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Pierres contre le cortège de voitures d’Azali Assoumani

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Pierres contre le cortège de voitures d’Azali Assoumani

Contestataires arrêtés par dizaines dans les rues de Moroni

Par ARM

      C’est très étrange. Oui, c’est très étrange, et aujourd’hui, on assiste au climat politique décrit par le Président Saïd Mohamed Djohar sur la descente aux enfers, lors de sa première kleptocratie, du kleptocrate Azali Assoumani Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger»: «Antérieurement, des parcelles des domaines publics ont été vendues illicitement à des particuliers par les préfectures et le gouvernorat de Ngazidja. Ces acheteurs, pour la plupart commerçants et fonctionnaires, y ont construit des magasins ou des villas. Azali donna l’ordre de raser tout bâtiment de particuliers construit sur un domaine public, sans chercher à comprendre comment le terrain avait été acquis par le nouveau propriétaire. Les bulldozers démolirent aveuglément ces constructions. Et la cote d’Azali s’effondra au point qu’il reçut le sobriquet d’“Azali mpouwa gnoumba” (Azali, le démolisseur de maisons).

      Et sa chute commença graduellement mais inexorablement. À son passage, les gens n’avaient plus peur de le chahuter par son nouveau surnom. L’Accord-cadre de Fomboni lui redonna un certain prestige à l’extérieur. Mais à l’intérieur du pays, il était plombé par un mécontentement croissant. L’Union des Comores, qui remplaça la République, fut dénoncée par une bonne partie du peuple»: Saïd Mohamed Djohar: Mémoire du président des Comores. Quelques vérités qui ne sauraient mourir, L’Harmattan, Paris, 2012, pp. 338-339.

Eh bien, le même chahut a repris. Et cette fois, la contestation est allée plus loin parce que le chahut s’accompagne désormais de jets de pierres sur le cortège de voitures du «ventriote» Azali Assoumani Boinaheri. Pour mieux comprendre la situation, il faudrait commencer par le commencement.

Une réunion très importante a eu lieu dans la matinée de ce mercredi 20 décembre 2017 à l’Assemblée de l’Union des Comores. Les Députés de l’opposition ont courageusement dénoncé les propos du «concubinocrate» Azali Assoumani Boinaheri qualifiant Mayotte de «pays frère». Les mêmes Députés de l’opposition ont également demandé la dissolution du Mouvement du 11-Août qui, selon eux, est vidé de tout sens dès lors que, pour l’homme malade du Hambou, Mayotte n’est plus comorienne. Ne perdons pas de vue le fait selon lequel ce mouvement gérontocratique et antipatriotique est né le 11 août 2015 après le retrait des Comores des Jeux des Îles, pour protester contre la participation de Mayotte défilant avec des drapeaux français.

Pour les Députés de l’opposition, à partir du moment où Mayotte et les Comores traitent dans une parfaite égalité étatique, le Mouvement du 11-Août n’a plus d’objet. À cette réunion, assistaient des personnalités venues de plusieurs horizons politiques, dont de nombreux membres de l’opposition. Mouzaoir Abdallah, fervent soutien du «saigneur» Azali Assoumani Boinaheri, avait évoqué des «raisons de santé» et s’était retiré. Pour leur part, Moustoifa Saïd Cheikh, Mmadi Ali (qu’on présente désormais en théologien, avec la tenue qui sied à son nouveau titre) Abbas Mohamed Elhad et d’autres encore avaient pris part à cet événement.

Cette demande de dissolution du Mouvement du 11-Août est un acte particulièrement grave. Pourquoi? Parce que sans ce mouvement criminel et antipatriotique, les Comores ne seraient jamais embarquées dans cette instrumentalisation d’un projet fou par la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé. D’ailleurs, le Mouvement du 11-Août dans sa configuration originelle n’existe plus. Quand le navire a commencé à couler, bien de rats l’ont quitté. C’est de bonne guerre.

Pourtant, le plus grave reste à venir. De quoi s’agit-il? Il s’agit d’une chose très révélatrice et édifiante. En effet, un fait très grave s’est produit à Coulées-de-Laves, à Moroni, le mardi 19 décembre 2017. Lors du passage du cortège de voitures du «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani Boinaheri dans ce quartier de la capitale comorienne, des dizaines de Comoriens dégoûtés par la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé ont lancé des pierres sur lui. En d’autres termes, le «ventriote» Azali Assoumani Boinaheri a été lapidé à Moroni. Cet acte courageux et salutaire a eu lieu pour signifier au dictateur de Mitsoudjé que sa fin approche et que sa folie destructrice est très mal vécue par les Comoriens. En tout état de cause, comme il fallait s’y attendre, plusieurs personnes sont arrêtées et sont entre les mains des gendarmes. La dictature abjecte de Mitsoudjé tente d’étouffer le scandale. Trop tard!

Pendant que les arrestations se multiplient à Moroni, les Mohéliens ont trouvé un nouveau sujet de plaisanterie grivoise: chaque foi que quelqu’un est malade à Mohéli, on dit qu’il est victime de l’épidémie du moment. Quand on demande aux Mohéliens de quelle épidémie il s’agit, ils lâchent un mot: «Assises».

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 20 novembre 2017.


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