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Saïd Abdallah Mchangama et Mouigni Baraka à Handouli

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Bal des hypocrites et manipulations malsaines autour d’une cause noble

Par ARM

   Il se passe des choses très graves en ce moment aux Comores. Des Comoriens sont partis mettre le feu sur le matériel de Colas à l’instigation des manipulateurs qui s’attribuent le rôle de l’abbé Pierre, par pure démagogie. Naturellement, dans l’affaire, il y a deux professionnels du mensonge et de la manipulation: Saïd Abdallah Mchangama et Mouigni Baraka. Dans le cas de Saïd Abdallah Mchangama, la chanson est bien connue: cet homme aux pratiques mafieuses et qui a participé au naufrage des Comores, fait tout pour être le protecteur de la veuve et de l’orpheline, trouvant une oreille complaisante à la Grande-Comore, pendant qu’à Mohéli et à Anjouan, il est tout juste considéré comme un escroc et un manipulateur sans foi, ni Loi. Il veut être partout et s’attribuer «le beau rôle». Quant à Mouigni Baraka, il joue un double jeu, disant dans un premier temps qu’il veut juste que les choses se fassent et qu’il n’est pas intéressé à titre personnel. Or, il touche une dîme personnelle sur chaque grain de sable qui quitte les Comores en direction du Mozambique. En plus, il a négocié avec COLAS pour obtenir la construction d’un stade de football chez lui à Ntsoudjini et des routes dans sa même région d’origine de Ntsoudjini. En d’autres termes, il veut être avec la population de Vanamboini et avec COLAS. Il manipule tout le monde dans cette affaire. Le Gouverneur Mouigni Baraka de la Grande-Comore et Saïd Abdallah Mchangama prétendent défendre le peuple, mentent et manipulent les Comoriens et les Français suivant de près l’affaire.

   Le jeudi 9 juillet 2015, il y a même une vingtaine d’expatriés comoriens qui ont protesté devant l’Ambassade des Comores à Paris contre le projet de Colas consistant à prélever des pierres à Handouli-Vanamboini pour le Mozambique. Cela n’est pas sans nous rappeler que par un courrier du mardi 16 décembre 2014, au nom de «SOS Démocratie Comores», une coquille vide domiciliée à Courbevoie, en France, Abou Ahmed sollicitait du Préfet des Hauts-de-Seine l’autorisation pour son carcan «pour organiser une manifestation publique près du siège de la Société COLAS pour dénoncer l’exportation d’une ressource non renouvelable dont le pays a besoin (des roches comoriennes) avec la complicité des autorités comoriennes. Nous souhaiterions voir se dérouler cette manifestation au 7 Place René Clair 92653 Boulogne-Billancourt ce vendredi 19 décembre 2014 de 18 heures à 19 heures 30 […]. Nous allons distribuer des tracts, utiliser des banderoles, un mégaphone (porte-voix), etc.».

   Dès décembre 2014, dans ce concert de patriotisme à géométrie variable mâtinée de manipulations et de mensonges, il ne manquait que la voix de Saïd Abdallah Mchangama, le prétendu «Président» de la prétendue «Fédération comorienne des Consommateurs» (FCC), qui avait osé écrire, pour faire parler de lui, car il se moque de la protection de l’environnement comme de son premier coup foireux, que «nous arriverons à faire arrêter l’exploitation illégale du site de Handuli par Colas, parce qu’elle piétine les lois, spolie la population de Hamanvu et l’État, hypothèque l’avenir à peu de frais, ne tient aucunement compte des conséquences environnementales, fragilise les relations entre l’État français et l’Union des Comores et sème des conflits dans notre société. Nous y arriverons parce que nous sommes déterminés à faire prévaloir la Loi et les intérêts immédiats, à moyen et long terme de la population. Nous nous battons contre des décisions de la vice-présidence chargée de l’aménagement du territoire, prise dans l’obscurité totale. L’information au public (où sont les documents officiels le prouvant?) et les procédures administratives ne sont pas respectées. Pour 4200 euros par mois, c’est le loyer mensuel d’une villa haut de gamme à Moroni, on va exploiter un site qui va bouleverser l’environnement du littoral, sans étude préalable, sans aucune vision d’avenir. C’est le coût du volume 10 bennes de sable concassé sans le transport. Il est normal que les exploitants nationaux s’inquiètent. Une potentielle carrière est exploitée pour l’étranger à un si bas prix. La société Colas dispose d’énormes moyens. Elle n’est pas connue, ni en France ni à l’étranger pour être respectueuse des lois. Dans l’intérêt du consommateur, la FCC est intervenue plusieurs fois pour défendre des commerçants et investisseurs étrangers, respectueux des lois, injustement attaqués par des nationaux. Ce n’est donc pas parce que Colas est étrangère. Il y a eu un cas où nous avons eu à défendre, très publiquement, au ministère des finances, la société Moroni Terminal (Groupe Bolloré) face à des revendications égoïstes de transitaires, dans l’intérêt des consommateurs».

