Mohamed Abdou Madi roule pour Ahmed Sambi

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L’enfant terrible de Mjamaoué sabote le retour de Mohamed Bacar

Par ARM

   Le 23 août 2014, à Moroni et en ouverture des travaux de la conférence historique des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de la Commission de l’océan Indien (COI), le Président Ikililou Dhoinine prononçait un discours d’une si belle facture et d’une si grande teneur que ce grand pourfendeur d’Ahmed Sambi devenu crypto-sambiste par translation familiale, qui a toujours refusé au «plus petit Président venu de la plus petite des îles de l’Archipel des Comores» le droit d’être Président et la stature de chef d’État, disait dans un soupir de celui qui mâche des cailloux: «Cette fois, il a prononcé un très bon discours, et tout ça parce que ce n’est pas ce cochon de Hamada Madi Boléro qui l’a rédigé, mais Moustoifa Saïd Cheikh, son tout nouveau Conseiller politique». L’homme qui s’exprime ainsi n’entretient aucune relation avec un fonctionnaire de la Présidence comorienne pouvant lui dire qui a écrit le discours du Président Ikililou Dhoinine, n’a aucune preuve de ce qu’il avance, mais comme disent, les Grands-Comoriens, «qui déteste quelqu’un n’est jamais à court de mauvais surnoms à l’affubler». Et, ce qui devait être une simple mystification est devenu une pratique courante aux Comores, où la vox populi, dans sa version la plus arrogante et la plus haineuse, va jusqu’à attribuer tel paragraphe de tel discours présidentiel à tel ministre, tel autre paragraphe à tel Conseiller à Beït-Salam. Or, même si on connaît tellement bien Hamada Madi Boléro depuis l’enfance qu’on pourrait taper à la porte de sa chambre à coucher et y entrer, on ne se permet jamais de lui demander l’identité de l’auteur d’un discours présidentiel ou d’un paragraphe de celui-ci. Ce sont des choses qu’on ne fait pas quand on est bien élevé; ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Malheureusement, parce que l’éducation est comme la classe: on l’a ou on ne l’a pas, et il n’y a pas de zone grise en la matière. C’est blanc ou c’est noir.

   Naturellement, quand le Président Ikililou Dhoinine a prononcé son discours du mardi 7 juillet 2015, le paragraphe relatif au retour de Mohamed Bacar et des siens aux Comores a déclenché un vent de mythomanie et de mystification aux Comores et dans la communauté comorienne expatriée, où tout et son contraire sont dits. Ici et là, il est dit sans preuves que c’est Hamada Madi Boléro qui a rédigé le paragraphe en question parce qu’il n’a pas de vrai conflit ouvert avec Mohamed Bacar et les bacaristes, et dans le Tome II de ses Mémoires (Tome malheureusement très mal présenté par l’éditeur, comme par sabotage, pour un ouvrage d’une telle valeur), il n’a aucun mot négatif contre Mohamed Bacar, dont il parle à longueur de pages. Seulement, l’information ou bruit de couloir n’a pas plu à tout le monde. Quand Mohamed Abdou Madi, l’acteur politique ayant le parcours le plus zigzagant aux Comores, l’apprit, son sang ne fit qu’un seul tour. Il décrocha son téléphone et appela Mohamed Bacar dans son exil béninois pour lui dire que ce n’est pas Hamada Madi Boléro qui travaille pour son retour aux Comores et que ce dernier n’est en rien concerné par l’insertion du paragraphe sur le retour des exilés aux Comores, mais le ministre Houmed Msaïdié. Comme la seule relation entre Mohamed Abdou Madi et Hamada Madi Boléro est une vieille et stupide haine du premier envers le second, l’enfant le plus célèbre de Mjamaoué n’a jamais caché à celui de Mohéli qu’il ne l’aime et que chaque occasion est très bonne pour le traîner dans la boue. Comme Mohamed Abdou Madi ne veut pas que Mohamed Bacar pense un seul instant que Hamada Madi Boléro est concerné par l’arrangement de sa situation, il passe son temps à monter Mohamed Bacar contre Hamada Madi Boléro, et l’ancien Président de l’île autonome d’Anjouan actuellement exilé au Bénin est tombé dans ce piège stupide. Il gobe tout ce que l’enfant terrible de Mjamaoué lui raconte. Mohamed Bacar ne procède à aucun recoupement. Ce qui est bizarre pour un garçon ayant le grade de Colonel.

   Cela fait du désordre parce que Mohamed Abdou Madi, ancien Premier ministre de l’État comorien, passé au séparatisme, avant de revenir à la République, et avant de retourner à son séparatisme, est aujourd’hui dans le camp d’Ahmed Sambi, qui l’a retourné, et n’a qu’un seul but: faire empêcher le retour de Mohamed Bacar aux Comores, parce que l’ancien Président Ahmed Sambi estime que ce retour n’augure rien de bon pour lui-même. Il a donc réussi à manipuler Mohamed Abdou Madi, le maillon faible, le plus grand champion comorien des retournements de vestes et casaques, et celui-ci manipule pour sa part Mohamed Bacar. L’information est désormais confirmée. La seule chose qu’on ne sait pas c’est: combien Ahmed Sambi a mis dans la poche trouée de Mohamed Abdou Madi?

