Youssoufa Idjihadi refuse de prier pour son dictateur
Une répétition prémonitoire et dramatique de l’Histoire
Par ARM
En ce 30ème anniversaire de la chute du Mur de Berlin, un nouveau Mur de séparation, mort et haine a été élevé. Il se retrouve désormais au salon de l’Aéroport de Hahaya, où le dictateur fou de Mitsoudjé se situe d’un côté de son Mur, et ses séides applaudisseurs et rieurs ainsi que ses pleureuses officielles sur commande de l’autre côté. Ce salon VIP a été rebaptisé «Voyageurs internationaux parqués». Comme bientôt le pouvoir populaire sera installé aux Comores, ceux qui vont le diriger auront parmi leurs premières missions la destruction de ce Mur de la honte. À partir du moment où les mesures de sécurité sont respectées pour y accéder, ça ne servira à rien de faire de la ségrégation entre Comoriens et entre êtres humains.
L’Histoire nous apprend que le Khalife bien guidé Omar Ibn Al-Khattab avait nommé Saad Ibn Waqqas Gouverneur d’Irak, après l’islamisation de ce pays. L’intéressé avait dirigé le contingent musulman qui avait vaincu l’Armée irakienne. Il surestimait son importance personnelle, et une certaine tendance à l’exagération l’avait poussé à se faire édifier un imposant palais sur place. Informé de cette situation, Omar Ibn Al-Khattab s’était empressé de désavouer son flamboyant chef militaire, qui avait appris à se comporter en vrai conquérant: «Il m’a été rapporté que tu as construit pour toi-même un palais, et les gens l’appellent “le château de Saadˮ; de plus, tu as élevé une barrière entre toi et le peuple. Ce château n’est pas le tien. Il est plutôt un château de perdition. Pour le Trésor public, il est nécessaire que tu le gardes et le fermes; mais tu dois démolir la barrière qui t’isole du peuple».
Et s’il n’y avait que le déplacement du Mur de Berlin à Hahaya! Les Mohéliens ont créé l’expression «rire du sourire de celui agressé par le taureau»: lors d’une corrida à Mohéli, après avoir dansé autour du taureau, il arrive un moment où il faut détacher celui-ci. Malheur à celui qui n’a pas su éviter ses cornes. Mais, quand on les reçoit sur la poitrine ou sur le dos, on s’oblige à sourire, malgré les douleurs mortelles, parce que tout autour, il y a de femmes, et un homme ne pleure jamais devant les femmes. C’est ce qui arrive au mort-vivant et «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger». Son bannissement dans les valeureuses villes de Ntsoudjini, Koimbani-Oichili et Foumbouni l’a tué. Au moment où il prenait l’avion pour Paris, devant ses séides du jour, il devait s’afficher en souriant, alors qu’à l’intérieur, sa chair n’est que plaie. Une prière a été faite pour qu’il revienne aux Comores vivant, étant inutile de demander la bonne santé alors qu’il est mourant. Ce sourire est de façade et de circonstance.
Or, pendant que la foule fait semblant de prier, on voit un énergumène afficher son sourire de grenouille, les mains sur son ventre de femme enceinte de 5 mois, sans les lever vers le ciel en signe de prière. Cet individu n’est autre que le «Colonel» à la sauce tomate Youssoufa Idjihadi dit «Youssoufa Mfamanga» («Youssoufa-poisson-séché», l’ancien vendeur de poisson séché au marché), le chef d’État-major de l’Armée. Or, nous retrouvons le «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri, alors chef d’État-major de l’Armée, dans la même posture alors qu’on priait pour le Président Mohamed Taki Abdoulkarim sur le point d’effectuer son dernier voyage à l’étranger fin octobre 1998, avant de mourir le 6 novembre 1998. La ressemblance entre les deux images est tellement frappante que les Comoriens ont commencé à dire que le dictateur qui boit leur sang et mange leur chair aujourd’hui pourrait mourir au cours de ce voyage à l’étranger. Si seulement ça pouvait arriver…
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Lundi 11 novembre 2019.
