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«Nos droits et libertés? Non négociables à Volo-Volo»

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«Nos droits et libertés? Non négociables à Volo-Volo»

Moinaecha Youssouf Djalali rejette le «lèche-bottisme»

Par ARM

     Madame la Présidente Moinaecha Youssouf Djalali poursuit sa tournée d’explication dans les capitales européennes. Elle y est pour dire haut et fort que «les Comores, du fait d’une dictature sourde, aveugle, insensible mais très bruyante et nauséabonde, ont perdu leur alibi de pays calme et paisible. La belle image est déchiquetée. Ce que j’ai vécu cette semaine est tout simplement inoubliable. J’étais assise devant le staff d’une grande ONG de défense des droits de l’homme. Tout d’un coup, les téléphones portables des membres de l’équipe se mettent à émettre des sons de réception de messages. Des images des Comores venaient du secrétariat général de leur ONG. Elles portaient sur les dernières trouvailles de Kiki en matière de prières et de sports de nuit. Mes interlocuteurs étaient médusés. Ils disaient n’avoir jamais vu une dictature pousser aussi loin le bouchon de la tyrannie. Les derniers “faits d’armesˮ de Kiki venaient d’apporter de l’eau au moulin des combattants de la liberté aux Comores. Dépités, les dirigeants de l’ONG qui croyaient qu’il y avait de l’exagération dans ma présentation de la dramatique situation des droits de l’Homme aux Comores ont commencé à me regarder autrement et à me poser des questions plus précises et pointues».

Cette scène a fait manger du lion à Madame la Présidente Moinaecha Youssouf Djalali, débordante d’énergie. Elle est plus que jamais convaincue que la mobilisation des patriotes comoriens en France et ailleurs doit se poursuivre parce qu’elle permet au monde entier de comprendre ce qui se passe aux Comores. En même temps, elle est très vigilante, ne perdant pas une miette du «lèche-bottisme» de Mouigni Baraka Saïd Soilihi et Ibrahim Ali Mzimba devant le mort-vivant et «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger».

Sur ces négociations de la soumission servile et de l’obséquiosité, Madame la Présidente Moinaecha Youssouf Djalali ne fait pas dans la dentelle, appelant le chat par son nom: «Il se passe de drôles de choses sur notre scène politique nationale. Des experts en génuflexion politique mendient en ce moment auprès d’une dictature rejetée par l’écrasante majorité des Comoriens. Ces gens-là ne sont mandatés par personne et agissent en leur nom propre. Le peuple comorien ne les a pas mandatés. Le peuple comorien ne demande pas la reddition.

     Ces gens-là veulent se donner bonne conscience en obtenant du pouvoir la libération de quelques prisonniers politiques emblématiques. Il s’agit de nos droits et libertés, non négociables au marché de Volo-Volo. En aucune manière, les champions de la transhumance politique n’ont le droit de mener des négociations sur nos droits naturels. S’ils veulent devenir ministres, qu’ils le mendient, mais qu’ils ne cherchent pas à l’obtenir sur l’autel de nos droits et libertés. Je me meurs chaque jour en pensant aux dizaines de Comoriens qui croupissent dans les prisons pour des raisons politiciennes. Une partie de moi-même est en prison avec eux. Personne n’a le droit d’instrumentaliser le cas de ces patriotes pour obtenir un poste ministériel. Personne n’a le droit de vendre ces Comoriens innocents».

Rejetant toute forme de langue de bois, de double langage et de duplicité, Madame la Présidente Moinaecha Youssouf Djalali enfonce le clou: «La chose est rarissime, mais il arrive à ces gens de la dictature de comprendre qu’ils sont allés très loin, le plus loin possible, et que leur pouvoir ne tiendra jamais longtemps dans les conditions actuelles. Leurs assises ont conduit à leur prétendue Constitution, et leur prétendue Constitution à leurs fraudes électorales sans intelligence. Ils ont obtenu ce qu’ils voulaient. Ils voudraient bien apaiser la situation, mais ils veulent faire de cet apaisement des sucettes dans une cour de récréation dont les élèves seraient les Comoriens. Nous rejetons toute forme de mendicité pour obtenir nos droits. Nos droits et libertés sont un acquis et un dû que nous aurons à cœur de restaurer en même temps que nous retirerons leur prétendue Constitution de l’ordonnancement juridique du pays, comme si elle n’a jamais existé, parce que pour moi et pour les autres démocrates des Comores, elle n’a jamais eu d’existence. Les Comoriens n’ont pas besoin d’une prétendue Constitution qui n’a mobilisé que 5% de l’électorat, et encore, et dont “l’adoptionˮ est liée à la mort et à l’amputation de mains, sur recommandations de ceux qui se posent en accusateurs.

     Nous n’allons pas laisser ces gens-là démolir le peu qu’ils n’ont pas détruit dans notre cher pays. Au risque de me répéter, j’insiste sur le fait que la conclusion du nouveau contrat social et du nouveau pacte républicain aux Comores passe obligatoirement par la poursuite de notre mobilisation publique en France. Nous n’avons rien à négocier avec un dictateur qui répète à la fin de chacun de ses forfaits: “Le match est terminé!ˮ, signifiant ainsi que les Comoriens sont devant le fait accompli après les assises, la prétendue Constitution rejetée par le peuple, et les fausses élections».

Pétrie de convictions civiques et politiques très fortes ainsi que d’un amour sincère pour son pays d’origine, Madame la Présidente Moinaecha Youssouf Djalali tient à son idée lumineuse de gouvernement à dominante féminine, qu’elle se verrait bien diriger pour instaurer l’État, la République, l’État de Droit, la démocratie et la bonne gouvernance aux Comores.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 10 mai 2019.


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