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Anjouan: insurrection et violation des droits et libertés

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Anjouan: insurrection et violation des droits et libertés

Le CNT condamne les violations des droits de l’Homme

Union des Comores

Unité – Solidarité – Développement

Conseil National de Transition

(CNT Extérieur)

Paris le 9 mai 2020

Déclaration

Situation insurrectionnelle dans l’île d’Anjouan

Condamnation des violences contre les habitants de l’île

       Le climat politique déjà tendu – voire insurrectionnel dans l’Île d’Anjouan -, provoqué par le coup d’État électoral du 24 mars 2019, est aggravé ces dernières semaines par la répression perpétrée par l’armée du Colonel Azali Assoumani contre la population dans l’île Autonome d’Anjouan, qui exprime légitimement son opposition pacifique contre les violations répétées de la Constitution, l’arbitraire et le blocus de leur Ile.

Cette violence est une incitation au séparatisme et rappelle aux habitants de l’île d’Anjouan et à l’opinion la triste et sinistre opération «Hamba Ndimou» («Dis citron en comorien») commanditée par le Colonel Azali Assoumani pour faire identifier et faire déguerpir les Anjouanais hors de l’île de la Grande-Comore avec comme conséquences les violences, pillages et expulsions de nos compatriotes originaires de l’île d’Anjouan.

Cette fois, sa nouvelle tentative de balkanisation de notre pays se traduit par l’envoi massif dans l’île d’Anjouan des forces armées composées, en majorité, des éléments originaires de l’Ile de la Grande-Comore avec pour mission de mettre en échec et réprimer toute revendication se rapportant à la tenue des élections présidentielles en 2021, conformément aux termes et à l’esprit de l’Accord de Fomboni du 17 février 2001 et au respect du principe de l’autonomie des îles.

Notre inquiétude repose sur le fait que 20 ans plus tard, le Colonel Azali Assoumani récidive et, pour s’éterniser au pouvoir, il humilie nos compatriotes originaires d’Anjouan dans leur Ile en instaurant un climat de peur et de terreur et en emprisonnant opportunément et arbitrairement les principales personnalités politiques et les élus de l’Île.

Chef et agents de l’oppression et de la répression

À ce climat de tension politique, s’ajoute la crise sanitaire mondiale de Covid-19 et dont les conséquences sont dramatiques pour notre pays en raison de la défaillance de notre système de santé.

Le Conseil National de Transition estime que ces crises politiques et sanitaires appellent un sursaut national pour y faire face et ce d’autant qu’en persistant à minimiser l’ampleur de cette pandémie en Union des Comores, en dissimulant les chiffres des personnes atteintes, le Colonel Azali Assoumani n’a pas su faire prendre conscience à la population l’ampleur de la gravité de cette crise mettant ainsi en danger tous les Comoriens.

Face à cet acte de mise en danger de la vie d’autrui, qui n’est autre qu’un crime, le Conseil National de Transition, sérieusement préoccupé par l’ampleur de cette crise sanitaire et ses conséquences, et soucieux de l’unité et l’avenir de notre pays, lance un appel à toutes les forces vives des Comores et à toutes les Comoriennes et tous les Comoriens d’où qu’ils se trouvent à une mobilisation collective afin de barrer la route à ce pouvoir enfermé dans ses certitudes suicidaires.

La situation sanitaire désastreuse qui se dessine à l’horizon mettra à coup sûr en péril la vie des Comoriens. Il est donc de la responsabilité de chacun et de tous, sans distinction aucune, de prendre position collectivement contre l’anomie sanitaire et sociale qui guette les Comores.

Au moment où tous les gouvernements des pays du monde entier, préoccupés par la situation sanitaire de leurs peuples respectifs, prennent des mesures de protection en menant une forte campagne de sensibilisation, Azali Assoumani minimise l’ampleur de la crise sanitaire mondiale, s’obstinant à déclarer zéro cas aux Comores malgré les alertes et les informations fournies aux autorités comoriennes par les autorités sanitaires en poste à Mayotte et les signalements des médecins comoriens sur les cas des personnes suspectées du coronavirus et les témoignages des malades atteints de cette épidémie.

Ce mépris ne doit guère laisser indifférents les citoyens, les responsables politiques et les organisations de la société civile car nous en sommes tous victimes. Jusque-là, des condamnations – même celles des Nations Unies – et les manifestations diverses organisées un peu partout pour dénoncer les violences du Colonel Azali Assoumani contre la démocratie et les souffrances qu’il nous fait subir n’ont pour l’instant pas réussi à le faire prendre conscience de sa lourde responsabilité.

Face à cela, le Conseil National de Transition lance un appel à tous les acteurs politiques et à toutes les organisations de la société civile à une concertation inclusive pour plancher sur les solutions au désastre sanitaire actuel et à la crise postélectorale.

Pour le Conseil National de Transition

Gouverneur Hassani Hamadi

Ancien ministre Achraraf Said Hachim

Vice-président CNT Saïd Larifou

Ancien Député Tocha Djohar

Ancien Député Ali Madjid

Docteur Achmed Said Adamo

C/S Kamal Abdallah

Dr Bashrahil

Paul Delapeyre

© www.lemohelien.com – Dimanche 10 mai 2020.


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