   Continuant à crâner et à mentir, Saïd Abdallah Mchangama ergote en ces termes: «Samedi [13 décembre 2014], les représentants du village de Pvanambwani (VANAMBOINI) sont venus demander l’assistance de la FCC. Ils refusent de signer un contrat où ils figurent comme partie prenante, donnant à la société COLAS un droit de 10 ans pour prendre à leur guise de la pierre volcanique sur le site de Handouli, à exporter au Mozambique. Nous n’avons pas le temps de longues explications. Nous vous présentons le contrat ici. C’est non seulement un contrat colonial (voir le montant, la rédaction hâtive, les signataires et leur qualité, le manque d’information au public, le gouvernorat de Ngazidja n’est pas informé…) dont on peut s’interroger sur la légalité, mais COLAS au jour d’aujourd’hui a déjà positionné ses engins sur le site sans que le contrat ne soit signé et validé par l’une des parties mentionnées: le village de PVANAMBWANI (VANAMBOINI)». Saïd Abdallah Mchangama aurait été plus conséquent avec la langue française en écrivant «à sa guise» et non «à leur guise», car il parle de Colas, un nom au singulier, et s’il pouvait écrire tout simplement «à ce jour» ou «aujourd’hui» au lieu d’«au jour d’aujourd’hui», expression que certains emploient mais qui n’est pas correcte. Il aurait pu nous indiquer la date exacte de la «saisine» de sa «Cour pénale internationale», au lieu d’écrire seulement «samedi». Mais, allons au-delà de la sémantique car il s’agit d’une affaire de la plus haute importance.

   Le même Saïd Abdallah Mchangama ose prétendre fin juin 2015 que le contrat de COLAS est la continuation de celui que Léon Humblot fit signer au Sultan Saïd Ali. Démagogie!

   En réalité, la protection de l’environnement est une obligation sacerdotale pour tout Comorien sincère. Comme l’affaire prend de l’ampleur, et au vu des manipulations, dès décembre 2014, il avait fallu enquêter pour en connaître les «ressorts intimes». Et voici ce que dit ce cadre proche du dossier: «Le document signé ce mois de décembre 2014 avec Colas est un bail de location de terrain avec autorisation de construire un quai d’appontement. Par conséquent, ce n’est ni un droit de fortage, que Colas possède déjà (comme la société locale CBE, d’ailleurs), ni une convention d’exportation. Par ailleurs, le caillou n’est en rien une ressource rare et encore moins aux Comores, qui est un rocher volcanique. Rien que sur le site de Handouli, il y a plus de 30 millions de tonnes (donc beaucoup plus que les exportations prévisibles de 2 à 3 millions de tonnes). L’argument du pillage des ressources comoriennes est tout à fait faux et démagogique. Le prix du sable qui, avant le redémarrage de production de Colas, manque souvent à Grande-Comore, vient de sa production pas de la ressource. Pour preuve la société CBE, du politicien Mahamoudou Ali Mohamed, Président du Parti ANC, ne paie pas les villageois et il vend malgré tout au même prix son sable. De fait, le principal bénéfice d’une future exportation éventuelle de granulat sera bien sûr la balance commerciale des Comores, plusieurs millions d’euros par an (au moins 5), et les Comores ont besoin d’exporter. Cela sera en quelque sorte comme la vanille: pas de taxe d’exportation, ni de RAU, mais une convention pour une contribution aux finances de l’État. Pour rappel: on parle de 0,25 euro par tonne, soit 120 francs comoriens la tonne. Il est fort à parier que cela pourrait paraître faible au vu de la polémique qui monte; pourtant c’est un prix tout à fait normal pour un droit d’accès à la ressource en France ou même à la Réunion, où la ressource est pourtant rare. On parle d’une périodicité d’environ 500.000 tonnes par an, pendant 4 ans. Dans cette affaire, il est important de savoir que ce qui fait le prix du sable ou des cailloux, ce n’est pas la rareté du gisement, mais l’extraction et le concassage, ceci pour justifier que le prix du fortage et des compensations ne peut pas être comparé au prix de vente des matériaux à la tonne. En même temps, les villageois ont une compensation pour l’utilisation du site, et le gouvernement comorien touchera une contribution comme c’est le cas pour la vanille, à hauteur de 0,25 euro la tonne».

