CÉNI: surdité et mépris face au ministre de l’Intérieur

CÉNI: surdité et mépris face au ministre de l’Intérieur

Le Président de la CÉNI a touché combien pour narguer tout le monde?

Par ARM

  Le jeudi 14 avril 2016, deux institutions de la République directement compétentes en matière électorale ont expressément demandé à la Commission électorale nationale «indépendante» (CÉNI) de ne pas jouer avec le feu. Il s’agit du ministère de l’Intérieur et de la Cour constitutionnelle. Comme on sait, le Président de la Cour constitutionnelle demandait sans ménagement au Président de la CÉNI de lui transmettre les documents relatifs au second tour du scrutin présidentiel, qui a eu lieu le dimanche 10 avril 2016, réitérant une demande qu’elle a adressée plus d’une fois à la plus corrompue et la plus vénale des institutions de la République. Pour sa part, dans sa lettre, Mohamed Elhad Abbas, ministre de l’Intérieur par intérim, écrit au président de la CÉNI pour les mêmes raisons, mais aussi pour lui demander de respecter les règles de la démocratie et de l’État de Droit, en organisant une élection partielle à Anjouan, où 11.250 électeurs, soit 10% de l’électorat d’Anjouan, n’avaient pas voté, avant de proclamer des résultats incomplets et biaisés:

  «Monsieur, le président,

  À l’issue de la tabulation des résultats de l’élection présidentielle du 10 avril 2016, le ministère de l’Intérieur en charge des élections enregistre un manque de vingt-trois (23) enveloppes contenant les résultats de vingt-trois (23) bureaux représentant un total de 11.250 électeurs (liste ci-jointe), soit près de 10% de la population en âge de voter de l’île autonome d’Anjouan.

  Cette situation résulte du comportement de certains candidats qui ont détruit et saccagé délibérément une quinzaine de bureaux de vote pour favoriser leur propre candidat. À cela s’ajoute la disparition inexpliquée de plusieurs enveloppes contenant des résultats électoraux.

  La non prise en compte des résultats de ces vingt-trois bureaux de vote porte atteinte à la crédibilité du scrutin et constitue un préjudice aux résultats des candidats, de l’un comme de l’autre.

  Pour la sincérité du scrutin, nous devons ensemble créer les conditions nécessaires pour la diffusion des résultats électoraux fiables et incontestables.

  À cet effet, j’ai l’honneur de vous demander de surseoir la publication des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 10 avril dernier et de procéder immédiatement à l’organisation d’une élection partielle dans ces vingt-trois bureaux de vote afin de garantir l’égalité et l’équité entre les candidats, conditions fondamentales pour une élection libre, transparente, crédible et apaisée.

  Nous vous rappelons, Monsieur le président, que l’article 57 relatif à l’annulation totale ou partielle (situation de fait) et l’article 149 relatif au comptage et à la vérification des résultats (du Code électoral) s’appliquent à cette situation.

  Vous remerciant de la diligence que vous voudrez réserver à cette correspondance, je vous prie d’accepter, Monsieur le président, l’expression de ma parfaite considération».

  Les bureaux de vote dont il est question sont les suivants:

  Or, malgré tous les appels reçus, le Grandissime Docteur Ahmed Mohamed Djaza, Président de la CÉNI, a foncé comme un taureau et a proclamé des résultats partiels. Il a foncé comme un âne rouge de Mohéli parce que le Colonel Youssouf Idjihadi, chef d’État-major de l’Armée, l’a obligé à le faire, mais aussi parce que le Colonel Azali Assoumani avait rempli ses poches de la chose qu’il aime le plus au monde, selon ce responsable de la Cour des Comptes: l’argent. En même temps, quand à Comores Télécom, le rejeton du Grandissime Docteur Ahmed Mohamed Djaza a reçu une importante promotion tout juste après les agissements criminels de papa pour mettre les Comores à feu et à sang, on y a vu la main des Mohéliens de Beït-Salam. Au nom du père, on récompense le rejeton. Comme aux Comores un secret ne reste jamais longtemps un secret, on finira bientôt par savoir combien le Tzar (il était, lui aussi en Union Soviétique) de la CÉNI a reçu de ses maîtres pour se livrer à son acte crapuleux qui pourrait déboucher sur une guerre civile aux Comores, à un moment où le Colonel Azali Assoumani va devoir ravaler ses célébrations de ce qu’il n’a pas définitivement acquis mais qu’il considère comme un droit acquis.

Par ARM

Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Mercredi 20 avril 2016.