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Pas de chichi! Concourir, c’est gagner ou perdre

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Pas de chichi! Concourir, c’est gagner ou perdre

Par Nassur Mohamed Lal

   Non, Fahmi SAMBI n’a pas gagné, il est battu à plates coutures. Il ne le réalise peut être pas encore, lui qui bien né, se persuade-t-il, ne pouvait perdre parce qu’il est le fils de son père, le petit fils de son grand-père, tout simplement. Le prince n’a pas encore conscience de son échec. Ou peut être, fait-il semblant. Dans tous les cas, le réveil sera rude pour lui, beaucoup plus rude encore pour son mentor au turban vert. En vérité, mauvais perdant, me semble-t-il,

   Il s’entête à ne pas reconnaître sa défaite, pour faire bonne figure. Il joue à la victimisation. Il cherche à distiller le doute dans les esprits dans le seul but d’entacher la victoire certaine de Mamadou, l’adversaire qu’il aime bien détester. Mais honnêtement, peut-on douter du succès de Mohamed Ali Soilihi? De tous les candidats, il est le seul à disposer de fiefs électoraux: le Hamahamet et le Mboudé, deux grandes régions qui l’ont placé largement en tête à plus de 70% des suffrages exprimés. De plus, il est classé 2ème ou 3ème dans presque toutes les autres régions. Aucun autre candidat n’a pu faire mieux que lui.

   Alors de grâce: un peu de décence, Messieurs. Les basses manœuvres de désinformation et de manipulations sont tout simplement pitoyables. Encore plus pitoyable la persistance de la contestation haineuse de certains coalisés aux 0,0…% auxquels, deux candidats du trio gagnant se croient obligés de rejoindre: n’est ce pas hypocrisie et roublardise? Dans cette manœuvre sournoise, madré et un tantinet fourbe, mon frère Azali cherche à se rallier les petits candidats, précisément l’éclipse décadente Juwa/pec, au détriment de Mouigni. Et c’est de bonne guerre. Inextricable dilemme pour Fahmi et Sambi, exposés à un choix cornélien entre Mouigni ou Azali.

   Mais qui veut tromper qui dans ce jeu de dupes?

   Mouigni a déjà trahi Sambi dans leur récente et éphémère alliance lors du vote du Président de l’Assemblée de l’Union des Comores. Sambi et Azali se connaissent parfaitement, l’un est aussi futé que l’autre. De plus, l’autre est on ne peut plus mégalo. Deux loups dans la même cage, forcément l’un dévorera l’autre. Pour le Juwa/pec, la neutralité est la seule position qui soit logique et compréhensible. Autrement, Sambi et Fahmi perdraient toute crédibilité auprès de leurs partisans et de l’opinion publique. Pire encore, ils perdraient leur âme.

   Le scrutin du 21 février s’est bien déroulé en toute transparence. Les observateurs nationaux et internationaux l’attestent et le reconnaissent. La CNI a proclamé les résultats authentiques sortis des urnes. La Cour constitutionnelle a procédé aux ajustements justifiés à l’examen des requêtes formulées et a validé le scrutin en toute équité, n’en déplaise aux esprits chagrins. Félicitations au trio gagnant. Bonne chance pour le second tour.

   En démocrates affirmés et assumés, patriotes et lucides, Maître Larifou, Bourhane Hamidou, Achirafi Saïd Hachim, Général Salimou Mohamed Amiri et d’autres candidats se sont inclinés devant le choix du peuple comorien. Ils apportent leur soutien au candidat Mohamed Ali Soilihi au 2ème tour, dans un engagement commun, ferme et sincère à servir leur pays. Bravo, Messieurs. Certains candidats malheureux s’arcboutent dans un front de refus, en voulant entraîner le pays dans le désordre et la chienlit. Mais comment peuvent-ils imaginer, un seul instant, que le peuple qui leur a refusé sa confiance pouvait accepter de les suivre dans leur délire de mauvais perdants? Aux coalisés de l’inutile front de refus, nous disons ceci: «Vous étiez 25 candidats. Il fallait retenir trois pour concourir au second tour. Seulement trois. Tous, vous ne pouviez pas être retenus comme admis ex quo. Et quand bien même, dans un élan de générosité, les électeurs le voulaient, ils ne le pouvaient. Cela est impossible. Le comprenez-vous?».

   Maintenant, plutôt que de vouloir semer la discorde dans votre pays, notre pays, chacun a la liberté de rejoindre un des trois gagnants qui lui convient, ou qui lui ressemble. Vous avez également la liberté de vous taire. Mais vous avez surtout le devoir de respecter le choix souverain du peuple souverain.

Par Mohamed Nassur Lal

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© www.lemohelien.com – Dimanche 13 mars 2016.


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