appliquent à cette situation».
Par charité et humanité, nous n’allons pas apprendre au danseur de rue Azali Assoumani beaucoup de choses en une seule journée, mais juste la lecture de l’article 57 du Code électoral comorien, l’article qui lui pourrit la vie en ce moment, l’un des articles cités par le ministre Abbas Mohamed Elhade dans sa correspondance.
«Élève Azali Assoumani!». «Présent, Monsieur». «Ah! Tu es là? Très bien. Maintenant, tu vas répéter avec moi les dispositions de l’article 57 du Code électoral comorien»:
«Article 57: Des conséquences de l’annulation des résultats de scrutins.
En cas d’annulation partielle ou totale qui affecte le choix de l’électorat dans une circonscription, la CÉNI organise de nouvelles élections partielles dans les trente (30) jours qui suivent l’annulation.
À cette fin, le Bureau de la CÉNI fait appel aux CÉII et aux CÉCI concernées pour conduire et superviser le vote. Les membres des bureaux annulés sont désignés par la CÉNI.
Les procédures de scrutin et de dépouillement du présent Code s’appliquent pleinement à la reprise du ou des scrutins». Fin de la lecture.
«Merci, Professeur pour cette lecture que j’aurais bien voulu éviter tant elle m’empoisonne la vie. Si vous pouviez me faire lire un article qui ne verserait pas de l’acide chlorhydrique dans mon cœur, ça serait vraiment sympathique. Supprimez cet article du Code électoral parce qu’il va contribuer à faire sonner le glas à mes ambitions politiques, bien compromises par ma faute, par ma volonté de redevenir Président de la République à tout prix, au mépris du Droit et de la décence. Je suis faible devant le pouvoir».
L’élève Azali Assoumani, danseur émérite, a des raisons de s’inquiéter parce que l’article 57 du Code électoral ne lui laisse aucune chance puisqu’«en cas d’annulation partielle ou totale qui affecte le choix de l’électorat dans une circonscription, la CÉNI organise de nouvelles élections partielles dans les trente (30) jours qui suivent l’annulation». Et là, nous devons parler du vandalisme de ses hommes, y compris de Moustadrane Abdou, son colistier à Anjouan, pour empêcher le vote 11.250 Comoriens, soit les 10% des électeurs d’Anjouan. Ça fait trop! Donc, les Comores vont organiser l’élection partielle, annuler les bureaux de vote où les séides du danseur Azali Assoumani avaient tout saccagé comme des singes dans un champ de melons, et annuler les 35 bureaux de vote dont tous les procès-verbaux ont été signés par une seule et même personne, un homme du danseur de rue Azali Assoumani.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Jeudi 21 avril 2016.