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Ahmed Sambi, mal défendu. Seul le Droit doit primer

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Ahmed Sambi, mal défendu. Seul le Droit doit primer

Pas de mendicité pour raison politicienne ou de sa santé

Par ARM

       À la Faculté de Droit de Rabat-Agdal, au Maroc, cet étudiant mohélien était le seul Nègre dans sa classe, le seul étranger aussi, abstraction de sa camarade de classe tunisienne connue depuis qu’ils préparaient leur Maîtrise ailleurs. Sur les relations juridiques rattachant le Sahara au Maroc, il maîtrisait mieux le sujet que ses condisciples marocains, futurs diplomates devant travailler sur le Sahara. C’est comme si un Marocain dans une classe de Comoriens maîtrisait mieux que les Comoriens les raisons objectives pour lesquelles Mayotte rejette les Comores depuis au moins 1958, estimant qu’elle a été placée sous administration française en 1843 hors des trois îles voisines, dont la colonisation allait intervenir beaucoup plus tard.

On peut croire maîtriser un dossier et ne pas le maîtriser. Cela est un constat qui s’impose sur l’emprisonnement illégal de l’ancien Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Certains soutiens à l’ancien chef d’État se comportent en mendiants de charité sur le dossier, en ignorant que le traitement de celui-ci doit rester dans le seul domaine du Droit.

1.- Une faute grossière est commise par ceux qui veulent, nolens volens, attribuer le rôle de faiseur de dictateur à Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, en soutenant l’idée absolument fausse selon laquelle il aurait fait élire le «pouvoiriste» Assoumani Azali Boinaheri en 2016. Soutenir une telle idée est malhonnête parce que cela conduit à nier le fait que le dictateur n’a jamais été élu, que ça soit en 2002, 2016 ou 2019. Il était éliminé au 1er tour de la mascarade électorale de 2016 en étant classé à la 4ème place, puis «repêché» au détriment de Maître Fahmi Saïd Ibrahim, le 3ème avant le pervertissement des résultats, avant les «104%» d’Ahmed Mohamed Djaza, et avant la foutaise électorale ayant conduit au vote du 3ème tour à Anjouan dans une fraude immonde de 3.000 Anjouanais empêchés de se rendre aux urnes, alors que c’étaient 11.500 électeurs qui étaient concernés. Mettre en avant le soutien d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi au «ventriote» Assoumani Azali Boinaheri, c’est mendier la pitié et la gratitude du dictateur ingrat en souvenir de ce soutien, qui n’a en rien influé sur l’issue de la mascarade concoctée par les Mohéliens de Bête-Salam.

2.- C’est très bien d’invoquer l’état de santé de l’ancien Président. Mais, demander au tyran Assoumani Azali Boinaheri de relâcher Ahmed Abdallah Mohamed Sambi parce qu’il a des problèmes de santé, c’est implorer «l’humanité» d’un fou qui piétine le Droit. L’argument basé sur l’état de santé de l’ancien chef de l’État est fondé, mais sa présentation suggère qu’on implore la pitié d’un satrape habitué à tuer depuis qu’il a assassiné en 1992 l’officier Ahmed Abdallah dit Apache et promené le corps uniquement habillé en slip à travers Moroni, sur le capot d’un véhicule militaire. C’est quand on est fautif qu’on implore le pardon.

3.- Seul le Droit doit être invoqué dans cette affaire. Et, il se trouve que le Droit y est totalement piétiné. Comme cela a déjà été expliqué sur ce site, l’argument principal qui doit être mis en avant ici est: «Où sont les preuves, en espèces, chèques ou virements de la culpabilité d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi? À défaut de preuves, relâchez-le». Il va sans dire que, en sortant de cet argument de Droit, on tombe dans la mendicité des quémandeurs sollicitant la pitié du bourreau en faveur de sa victime. Certes, on peut évoquer le caractère bidon du Rapport bidon du faussaire Toiliha Dhoulkamal, le faux Dhoihir Dhoulkamal, mais l’argument principal repose dans le fait qu’il n’appartient pas à Ahmed Abdallah Mohamed Sambi de prouver son innocence, mais à la dictature de prouver sa culpabilité. C’est tout…

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 14 juin 2020.


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