Honteux! Maître Fahmi Saïd Ibrahim, interdit de stade
Cette interdiction visant un patriote sincère est indécente
Par ARM
Le jeudi 25 mars 2021, Les Cœlacanthes, l’équipe nationale des Comores de football, jouaient au Stade de Malouzini, à Moroni, un important match contre le Togo, un match qui leur a valu une première historique: une qualification à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Maître Fahmi Saïd Ibrahim, ancien ministre des Relations extérieures, ancien ministre de la Justice, le candidat arrivé à la 3ème place lors de l’élection outrageusement fraudée de 2016 et qui a été empêché anticonstitutionnellement, violemment, clandestinement et frauduleusement de 2ème tour au profit du dictateur fou et terroriste Assoumani Azali Boinaheri, a été empêché de savourer ce grand moment de ferveur nationale, voire nationaliste. Il était muni de son billet pour hautes personnalités pour accéder au Stade, mais a été empêché d’accéder au Stade de Malouzini, où avait lieu la rencontre. Il y a quelques mois, il avait été empêché d’accéder au salon d’honneur de l’Aéroport de Hahaya, alors qu’il attendait l’arrivée de sa fille de France.
Maître Fahmi Saïd Ibrahim a une qualité très rare, voire rarissime aux Comores, surtout en Grande-Comore: il ne confond pas l’honneur et les honneurs, et ne les réclame jamais. L’honneur, c’est comme la classe: on l’a ou on ne l’a pas. Il n’est pas homme à s’expliquer pour réclamer. Quand on ne veut pas lui accorder ce qui est mérité, il dit flegmatiquement à ses persécuteurs avant de s’en aller calmement: «Que Dieu vous remplisse de Ses Bienfaits».
Voilà un homme qui n’a besoin d’aucun titre officiel pour être reçu dans les chancelleries sans quémander une audience comme le font d’autres politiciens comoriens. Souvent, l’honneur est génétique. Quand on descend d’ancêtres qui régnaient en Arabie et en Grande-Comore alors que les ascendants des paltoquets et des rustres de la dictature actuelle, du tyran aux gardiens de voitures, vivaient sur les arbres, on ne se déshonore jamais. On laisse faire.
Il faut être aigri pour ne pas reconnaître que même à l’étranger, Maître Fahmi Saïd Ibrahim est considéré comme un nationaliste sincère et intransigeant. Il continue à défendre son pays. Quand il était chef de la diplomatie comorienne, il représentait son pays à l’étranger de manière digne, convaincante et honorable. Qu’on lui interdise l’accès d’un Stade de football en dit long sur l’éducation complètement ratée de ses persécuteurs.
En même temps, cette interdiction est un bâton avec lequel Dieu frappe tous les jaloux, les hypocrites, les faux-culs et les menteurs qui, pour le salir, font tout pour le faire passer pour un traître et un complice des mauvais dirigeants qui lui ont interdit l’accès au Stade. Son glorieux ancêtre, le Khalife Bien Guidé, Ali Ibn Abî Talîb, que Dieu soit satisfait de lui, avait dit: «Celui qui lutte contre la vérité est rapidement terrassé par elle»: Cité par Roger Pasquier: Découverte de l’Islam, Institut islamique de Genève et Éditions des Trois Continents, Genève (année de publication?), p. 168.
Dès lors, les Comoriens ont raison de se déchaîner sur les réseaux sociaux contre la dictature suite à cette immense goujaterie commise sur un des meilleurs fils des Comores.
Son père, le Prince Saïd Ibrahim Ben Saïd Ali El Macelie, que Dieu l’agrée au Paradis, est l’architecte de l’Aéroport de Hahaya, qui porte son nom aujourd’hui. Quand il projetait la construction de cet Aéroport, toute la classe politique comorienne était contre lui. Le jour de l’inauguration, il n’était pas invité, et avait suivi la cérémonie de loin, avec des jumelles, la larme à l’œil. L’injustice a la redoutable habitude de se répéter.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Vendredi 26 mars 2021.