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Mohamed Ali Soilihi, «artisan du développement», mobilise

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Mohamed Ali Soilihi, «artisan du développement», mobilise

Une mobilisation de la population qui fait peur aux adversaires

Par ARM

  Il se passe des choses aux Comores en cette période électorale. Partout, les candidats aux élections présidentielles et gubernatoriales tiennent meeting avec des fortunes diverses. Les médias d’État sont équitablement accessibles à tous les candidats et à leurs représentants. Il n’a été vu aucun Comorien qui s’est vu refuser une inscription sur les fiches électorales. Au contraire, ce sont certains Comoriens qui refusent de s’inscrire sur les listes électorales par peur de la biométrie et pour de sombres et abracadabrantesques histoires d’obtention du visa Schengen. Toujours est-il que chaque candidat est libre de se mettre dans un coin de la rue et de vendre sa soupe électorale, en racontant sa vie, même insipide. Pourtant, certains candidats de l’opposition qui se feraient battre même en se présentant seuls face à une poule, par manque total de crédibilité, se livrent à leur sport favori: l’accusation de fraude électorale prétendument organisée par le pouvoir politique en place. Naturellement, il s’agit d’un dénigrement causé par la mauvaise foi, la principale donnée politique aux Comores. D’ailleurs, comme cela été constaté, c’est Fahmi Saïd Ibrahim, chantre et pionnier émérite de la candidature-biberon, qui a ouvert le bal, et cela, sur le territoire français

  En effet, à Marseille, le dimanche 17 janvier 2016, Fahmi Saïd Ibrahim avait organisé son deuxième meeting de campagne électorale et avait tenu en même temps son deuxième discours de mauvais perdant prématuré, s’attaquant à son ennemi rituel, Hamada Madi Boléro, qu’il accusait gratuitement d’organiser la fraude électorale contre lui: «Honorables personnalités, je vous dirai en conclusion, pour ne pas trop m’étaler, que dans la perspective des élections à venir, il y a des gens qui veulent nous plonger dans la panique. Ils veulent nous plonger dans la panique mais, peut-être, ne nous connaissent-ils pas. Ils ne savent pas que nous ne sommes pas des gens à qui on peut faire peur. On m’a appelé au téléphone et on m’a dit qu’il y a une certaine personne qui n’a jamais été élue, qui n’a jamais bénéficié de la confiance des Comoriens, mais qui aime régner. Elle a l’appétit du pouvoir, mais elle n’a jamais bénéficié de la confiance des Comoriens. Il paraît qu’elle a fait une réunion avant-hier, en plus, à la Présidence de la République où elle est. Cette personne s’appelle Boléro. Je ne l’ai jamais évoqué, et c’est la première fois que je l’évoque. Il paraît que Boléro a fait une réunion et a rassemblé des gens du pouvoir et des gens qui, paraît-il, ont de la puissance. Il leur a dit: “Faites ce qu’il y a lieu de faire, mais Fahmi ne doit pas être parmi les trois. Fraudez, faites ce qu’il faut faire, mais il ne doit pas être parmi les trois”. Je veux parler au frère Boléro. Je te parle devant un public. Je n’ai jamais parlé de toi, mais je te dis de faire attention. Fais attention. Fais attention, Boléro. Cette fois-ci, ça va mourir à Sankoulé, mais tu ne vas pas plus régner sur notre pays. Nous te disons: ça va mourir à Sankoulé. Moi, je suis le descendant de Moilim Mchandzé. Moi, je suis le descendant d’Al-Habibi. Moi, je suis le fils de Saïd Ibrahim. Nous te mettons en garde. Nous allons nous bagarrer contre toi, cher Boléro. Boléro, tu as joué avec ce pays pendant de nombreuses années. Boléro, tu as fait des dégâts pendant de nombreuses années. Boléro, tu te fais menaçant depuis de nombreuses années. Mais, nous te prévenons que nous ne sommes pas des lavettes. Nous te prévenons que si tu provoques du désordre, toi, Ikililou Dhoinine et les autres responsables, vous assumerez les conséquences de ce qui se passera dans notre pays».

  On a entendu ici et là des gens qui, par peur de perdre, convaincus qu’ils vont perdre, passent leur temps à vociférer et à grogner, criant à la fraude électorale. Ils ont tort parce que toutes les dispositions légales ont été prises pour que les Comores organisent des élections libres, transparentes et démocratiques. Chose qui ne trompe personne d’honnête, l’Union africaine a placé à la tête de sa mission d’observation devant superviser les élections comoriennes de 2016, Moncef Marzouki, l’ancien Président de la République tunisienne. Or, qui peut accuser cet infatigable militant de la cause de la démocratie et des droits de l’Homme de quitter la Tunisie et aller aux Comores uniquement pour superviser une mascarade électorale? Qui peut accuser cet homme intègre de quitter les rives de la Méditerranée pour aller couvrir une fraude électorale sur les rivages et les collines d’un pays insulaire de l’océan Indien? En choisissant de placer un homme aussi probe et propre à la tête de sa mission d’observation, l’Union africaine envoie un signal fort aux acteurs politiques comoriens, celui de l’objectivité et de l’impartialité. Mais, si certains veulent continuer à grogner, personne ne peut les arrêter car c’est leur marque de fabrique.

