Assoumani Azali fait de la sorcellerie à Nioumachioi
Pourquoi ne rentre-t-il pas chez lui, en Grande-Comore?
Par ARM
Le Tout-Mohéli est furieux. Il ne comprend pas pourquoi Mohamed Saïd Fazul dit Babadi, le semblant de «Gouverneur» de Mohéli, ne se tait pas quand il n’a rien à dire, au lieu jacasser et se lancer dans des radotages et divagations pour remercier le «pouvoiriste» Assoumani Azali Boinaheri pour ses fréquents séjours à Mohéli. Depuis que le dictateur fou de Mitsoudjé ne peut plus voyager à l’étranger, il sillonne Anjouan et Mohéli à un rythme infernal. Si cela plaît aux Anjouanais, c’est loin d’être le cas des Mohéliens, dont le nouveau slogan à la mode est: «Mais, pourquoi chacun ne reste-t-il pas chez soi?». Déjà, en 2010, lors du premier tour de l’élection présidentielle Mohéli-2010, cette grande militante de Fomboni demandait aux «Comoricains» (ceux qui savent tout, connaissent tout) qui avaient envahi Mohéli dans un but de mendicité politique: «Mais, pourquoi n’attendez-vous sur vos îles respectives jusqu’à l’élection générale, quand vous pourriez voter? Croyez-vous que les Mohéliens ont besoin de vous pour leur indiquer l’enfant de leur île qu’ils doivent élire?».
Cette femme de Fomboni, la mère du militantisme féminin sur l’île, avait des raisons de s’exaspérer. Aujourd’hui encore, les Mohéliens sont très en colère contre le dictateur Assoumani Azali Boinaheri, qui se terre sur leur île, paraît-il jusqu’au mercredi 17 juin 2020, comme s’il ne pouvait pas rester chez lui, en Grande-Comore. Qu’on se le dise! Une pandémie ravage le monde entier et, le satrape, au lieu de rester sagement chez lui, en Grande-Comore, impose partout sa présence maléfique, ignore la haine mortelle qu’il suscite. Il est des moments, il faut savoir rester chez soi. S’il était un Musulman, il aurait tenu compte de la recommandation du Prophète selon laquelle, quand on est dans un endroit où sévit la peste, on n’en sort pas, et quand on n’y est pas, on n’y entre pas. Que chacun reste chez soi!
Après avoir joué à cache-cache, il a fini par révéler sa présence indésirable à Nioumachioi, au Sud de Mohéli. La chose énerve parce que Nioumachioi, face aux îlots, est l’un des endroits les plus beaux du monde. Or, la soldatesque y a débarqué, se répand partout, pisse partout, répand ses mauvaises odeurs partout, empêche les Mohéliens de respirer. La merveilleuse plage de Nioumachioi, le plus bel endroit des Comores et de l’océan Indien, est transformée en camp militaire, l’endroit le plus surveillé du monde, où sévissent des soldats rustres, grossiers et mal élevés. Nioumachioi n’est pas un endroit pour dictateurs en phase terminale. Le temps où Ali Soilihi se rendait à Mohéli pour piqueniquer est révolu.
En même temps, le petit secret du dictateur ignorant de Mitsoudjé est devenu un secret de Polichinelle: Bianrifi Tarmindhi, son «ministre premier» et grand buveur d’eau de riz brûlé (Mpangou), l’y introduit chez les sorciers de l’endroit dit «Chez Moidjio». Monsieur aime s’y rendre pour la magie noire et la sorcellerie. Il aime tellement cet endroit qu’il a oublié que les Mohéliens de Bête-Salam ont fait construire un Palais présidentiel maudit à Djoiezi. Heureusement pour les Djoieziens, cet individu ne va pas s’y terrer comme un rat. S’il s’y rendait, de nombreux Djoieziens auraient été dans l’obligation d’aller ailleurs jusqu’à son départ. Ils le disent ouvertement à Poteau Central et ailleurs.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Dimanche 14 juin 2020.
