Plan pacifique de sécurisation électorale aux Comores
En finir avec les fraudes électorales et le vol des suffrages
Par Ibrahim Abdou Saïd
Les élections présidentielles et gubernatoriales de 2019 suscitent partout aux Comores et ailleurs une forte méfiance. Ces élections ne sont pas sécurisées. Pour assurer leur crédibilité, quelques pistes existent, qui auraient permis d’en finir avec les fraudes, les tripatouilles et le vol des suffrages populaires.
1.- Créer des corridors citoyens volontaires dans chaque village composés au moins de 12 personnes, représentant chacun un candidat. Ces citoyens doivent porter des gilets blancs ou tenue blanche (le blanc étant la couleur de la paix et de la transparence). Son rôle est de veiller durant toute la journée sur le bon déroulement des opérations électorales.
2.- Créer une mutualisation pour les assesseurs des candidats de l’opposition dans les bureaux de votes avec pour objectif l’envoi des résultats après comptage au Quartier général unique de l’Opposition.
3.- Mettre en place de convois civils dans toutes les villes et régions qui accompagnent les urnes après le vote, jusqu’à la Commission électorale nationale indépendante (CÉNI). Leur rôle est de filmer et contrôler le parcours de ceux ayant été chargés d’acheminer ces caisses pour alerter toutes anomalies ou tentatives avérées de tricherie.
4.- Organiser au dernier vendredi avant le scrutin (22 mars 2019), après la prière des prières de Hitma dans les mosquées de nos villes et villages pour le châtiment de ceux qui tenteront de voler le scrutin, et saboter son processus pour en tirer profit. Cette initiative devrait être sollicitée collectivement par les représentants de l’opposition en présence de l’imam ou du chef du village.
5.- Créer des commissions pour sensibiliser les gens à voter, amener les personnes âgées ou isolées à se déplacer pour voter.
6.- Enregistrer par audio ou par vidéo le dépouillement des bulletins de votes, photographier les procès-verbaux et les envoyer au Quartier général unique de l’Opposition ou faire des directs sur Facebook.
7.- Prévoir des groupes électrogènes en cas de coupure d’électricité. N’oubliez pas de charger très bien vos téléphones mobiles.
8.- Mettre en place le jour du vote, un Quartier général unique de l’Opposition, en présence des candidats et de leurs états-majors. Il aura pour rôle le suivi, la collecte et la centralisation heure par heure des résultats sortants des urnes. Cette proposition permettra également aux candidats, trois choses qui ne sont pas de la moindre importance. Première chose, une cohésion forte dans un moment pareil, pour la vérité électorale. Deuxième chose, un échange rapide de décisions entre les candidats en cas d’un projet de déclaration commune. Troisième chose, contourner les plans d’écoute de leurs communication ou de rassemblement au cas où il y a un blocage de circulation. L’autre vertu du Quartier général unique des candidats est tout simplement la nécessité de savoir celui en cas de deuxième tour restera avec les 11 candidats ou trahira cette unité de l’opposition.
9.– Écrire une lettre commune signée par tous les candidats, lettre adressée à l’État-Major de l’Armée avant le 24 mars 2019 de préférence.
L’opposition exhorterait les officiers à la neutralité républicaine, à la vérité électorale, et garantirait à ces officiers (même si certains sont nommés par Azali Assoumani), le maintien dans leurs postes et l’élévation de leurs grades, s’ils remplissent bien leurs missions.
Ibrahim Abdou Saïd
Consultant international
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© www.lemohelien.com – Samedi 23 mars 2019.