  Pourquoi des accusations de fraude alors que tout se passe bien? La réponse est bien simple: parce que les adversaires du candidat Mohamed Ali Soilihi ont peur, et l’un d’entre eux me dira avec une méchante humeur: «Mohamed Ali Soilihi se voit déjà Président», et quand je lui rétorque que «la communauté internationale a placé des milliards de francs comoriens dans cette élection, et ce n’est pas elle qui va cautionner une parodie d’élections. Donc, le pays va vers des élections démocratiques», il a changé de sujet. Le candidat Mohamed Ali Soilihi, qui se définit comme «l’artisan du développement des Comores», est au courant des accusations perfides et infondées de fraude électorale, et a lancé à Mitsamiouli, le dimanche 7 février 2016, devant une foule enthousiaste: «Nous allons gagner, n’en déplaise à ceux qui tentent à longueur de journée de nous dénigrer». Abiamri Mahmoud, son colistier à Mohéli, est resté sur le même registre: «Nos démonstrations de force commencent à faire peur à nos adversaires au point qu’ils ont érigé les calomnies comme mode d’emploi». Et, pour Houmed Msaïdié, le colistier de Mohamed Ali Soilihi à la Grande-Comore, si les adversaires sont restés sur le registre de l’accusation à la fraude électorale, «c’est parce qu’ils sont déjà moralement battus».

  Cela étant, les Comoriens seraient contents d’entendre les accusateurs dire autre chose que des accusations infondées. À Anjouan, on a même vu les fameux candidats manifester contre une «fraude» électorale immatérielle et immatérialisée, juste pour dire: «Comme nous n’avons rien de sérieux à dire aux Comoriens, nous allons passer notre temps à accuser le pouvoir politique actuel de tous les maux politiques, dont la fraude électorale». À la longue, cette rhétorique est lassante. Pourtant, plus les accusateurs accusent, plus les Comoriens accourent massivement aux meetings de Mohamed Ali Soilihi, le candidat qui mobilise le plus. Même dans cette mobilisation populaire spontanée, les accusateurs voient une manœuvre de fraude électorale, mais il s’agit d’un problème de génétique électorale…

  Pendant que les accusateurs accusent gratuitement dans un climat de fin du monde, Mohamed Ali Soilihi préfère dire aux Comores des choses sérieuses, et a dévoilé ses 20 engagements pour tirer les Comores vers le haut. Lui qui se définit comme «l’artisan du développement des Comores» a à cœur de «préparer le pays tout entier pour engager un processus de développement», en mettant l’accent notamment sur l’énergie, l’emploi, l’investissement, des Finances publiques saines, etc. Comme quoi, il y aura toujours ceux qui proposent quelque chose pour le pays, et ceux qui ont fait de la zizanie et de la haine leur fonds de commerce électoral.

  Pourtant, rien ne doit nous étonner, et dès le vendredi 23 octobre 2015, Mohamed Saïd Fazul, ancien Président de l’île autonome de Mohéli et actuel candidat à l’élection du Gouverneur de la même île, interpellait la classe politique grande-comorienne en ces termes: «Pour l’instant, nous voyons émerger le Vice-président Mohamed Ali Soilihi dit Mamadou, qui est un ami et un grand frère, Mouigni Baraka et Azali Assoumani. Et il y a les autres. Il y a trop de candidats. En même temps, il faut relever que Mohéli est très différente de la Grande-Comore. En 2010, Ikililou Dhoinine a été élu, et il n’y a eu aucune réaction négative à Mohéli. Nous avons même voulu collaborer avec lui, dans l’intérêt du pays, mais nos offres de collaboration ont été ignorées. Or, à la Grande-Comore, celui qui remportera l’élection présidentielle de 2016 sera confronté à vie aux candidats mis en échec de manière démocratique. Chaque candidat recalé se considèrera commele vrai Président élu”. Les candidats mis en échec constitueront une coalition de déstabilisation du régime politique en place. Ils vont tout faire pour casser le pays et le faire reculer davantage. Or, le Président qui sera élu aura des problèmes très sérieux à régler. Et, il faudra le laisser tranquille. Il faudra juste une opposition constructive et non uneopposition de revendication de places”. Les gens doivent cesser de considérer que l’État est un bien personnel».

  Mohamed Saïd Fazul a tout dit. Rien à ajouter.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mardi 9 février 2016.


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