Des «magistrats» à la réunion de la CRC à Anjouan
Ils y accompagnaient Assoumani Azali, Guide suprême
Par ARM
La scène a eu lieu à Fomboni. Le juge Idriss Abdou Moustakim, avant sa nomination honnie à la Cour suprême honnie pour aller piétiner le Droit positif comorien et les droits des Comoriens, disait crânement à des justiciables qu’ils avaient raison et devaient obtenir gain de cause sur une affaire jugée au Tribunal de Fomboni, mais qu’il allait privilégier la partie adverse, qui avait tort sur toute la ligne. Les Fomboniens lésés par ce juge incompétent, corrompu et chantre du déni de justice lui ont dit tout simplement: «Nous nous en remettons à Dieu. Nous allons lire le Coran pour une Hitma. Dieu donnera raison à qui a raison». Et là, toute honte bue, le magistrat qui piétine le Droit et les droits osa dire: «Quand vous ferez votre Hitma, faites tout ce que vous voulez, mais évitez de prononcer mon nom. Épargnez-moi de toute malédiction divine. Je ne suis qu’un simple exécutant. Je n’ai fait qu’exécuter les ordres des autorités».
Depuis quand un magistrat oublie le Droit, les faits, les preuves et son intime conviction pour commettre un crime aussi grave contre le Droit et les droits, et prétendre par la suite qu’il n’est pas fautif parce qu’il a exécuté les ordres de ses supérieurs? Et l’indépendance des magistrats? Et la séparation des pouvoirs? Et le Droit? Cette forfaiture n’étonne pas quand elle vient de quelqu’un qui a vendu son âme au diable et qui, bientôt, devra affronter le regard méprisant et haineux des Comoriens.
Cette trahison n’est pas un fait isolé, tant s’en faut. En effet, le bambochard Assoumani Azali Boinaheri, «Guide suprême du Patriotisme» de plein droit et de plein exercice depuis la mort de son frère Pierre Nkurunziza du Burundi, vend et achète à la fois «l’indépendance» de la «justice» de Papa. Cette fois, il a poussé le bouchon tellement loin qu’il était parti faire le singe à Anjouan en compagnie de quelques «magistrats» à la tête de la délégation officielle. Ces criminels devaient assister à des réunions politiques de la Confrérie des Renégats et des Criminels (CRC), l’association partisane des malfaiteurs du dictateur fou de Mitsoudjé. Pour ne citer qu’un seul exemple, il y avait Mohamed Ali Djounaïdi, Président du Tribunal de Moroni, dans les bagages du «ventriote» d’Assoumani Azali Boinaheri au cours de ce déplacement politique et partisan à Anjouan. D’autres «magistrats» véreux et ripoux étaient du même voyage pour assister à des réunions politiques de la CRC à Anjouan. Pendant que le dictateur fou de Mitsoudjé fait promener les «magistrats» affiliés à son association politique de malfaiteurs, il ose parler de «l’indépendance» de la magistrature.
C’est honteux!
C’est dégoûtant!
C’est ignominieux!
C’est un scandale!
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Samedi 13 juin 2020.
