Mme Maoulana Charif a des dépenses pour le week-end
Devenue Ma Dalton, elle cambriole la Caisse des Retraites
Par ARM
Bon Prince, dans un geste de grand Seigneur, le Député Maoulana Charif, Vice-président de l’Assemblée de l’Union des Comores, a fait avorter la pauvre stagiaire qu’elle avait «enceintée» jusqu’aux yeux et l’a fait embaucher au titre de «cadeau de maternité avortée». Au nom du fœtus. Après cette grossesse qui avait fait couler beaucoup d’encre virtuelle sur Facebook, on s’attendait à ce que Maoulana Charif adopte un profil bas et se comporte en bon père de famille. Le problème, c’est que Maoulana Charif ne peut pas changer et se comporter en vrai homme. L’autre jour, ça devait être en février 2014, à Champigny-sur-Marne, près de Paris, il y avait un mariage unissant un Mohélien et une fille de Grande-Comore. Un jeune de Mohéli s’était mis à rappeler un à un les vols de la première kleptocratie du kleptocrate Azali Assoumani Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger». Maoulana Charif était présent et donnait l’impression de mâcher du gravier. En réalité, les critiques acerbes du jeune Mohélien sur la junte militaire lui étaient adressées. Depuis, il y a eu beaucoup d’eau sous les ponts.
En tout état de cause, après la grossesse de sa stagiaire, Maoulana Charif n’a pas tardé à faire parler de lui. Ceci est d’autant plus vrai que dans la nuit du mardi 2 janvier 2018, la Caisse des Retraites a été cambriolée, à Moroni. Tout connaisseur des règles de la comptabilité publique se posera la question de savoir pourquoi aux Comores, on continue à refuser de déposer les recettes de l’État chaque jour au Trésor public, même si on sait qu’elles n’y seront pas en sécurité. Au fait, comment se porte Ambari Darouèche dite Ma Dalton?
Cette affaire de cambriolage de la Caisse de Retraites est rocambolesque. Et, point n’est besoin d’être grand clerc pour imaginer que le plus facile sera d’accuser le gardien anjouanais, comme s’il avait les clés du coffre, alors qu’il ne les avait pas. Oui, oui, le coffre de la Caisse des Retraites n’a subi aucune effraction. Il a été tout simplement ouvert par clé, et en toute quiétude.
Mais, en quoi est-ce que cela regarde Maoulana Charif? Ha! Justement. Oui, justement, il faut rappeler un petit détail. Ce n’est même pas un détail, mais une vétille. C’est la femme de l’autre, la délicieuse et agréable épouse légitime de Maoulana Charif, qui est la Directrice de la Caisse des Retraites, l’institution publique qui est victime de ce vol. La femme de Maoulana Charif a la clé du coffre de la Caisse des Retraites. Oui, oui. On comprend facilement qu’elle a pris des cours de vol d’argent public auprès de son cher et tendre époux, dont l’imposante hacienda au bord de la route du Nord se passe de toute discrétion. Maoulana Charif a un immense privilège: il est un mari qu’on ne présente plus.
Vous allez voir: les courtisans de la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé vont accuser le Député dissident Ali Mhadji du Hambou de fomenter un complot contre Maoulana Charif, Vice-président de l’Assemblée de l’Union des Comores, via sa belle et gracieuse épouse. Un dernier détail est à signaler, mais il explique tout, absolument tout. La femme de Maoulana Charif avait fait beaucoup de dépenses à Itsikoudi et Koimbani ce long week-end et se prépare à en faire le week-end prochain. Cherchez l’erreur. Sacré couple Maoulana Charif. Ça s’appelle un couple qui a de la suite dans les idées et une «continuité programmatique» en matière de vol d’argent public.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mercredi 3 décembre 2018.
