Azali Assoumani veut sauter plus haut que ses fesses
Hamada Madi Boléro et Idriss Mohamed à la rescousse
Par ARM
Tous ceux qui ont fait un minimum d’Économie, même au lycée, ont entendu évoquer au moins une fois les 5 étapes de la croissance de l’États-Unien Walt Withman Rostow (1916-2003), notamment celle, la troisième, qui définit les conditions préalables au décollage économique d’un pays. Que ceux qui, nombreux, regardent l’évolution catastrophique du pays depuis des décennies uniquement avec les lorgnettes politicardes sachent que cet économiste libéral estime que tout décollage suppose, d’abord des transformations sociales, techniques et scientifiques, la mise en place d’une infrastructure grâce notamment à des investissements opérés par le service public, sans nécessairement des critères de rentabilité financière à court et moyen termes, l’esprit nationaliste des dirigeants et des producteurs et, surtout, une «révolution agricole» qui permettrait de libérer un excédent de biens de subsistance. Or, dans le cas des Comores, où a-t-on vu qu’on a pu réunir ne serait-ce qu’un millième des conditions citées pour se lancer dans l’échec surréaliste de «l’émergence émergente du pays émergent»?
Mais, pour faire BCBG sur Facebook, les bobos de la bobocratie dans un salon ou mieux encore, sinon pis, «communicants» parmi les cercles de mouches et de mouchards de «Bête-Salam», la rengaine à la mode, c’est évidemment «l’émergence émergente du pays émergent». Même Bellou s’y met, s’emmêlant les pinceaux, comme il l’a fait l’autre jour, quand il fallait dépenser des millions de francs comoriens appartenant au peuple comorien, prétendument pour faire réconcilier Hamidou Karihila Hamadi et son ennemi intime Maoulana Charif dit «Un quart de kilo de bouillie de riz». Ah! La belle affaire! Toutes ces fadaises sont débitées dans un pays où l’on est passé d’une stratégie de lutte contre la pauvreté avec à peine 20% de succès affichés pour se gonfler, à celle de la fantomatique, fantasmatique et fantasmagorique «Croissance accélérée du Développement durable» (CADD) qui n’a réalisé aucun des Objectifs du Millénaire (OMD).
Ne soyons pas chiens, et ce n’est pas pour être chiens qu’il faudra reconnaître qu’un pays qui importe des œufs, des balais et même des cure-dents se met donc à proclamer que son but est «l’émergence émergente du pays émergent» à l’horizon 2030, en moins d’une génération, prétendant soumettre toute la communauté internationale à une telle chansonnette, alors qu’il ne dispose même pas d’un système fiable de gestion des déchets ménagers et hospitaliers, cela relève du rêve impossible. Pour y arriver, les griots, les lèche-bottes, les «lèche-bottistes» les plus endurcis et les ténors du «lèche-bottisme» ne supportent pas que le citoyen lambda au ventre creux avec des enfants au ventre bombé par surconsommation de mangues vertes, de «mabawa» (ailes de poulets) congelées-décongelées-recongelées ou de «robo kilo ya oubou» («Un quart de kilo de bouillie de riz») rempli de poivre, puisse entendre un autre chant du coq. Ni surtout qu’il puisse se demander pourquoi ceux qui l’avaient déjà pressé hier comme un «ndrimu» (citron, à Anjouan), sont les mêmes remis à l’ouvrage à Comores Télécom, à l’Office national d’Importation et de Commercialisation du Riz (ONICOR), au Trésor public parti en fumée sous l’impulsion des pyromanes au pouvoir, à la Direction générale du Commerce et autres, avec l’enthousiasme des reconvertis qui voudraient rattraper des années d’errance et d’errements.
Oui, ne soyons pas chiens parce que, comme le naturel revient toujours au galop, pour y parvenir ces malfrats au petit pied s’érigent chacun en petit caïd infaillible, à la Société des hydrocarbures (SCH) propriété personnelle du haineux Mohamed Chatur Al-Badaoui, comme à l’Agence nationale de l’Aviation civile et de la Météorologie (ANACM), la chose de Jean-Marc Heintz, «l’ami de 21 ans» du «concubinocrate» Azali Assoumani, suivant ainsi à la lettre «la logique» de leur «saigneur» saignant les Comoriens et autoproclamé «Colonel-Imam-Président-Voyageur intergalactique», galaxies d’où il reviendrait avec une vision messianique et prophétique. Aux temps du Prophète Mohammed, Mousaïlimah s’était autoproclamé «Prophète associé à Mohammed», et le Prophète Mohammed l’appelait «Mousailimah l’imposteur». Dès lors, il est permis de dire que le «ventriote» ventru Azali Assoumani est devenu le nouveau «Mousailimah l’imposteur».