   Le Franco-Comorien Mahamoudou Ali Mohamed est, lui aussi, lié à la manipulation des villageois et est de connivence avec Saïd Abdallah Mchangama, contre des intérêts français, juste pour assouvir une petite haine de francophobie, et défendre les intérêts commerciaux et industriels du Président du parti ANC. Ce mélange des genres est inacceptable.

   Dans un document au vitriol méchamment intitulé «Sambi contre l’Entreprise Colas: un aberrant acharnement contre les intérêts français» (dimanche 21 décembre 2014), l’ancien Premier ministre Mohamed Abdou Madi dit «Mjamaoué», leader du Front anjouanais pour les Réformes et le Progrès (FARP), s’en prend vertement à l’ancien satrape Ahmed Sambi dans cette affaire: «Sambi et tes juristes! Comment comprendre votre geste d’organiser une manifestation à Paris contre le siège de l’Entreprise française Colas qui ne fait qu’exécuter un contrat qui lui est signé par le présidium comorien? Un tel geste ne peut être versé que dans un cadre de lobby politicien d’aberrant acharnement contre les intérêts français».

   On est plié de rire quand Youssouf Saïd Idjihadi, professeur de Sciences physiques à l’Université des Comores, prétend que dans la pierraille de la discorde, il y a même du zinc et du quartz, des produits «très utilisés dans l’industrie de fabrication» des panneaux solaires, téléphones portables et téléviseurs. Pour les téléphones et ordinateurs portables et les téléviseurs, la matière première est le coltan, l’une des causes des malheurs du Congo-Zaïre actuellement. Donc, il y a du coltan aux Comores, en plus du pétrole et du gaz naturel? Et pourquoi les Comoriens vivent-ils dans la misère et de la charité internationale? Et, dans quel laboratoire de géologie cet éminent génie a fait sa découverte sensationnelle qui va faire sortir les Comores de la misère?

   Oui à la défense de l’environnement aux Comores, et non à la grosse manipulation politico-affairiste dans laquelle se trouvent embrigadés des villageois. Cette manipulation est tout simplement inadmissible. On ne doit pas noyer dans la magouille politicienne et dans des intérêts occultes d’un politicien et affairiste comorien la noble cause de la protection de l’écosystème aux Comores. Et Saïd Abdallah Mchangama, après avoir essayé vainement de créer un climat détestable dans les relations diplomatiques entre les Comores et Madagascar en décembre 2014, par des accusations fallacieuses et haineuses, dans un dossier qu’il ne connaît et ne maîtrise pas, vient avec une autre menace, celle d’une tension qui «fragilise les relations entre l’État français et l’Union des Comores». Et puis, quoi encore? Les Grands-Comoriens gagneraient à demander à leur Gouverneur ce qu’il va murmurer, chuchoter et susurrer à l’oreille des dirigeants de COLAS pour ses intérêts personnels, qui incluent même une affaire de nationalité française. Oui, Monsieur, l’affaire est connue des initiés…

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Samedi 11 juillet 2015.


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