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Dans la continuité de l’idée lumineuse d’Ahmed Ali Amir

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Dans la continuité de l’idée lumineuse d’Ahmed Ali Amir

Son article sur les écrivains pourrait faire l’objet d’une Thèse

Par ARM

       L’article publié le vendredi 12 mars 2021 par Ahmed Ali Amir sur Mufdalifa House et intitulé «Écrivains comoriens, susceptibles et courtisans» est un puits d’idées lumineuses et de réflexions. La première qui vient à l’esprit est que la thématique qui y est abordée peut être reformulée dans un objectif scientifique et faire l’objet d’une Thèse de Doctorat en Lettres ou en Science politique: «Écrivains et journalistes aux Comores», «Le travail d’écriture aux Comores», «Écrivains et presse aux Comores», «L’intelligentsia aux Comores», «Littérature politique et presse aux Comores», etc. Les jeunes Comoriens inscrits en Lettres ou en Science politique pourraient y penser. Déjà, le brillant Docteur Ali Abdou Mdahoma a eu l’étincelante idée de préparer sa Thèse de Doctorat en Lettres sur Le roman comorien de langue française, et ce travail remarquable a été publié en 2012 aux Éditions L’Harmattan, à Paris.

Sur les écrivains comoriens et leur relation avec les journalistes de leur pays, il y a matière à réflexion. Ahmed Ali Amir titille les consciences: «Et pourtant c’est l’écrivain qui trouverait grand intérêt à lire une critique sérieuse, les citations ayant retenu l’attention, les références des passages les plus émouvants, les analyses sur le style, le sens du texte, et aussi la comparaison de l’œuvre avec d’autres créations littéraires du moment ou du passé. Les comptes rendus sur des œuvres littéraires dans les journaux sont ternes, vides de sens, abusant de superlatifs. J’ai suivi des conférences sur la littérature tenues à l’Université des Comores, le lieu du savoir et de la connaissance, par excellence. Des écrivains de grand talent y professaient avec des médiocrités notoires dans un amphi plein à craquer».

Deux idées principales se dégagent ici.

1.- L’écrivain n’est pas confronté à la critique objectivement, car aux Comores, la critique littéraire n’existe pas. Aucun journaliste ne lit les ouvrages d’écrivains comoriens pour en rendre compte. Les rares critiques qui sont faites ont une base politicienne, donc subjective, et n’apportent rien au débat public. En même temps, certains écrivains, très prétentieux, n’acceptent aucune critique sur leur travail. Ils ont tort. Sont-ils Dieu.

2.- Il y a des «médiocrités notoires» parce que des écrivains comoriens sont très haineux, aigris, jaloux et prétentieux. Ils croient être les propriétaires du savoir. Quand ils écrivent, ils refusent de citer d’autres auteurs. Un jour, à l’Ambassade des Comores à Paris, un écrivain comorien déployait une énergie fabuleuse pour dire qu’il ne me connaissait pas, dans l’unique but de dire que s’il était une «star» de l’écriture, moi, je n’étais rien. La soutenance de ma Thèse de Doctorat à la Sorbonne l’a noyé dans l’aigreur, et cela l’a poussé à redoubler de haine envers moi. Cette haine s’amplifie chaque jour, et j’avoue aimer être détesté par lui.

Sur mes écrits, je cite tous les auteurs comoriens dont je dispose du livre: Toihir Daoud dit Mdama, Mahmoud Ibrahime, Ali Abdou Mdahoma, Ali Madi Djoumoi, Youssouf Saïd Soilihi, Abdou Djabir, Ahmed Wadaane Mahamoud, Damir Ben Ali, Sultan Chouzour, Abdou Chacour Abal Anrabe… J’ai lu et je cite les pires ennemis des Comores: le fugitif international Hamada Madi Boléro, le dictateur fou et terroriste Assoumani Azali, petit-fils de Boinaheri, Saïd Mohamed Djohar et Abdallah Msa. Les livres du sublime Youssouf Boina et du frère de toujours Abdourahim Bacari sont sur la liste des prochaines acquisitions.

Les écrivains comoriens, toujours très jaloux, aigris et haineux, refusent d’aider ceux qui ont de belles idées, mais ne maîtrisent pas encore la langue française et l’écriture. Que faire?

a.- Il faut créer l’Union des Écrivains des Comores, chose impossible en raison de la haine entre auteurs. Cette Union des Écrivains aurait le mérite de faire collaborer les auteurs et auteures, de défendre leurs droits, de leur permettre d’organiser des évènements littéraires.

b.- Les dirigeants comoriens doivent mettre en place une politique de soutien du livre, abstraction faite des idées philosophiques et politiques des uns et des autres, élaborer dans la tolérance une Charte de l’Écrivain et du Livre, créer au ministère de la Culture la Direction des Écrivains et du Livre, permettre la libre expression des écrivains dans une liberté d’expression générale, permettre les événements littéraires indépendants, aider les nouveaux écrivains, et aider les médias publics à parler des écrivains et des livres de manière régulière.

Est-ce de l’idéalisme? Tout réalisme est sous-tendu par l’idéalisme. Ici, la responsabilité est triple: celle des écrivains, vantards, haineux, méprisants et jaloux entre eux, celle des journalistes, qui doivent avoir la liberté de travailler sur les livres et leurs auteurs, et celle des pouvoirs publics, qui doivent cesser leur harcèlement sur les divers intellectuels du pays.

Une précision: Youssouf Boina est l’écrivain comorien qui valorise le plus le travail des autres. Son sang royal doit y être pour beaucoup.

Merci à Ahmed Ali Amir, qui a agité des idées qui font naître et s’exprimer des idées.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 26 mars 2021.


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