Tel son modèle Robert Gabriel Mugabe et sa référence suprême Yahya Jameh, le «Mousailimah l’imposteur» comorien se regarde dans le miroir du pouvoir mystificateur éternel et concocte tout ce qui permettrait de faire matraquer et fusiller tout individu ou groupe gêné et gênant, en particulier la jeunesse qu’il sait bouillonnante comme le Karthala, avec la troublante et trompeuse impression d’une vraie-fausse résignation. Mais, une simple question se pose: pourquoi, n’entendons plus ni la CRC, qui va de fausses réconciliations en vraies déchirures, ni le Parti Bidoche d’Ahmed Sambi, déboussolé dans son rôle d’«allié circonstanciel de temps» et de supplétif, ni la fraction Orange-kikiste, spécialisée dans la fraude électorale et financière, la désinformation, l’agitation, la répression et la pyromanie?
On a envie de rire. En moins d’un an, ces partis, qui se gargarisaient avec des groupuscules satellisés et en pleine caporalisation d’avoir le peuple et la jeunesse derrière eux, ne trouvent plus de militants et de sympathisants pour relayer avec un minimum de fierté «l’émergence émergente du pays émergent». Seuls quelques troufions, bidasses et culots (derniers dans une promotion militaire) comme le trio infernal des «communicants» (Msa Ali Djamal, Mohamed Abdou Mbéchezi et Saïd-Ahmed Saïd-Ali) payés uniquement pour se détester et se mépriser joyeusement à «Bête-Salam», au moment où on assiste au naufrage de la boîte à images mouvantes ou d’Al-Watwan ou Al-Wawa («Celui qui démange, pique ou fait gratter»), s’aventurent encore à vouloir faire semblant de croire que l’échec n’est pas encore total.
Même, Paul-Charles Delapeyre, l’ivrogne de la Canebière à la mine patibulaire, désormais domicilié au restaurant de La Grillade où il enchaîne ivresses et ivrogneries, ne parvient plus à cacher sa frustration, sa détestation et sa répugnance envers Jean-Marc Heintz qui, de son piédestal de l’aviation civile, déchire les chiffons de papier signés par des vice-rois mis à nu. Joseph Lambert et Léon Humblot doivent se retourner et ricaner dans leurs tombes.
Et voilà que le bon grand idéologue haineux Idriss Mohamed Chanfi feint de redécouvrir qu’avec sa «Communauté des États», le fugitif international Hamada Madi Boléro ne fut que le cheval de Troie de son ami-ennemi intime qu’il a placé de manière anticonstitutionnelle à «Bête-Salam», par la fraude si bien décrite dans la Lettre de l’océan Indien et Afrique Confidentielle. Ah! Que c’était plus facile d’accuser le Vice-président candidat Mohamed Ali Soilihi de complicité avec ce fugitif international Hamada Madi Boléro, malin et non intelligent, arrogant et non subtil! Si, pour changer, il devenait plus intelligent que malin! Ah! Que c’était émouvant de chercher ainsi à purifier le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani Baba habillé en slip de Colonel fuyard et déguisé en Imam au «mharouma de mchondjé» (tenue de ceux qui ne sont pas des «hommes accomplis»), en vue de masquer les forfaitures derrière le discours fumeux de la bien-pensance et du patriotisme réduit à soi-même!
Attendons de voir si, d’ici la prochaine session parlementaire d’avril 2017, on pourrait nous présenter, au moins, un premier bilan de la sécurisation des recettes de l’État, avant qu’un énième scandale politico-financier ne recouvre encore la prétendue «émergence» économique de ses cendres puant un gros pet du Karthala, si ce n’est celui d’un âne rouge digne de la secte des Mohéliens de «Bête-Salam». Ces scélérats osent se plaindre d’avoir offert leurs âmes à leur gourou, le fugitif international Hamada Madi Boléro, dont la seule faculté reconnue est l’aptitude innée à distiller le Mal absolu dans l’absolu et absolument.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Jeudi 9 mars 2017.