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Refuser et ostraciser Mayotte à la COI: connerie, bêtise

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Refuser et ostraciser Mayotte à la COI: connerie, bêtise

Cette mesquinerie n’apporte strictement rien aux Comores

Par ARM

     Les sages d’Afrique continentale disent qu’il ne faut jamais accepter de vivre dans une maison qui n’a qu’une seule porte. Or, depuis les années 1970, quand il s’agit de Mayotte, les Comores vivent dans une maison sans porte. Cette maison sans porte s’appelle le refus de dialogue avec Mayotte. Depuis les années 1970, les autorités comoriennes font tout pour dire que Mayotte et les Mahorais n’existent pas. C’est une connerie monumentale.

Tout le monde connaît la sensibilité du problème de la Palestine pour les Musulmans et les Arabes. Pourtant, comme c’est le dialogue qui permet de faire avancer la cause de la paix, le 23 juillet 1986, le Roi Hassan avait reçu à Ifrane, chez lui, au Maroc, Shimon Pérès, Premier ministre d’Israël (Photo et vidéo). Il avait l’habitude de recevoir des autorités israéliennes, dont certaines sont nées au Maroc (dont David Lévy, ancien ministre des Affaires étrangères d’Israël), mais ces rencontres étaient secrètes. Le 23 juillet 1986, l’accueil de Shimon Pérès était officiel et public.

Par la suite, eut lieu la fameuse conférence de chefs d’État arabes à Alger. Voici ce qu’en dit le Roi Hassan II: «Au sommet réuni à Alger, Kadhafi portait des gants pour ne pas être sali par une poignée de mains avec moi, car selon lui, je m’étais souillé après avoir serré la main de Shimon Pérès. En fin de soirée, il a tout de même accepté d’enlever ses gants pour me saluer. Je l’ai dit et répété à tous les chefs d’État arabes qui sont, je crois, maintenant d’accord avec moi: “Quelle est cette école de politique internationale qui interdirait tout dialogue? Si vous arrivez à me citer un seul précédent, dans l’histoire universelle et arabe, d’un chef ou d’un penseur qui a refusé la discussion, même en état de guerre, alors je vous suivrai”»: Hassan II: La Mémoire d’un Roi. Entretiens avec Éric Laurent, Librairie Plon, Paris, 1993, p. 263.

Effectivement, aucune école de politique internationale n’interdit le dialogue. C’est même le dialogue qui met fin aux guerres. Or, la Commission de l’océan Indien (COI), dirigée par le fugitif international Hamada Madi Boléro, ne veut pas que Mayotte prenne part à ses travaux au prétexte que Mayotte serait comorienne, alors que les Mahorais veulent rester Français et ne sont nullement intéressés par la «Ripoux-blique» des Comores, alors que les Comoriens fuient leur pays pour vivre à Mayotte, alors que nous autres qui ne pouvons pas rentrer chez nous, aux Comores, où nous risquons la prison et la mort, vivons à Mayotte. Où serions-nous allés si Mayotte avait accepté de faire partie des Comores? Probablement sur un bateau ayant jeté l’ancre sur les eaux internationales, vers l’Australie.

Naturellement, le fugitif international Hamada Madi Boléro ment comme un arracheur de dents quand il crâne en ces termes: «Nous sommes une organisation internationale. Nous dépendons du Droit international. Nos sources, c’est la Charte des Nations Unies, les conventions internationales mais aussi des résolutions des Nations Unies. Les États membres sont ceux qui sont indépendants». La Réunion est membre de la COI en tant que territoire français de l’océan Indien. Le statut juridique de la Réunion est exactement le même que celui de Mayotte: un territoire de l’océan Indien dont la population a librement choisi de rester française.

À la mi-février 1978, le dictateur libyen Mouammar Kadhafi avait grogné devant le Comité de Décolonisation de l’OUA en ces termes: «Nous appelons nos frères de la Réunion à s’unir et à réagir contre la présence colonialiste dans leur île». 41 ans plus tard, aucun Réunionnais n’a pris cette provocation au sérieux: la Réunion a choisi, elle a choisi la France. Il en est de même pour Mayotte. Cette île a choisi la France. Le Droit international n’a pas créé le droit des peuples à disposer des autres. Les Comoriens ne peuvent pas disposer des Mahorais, incendier la case Comores, se réfugier à Mayotte et obliger les Mahorais à aller périr dans la case Comores incendiée: «J’ai incendié ma case. Va vivre dans ma case, que j’ai incendiée, et moi, je vais dans la tienne, que tu entretiens très bien».

Donc, il aurait fallu ne pas empêcher la France d’inclure dans sa délégation des Mahorais. Plus les Comores ostracisent Mayotte, plus elles éloignent d’elles Mayotte. La Réunion n’est pas un État indépendant. Elle est membre de la COI en tant qu’île française de l’océan Indien. Mayotte jouit du même statut juridique. Personne n’arrivera un jour à forcer Mayotte à être membre de l’État comorien. Oublier la dimension humaine, sociologique et sentimentale du choix de Mayotte d’être un territoire français est une lourde faute commise par les Comores, qui devaient commencer par mieux gérer leurs trois îles qui voteraient à 99,99% pour un statut juridique similaire à celui de Mayotte en cas de référendum. Qu’on se le dise!

Au fait, les Comoriens qui ont la nationalité française sont plus nombreux que les Mahorais, et l’actuel Ambassadeur des Comores en France est Français.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mardi 6 août 2019.


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