   Comme on sait, dès que le Président Ikililou Dhoinine a prononcé son discours et a annoncé les démarches entreprises pour le retour des exilés, le jeudi 9 juillet 2015, Djaanfar Salim Allaoui publiait un communiqué au nom du GNEC Rénové et du JIRMA pour saluer la démarche du Président de la République. Le communiqué de Djaanfar Salim Allaoui est rédigé de manière consensuelle, responsable et républicaine. Piqué de jalousie verte, le jeudi 16 juillet 2015, Mohamed Abdou Madi rédigeait un communiqué en deux parties «épistémologiques» pour exprimer, «au nom de Mohamed Bacar», sa satisfaction pour le retour des exilés, et en même temps pour dire à Djaanfar Salim Allaoui qu’il n’avait pas le droit de s’exprimer au nom du bacarisme, faisant tout pour éviter de citer son nom. En réalité, le communiqué de Mohamed Abdou Madi est beaucoup plus un cri de haine, un chiffon de désobligeance et un brouillon de détestation qu’un document destiné à favoriser l’entente entre bacaristes et même le retour de Mohamed Bacar aux Comores.

   Par jalousie partisane et courtisane, pour demander à l’ennemi Djaanfar Salim Allaoui de se taire, Mohamed Abdou Madi dit ceci dans son brouillon chiffonné: «Quant aux autres Partis politiques, autres que le RENIC, qui prétendent discuter avec toutes les Instances Politiques nationaux et internationaux, cela est de leur juste droit, mais je leur rappelle que le contenu de leurs discussions n’engage qu’eux. Le Bureau Politique du RENIC tient à préciser que dans la phase actuelle que traverse le Pays, toute photographie-archive de son président, photographie-archive scannée et collée arbitrairement dans des déclarations de coalitions de Partis autres que le RENIC tentant ainsi l’engager, cela ne peut qu’être que pur amalgame politicien qui n’engage que leurs auteurs». Il a quand même fallu corriger les 4 fautes de français très visibles dans ce paragraphe du chiffon. Une question: est-ce que Mohamed Bacar va interdire à son ami Djaanfar Salim Allaoui d’utiliser ses photographies pour illustrer un communiqué de remerciement au Président Ikililou Dhoinine à la suite de la démarche devant faire retourner aux Comores les exilés comoriens? Naturellement, non. Est-ce qu’un moment de communion nationale pour le retour des exilés devait se transformer en moment de luttes intestines stupides dans les rangs du bacarisme? Naturellement, non.

   Mohamed Abdou Madi a vu rouge quand il s’est rendu compte que son ennemi Djaanfar Salim Allaoui lui a volé la vedette, en réagissant plus vite et de manière intelligente au discours du Président Ikililou Dhoinine. Tout de suite après, et comme il est manipulé par Ahmed Sambi, il pique une grosse crise de jalousie verte d’enfant gâté et se lance dans ses outrances habituelles, mettant le tout au nom de Mohamed Bacar. Il y a même des passages de son torchon qui montrent à quel point il fait tout pour énerver les autorités comoriennes et les faire revenir sur leur décision de mettre fin au long calvaire moral des exilés. Parmi ces passages, il y a ceux relatifs aux crises majeures qui ont mis en danger la stabilité institutionnelle des Comores, puisque l’heure n’est pas à des accusations et à des justifications de faits, mais au consensus pour que chacun puisse rentrer tranquillement dans son foyer.

   Il y a plus grave dans la démarche de Mohamed Abdou Madi et qui traduit une volonté de mettre en colère les pouvoirs publics comoriens: la mise en exergue, sur le communiqué attribué à Mohamed Bacar, d’une carte des Comores sur laquelle on voit bien la mention «Mayotte (France)», alors qu’on connaît la sensibilité des Comores sur tout ce qui touche l’île de Mayotte. Que fait cette carte des Comores sur un communiqué, alors même que l’Union des Comores ne fait précéder ses communiqués d’une carte du pays? C’est de la provocation destinée à énerver les autorités comoriennes pour qu’elles reviennent sur la décision de faire rentrer les exilés dans leurs maisons. C’est une provocation destinée à donner des armes aux adversaires du retour de Mohamed Bacar et de ses exilés, pour que lesdits adversaires aillent dire au Président Ikililou Dhoinine: «Tu as lu le communiqué de l’homme que tu veux faire rentrer aux Comores? Tu as vu la carte des Comores qu’il a insérée dans son communiqué? Je crois que dès que tu auras constaté ses nouvelles provocations, tu vas renoncer au retour de ce garçon qui, au lieu d’adopter un profil bas, continuer à narguer la République». L’erreur commise par Mohamed Bacar est d’avoir accédé à la demande de Mohamed Abdou Madi de publier un communiqué sur le projet de son retour, mais sans en contrôler le contenu avant publication. C’est une faute très grave.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Lundi 20 juillet 2015.


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