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Soilih Mohamed Soilihi a écrit dans le livre d’ARM

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Soilih Mohamed Soilihi a écrit dans le livre d’ARM

Son texte «Le sens d’un combat» en Préface de ce livre

Par Youssouf Saïd Abdallah, Champigny-sur-Marne

       ARM a l’habitude de me dire: «Les politiciens comoriens m’ont tellement déçu que je compte sur les doigts d’une seule main ceux en qui j’ai confiance et respect. L’Ambassadeur Soilih Mohamed Soilihi en fait partie. J’ai avec lui une relation fraternelle et sincère depuis juillet 2015 grâce à notre grand frère Mohamed Ali Soilihi, celui qu’il faut pour réconcilier les Comoriens aujourd’hui. Cela s’explique: Soilih et moi venons intellectuellement notamment de la Science politique. Nous nous comprenons même sans nous exprimer».

J’attendais la disponibilité en librairie du 11ème livre d’ARM, au titre délibérément explosif pour attirer notre attention sur le deuil dans lequel vivent les Comores: Impossible nation, introuvable État aux Comores. Je l’ai acheté. Avec une grande élégance intellectuelle, ARM a placé non en postface, mais en préface le texte de son frère intellectuel et politique Soilihi Mohamed Soilihi, «Le sens d’un combat. Quelques enseignements de l’Histoire». Sur ce texte hautement militant et de très bonne facture, Soilih Mohamed Soilihi interpelle les dictateurs, s’appuie sur les exemples les plus éloquents fournis par l’Histoire.

Il dénonce les dictateurs qui façonnent le Droit dans le sens de ce qu’ils croient être leurs intérêts, rappelle le sacrifice de Victor Hugo, qui a préféré s’exiler face à la dérive dictatoriale de «Napoléon le petit», cite les exemples des dictateurs africains qui se croyaient inamovibles et indéboulonnables (les «dictateurs à mort», selon ARM), et s’interroge sur le naufrage du tyran comorien Assoumani Azali Boinaheri. Pour Soilih Mohamed Soilihi, ce qui compte le plus face à un dictateur comme Assoumani Azali Boinaheri, c’est la résistance. Celle-ci existe aux Comores, même si la répression la cantonne essentiellement à l’étranger, dont en France.

Il dénonce la violente dictature qui étrangle les Comoriens depuis le 26 mai 2016. En croyant foncièrement sincère et pieux, Soilih Mohamed Soilihi refuse de céder au pessimisme constaté depuis que le coronavirus empêche les manifestations publiques de contestation. Chaque fois que le mot «repos» effleure ses lèvres et sa pensée, ARM lui dit: «Tu te reposeras après. Maintenant, ton pays est en enfer et a besoin de toi».

Une chose m’intrigue sur la relation fraternelle entre ARM et Soilih Mohamed Soilihi: les deux hommes ont des tempéraments opposés. Autant ARM a un caractère explosif, autant Soilih Mohamed Soilihi constitue une «force tranquille», pour reprendre la formule chère au Président François Mitterrand. ARM a une explication: «Les gens qui me lisent sans avoir discuté un jour avec moi sont bien surpris de constater que je suis très calme quand je parle. Et puis, ce qui me lie avec Soilih, c’est un amour sincère pour les Comores. Il m’a retrouvé dans l’exil parce que nous luttons contre le même tyran, pour l’État de Droit, la démocratie et la bonne gouvernance. J’ai appris de Virgil Gheorghiu, l’un des meilleurs biographes du Prophète Mohammed que, “Mahomet, bien qu’il invite à l’Islam tous les hommes, en leur montrant que la juste voie est l’abandon à Dieu, comme l’a fait Abraham, n’exclut du paradis ni les Juifs ni les Chrétiens, ni même ceux qui trouvent Dieu par d’autres voies que les voies officiellesˮ. On ne le comprend pas chez les Comoriens car ils sont issus d’une société sans débat, où chacun s’enferme dans ses certitudes jusqu’à l’intransigeance et l’intolérance».

Mais, ARM est un séparatiste méchant et xénophobe. Il répond: «Nelson Mandela n’a jamais été considéré comme un raciste en luttant contre le racisme dans son pays. Ceux qui l’avaient emprisonné pendant 27 ans pour sa lutte en faveur de l’égalité et de la justice ont fini par admettre qu’il avait sur eux une avance de 200 ans. Le jour où les assassins qui méprisent les autres Comoriens, les écrasent, les oppriment admettront leur crime, aucun Comorien ne dénoncera les injustices sur son île. Récemment, tel augure du savoir et de la connaissance aux Comores m’a presque insulté car je m’insurgeais contre le fait que la dictature empêchait les Mohéliens d’accéder au matériel de lutte contre le coronavirus. De par sa naissance, Soilih Mohamed Soilihi n’est pas Mohélien, mais a vécu le malheur qui frappait Mohéli comme si c’était un drame qui ravageait sa propre famille. Ceci explique cela. Soilih et moi luttons contre les injustices, qu’elles soient insulaires ou nationales».

Par Youssouf Saïd Abdallah,

Champigny-sur-Marne, France

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© www.lemohelien.com – Dimanche 7 février 2021.


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