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Ahmed Sambi, seul coupable du naufrage des Comores?

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Ahmed Sambi est-il seul responsable du naufrage des Comores?

Par Mme Imani Mmadi

   Avant le passage d’Ahmed Sambi à Beït-Salam en 2006, il y avait eu cinq Présidents aux Comores. En revanche, beaucoup de critiques s’abattent sur lui, alors que son bilan n’est pas aussi si mauvais que celui de ses prédécesseurs. Tout d’abord, il est le seul Président comorien qui a fait cinq ans alors que les autres ont fait un mandat allant au-delà de cinq ans. Par ailleurs, son mandat est loin d’être le maillon faible malgré les attaques incessantes sur sa personnalité et non sur ce qu’il a fait pendant son mandat. Il faut dire que les Comoriens se moquent de la vie du Président et de ses orientations personnelles. Aux Comores, ceux qui demandent qu’on s’occupe d’eux dans la vie de tous les jours sont légion. Sa foi n’engage que lui-même. D’ailleurs, il faut souligner qu’il a réussi là où les autres avaient échoué. En effet, le pays avait conquis une image positive auprès des pays du Proche-Orient et du Moyen-Orient. Quant aux institutions internationales, il avait su s’imposer auprès d’elles comme un leader incontournable, notamment aux yeux des Nations Unies. Il s’agit d’un comportement digne d’un homme d’État. Or, aucun chef d’État parmi ses prédécesseurs n’a réussi à s’imposer au sein de la communauté internationale comme lui. Le seul Président qui avait fait rêver ce pays était Ali Soilihi.

   En politique interne, le retour de l’île d’Anjouan est un succès pour lui, mais aussi pour notre souveraineté nationale et pour l’intégrité du territoire national. Il ne faut pas oublier qu’avant lui, deux Présidents se sont succédé et aucun de deux n’avait réussi à faire intégrer l’île d’Anjouan dans le giron comorien. Rappelons-nous la défaite d’un ancien Président qui avait envoyé à Anjouan l’Armée comorienne, avec à sa tête, le Colonel Hassani Saïd Harouna. Cette intervention se soldait par une humiliation d’une Armée de piètre qualité. Cette Armée qui ne faisait que manger et dormir est déplorable et affiche une image indigne de trop. Quant à l’autre Président, il n’avait pas osé envoyer des troupes, contrairement à Ahmed Sambi qui, avec une bonne diplomatie, avait su mobiliser les pays de la région en vue de libérer Anjouan. Il s’agit d’une victoire d’Ahmed Sambi. En politique, il faut reconnaître les qualités et les défauts de son adversaire politique pour mieux le contrer après.

   Enfin, les fonctionnaires comoriens ont connu une belle époque. Pour la première fois dans l’Histoire des Comores, un chef d’État avait pu honorer ses engagements en matière de rémunérations. Jamais, depuis Ahmed Abdallah, les fonctionnaires n’ont jamais connu leur salaire versé tous les mois. Beaucoup d’investisseurs étrangers ont visité le pays en vue d’investir leurs capitaux. Donc, le pays a été ouvert vers le reste du monde. Par conséquent, la politique externe et celle interne présentaient de bons signes, ceux d’un pays stable.

   Néanmoins, il existe aussi des raisons de critiquer son bilan car plusieurs affaires ont entaché son quinquennat. Les déboires enregistrés ne doivent pas phagocyter et occulter ce qu’il a fait, même si ces affaires sont tellement graves et qu’il faut les souligner. Quelle que soit la couleur politique à laquelle nous appartenons, il est honnêtement normal de reconnaître les qualités de son concurrent, malgré les zones d’ombre qui planent sur sa magistrature.

   Premièrement, la vente des passeports comoriens à l’étranger est une faute de lourdes conséquences car ces documents officiels pourraient se retrouver dans des réseaux criminels. Or, nous n’avons pas la possibilité de contrôler efficacement ces passeports. Il s’agit indéniablement d’une erreur qui pourrait être fatale à la nation comorienne. Deuxième erreur notoire, ce sont les promesses non tenues. Il faut dire qu’un religieux qui promet la lune alors qu’il savait qu’il n’allait jamais tenir ses promesses pour réaliser ses projets, c’est plus qu’une faute morale. On doit promettre ce qu’on est capable de faire et non l’impossible. Enfin, l’affaire des assassinats qui s’avèrent politiques. L’assassinat du Lieutenant-colonel Combo Ayouba reste énigmatique.

   Rappelons que le chef de l’État est garant de l’indépendance de la Justice. Il doit garantir le fonctionnement normal des institutions. Si des soupçons pesaient sur lui, c’est parce que, lors de cet acte abominable, il régnait un climat type grivois au sein de l’Armée nationale de Développement (AND), avec des développements et ramifications politiques. Il est incompréhensible qu’un officier supérieure soit abattu sans que les autorités supérieures ne soient pas au courant. Il n’y a eu aucune analyse balistique, ni une enquête approfondie diligentée par les autorités judiciaires. Aucun enquêteur de la Gendarmerie nationale, ni la police nationale n’a réussi à travailler sérieusement sur cette affaire. Cela veut dire que nous n’avons pas besoin des forces de l’ordre.

   Quant aux juges, leur qualité est étonnante. Même les juges d’instruction qui ne dépendent pas du parquet sont de piètre qualité. Où sont formés nos magistrats? Ont-ils une insuffisance professionnelle ou un manquement des fondamentaux? La présence à l’époque d’une équipe de soldat en provenance de Lybie faisait grincer les dents dans l’Armée. Jamais, un chef d’État ne doit pas être protégé par une troupe étrangère. D’abord, il s’agit d’une question de souveraineté et de secret d’État et de secret Défense. Un président entouré par des militaires étrangers est un facteur explicatif d’une instabilité politique. Ensuite, le fait qu’un Président étranger accepte d’envoyer son Armée à l’étranger lui donne la possibilité de commander cette troupe car, «qui paie commande». Or, Ahmed Sambi a fait cette bêtise puisqu’il avait des Conseillers de piètre qualité.

   Donc, arrêtons de critiquer Ahmed Sambi sur sa personne. Focalisons-nous sur ce qu’il a fait durant son mandat. Il n’a pas fait ni moins, ni plus par rapport à ses prédécesseurs.

Par Mme Imani Mmadi

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© www.lemohelien.com – Mardi 28 juillet 2015.


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One Comment

  • momo

    août 1, 2015 at 6:45

    azali baba est le pire president parmi tous les présidents comoriens . avec ses bandes de voyoux comme bolero , msaidié , soeuif mohamed elamine , abdou soefo , maoulana charifou pour ne citer que ceux là , ils ont ruiné notre pays et jeté le peuple comorien dans la pauvreté totale .ils ont été sans pitié durant tous les 7ans de pouvoir .ils ont accaparé tous les biens( même une table basse d’un logement d’état ) de notre pays et se sont enrichis .mais ils oublient que dieu les attend au tournant .ils vont le payer cher incha allah .le comble de malheur c’est azali baba qui se prenait comme un bon eleve en matiére de religion (l’islam notre religion )et pourtant les degats qu”il a commis sont sans commune mesure .les 19 milliards qu’il a detournés sont des preuves flagrantes qui montrent bien son esprit de voyou .

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