Mensonges à Bête-Salam, mort de Comoriens en Tanzanie
Les 399 Comoriens sont toujours abandonnés à Dar-Es-Salam
Par ARM
Les Comoriens qui sont abandonnés par leur pays en Tanzanie ne sont pas des numéros, selon leur ordre de mort et d’enterrement. Ce sont des êtres humains, dont la notoriété va au-delà de leurs villages et de leurs villes. Quand ma nièce, née d’une mère de Mitsamiouli, Grande-Comore, et d’un père de Fomboni, Mohéli, m’annonce la mort de Tony, à Dar-Es-Salam, il me parle du frère de sa mère. Donc, mon beau-frère Tony ne sera jamais un simple numéro de mort et d’enterrement de Comoriens abandonnés par leur pays en Tanzanie, mais un être humain, aimé et respecté des siens et de ceux qui le connaissent. On le dit de Grande-Comore, mais même à Mohéli, il y a des gens qui l’aimaient et le respectaient beaucoup. Les Comoriens abandonnés par leur pays ne sont pas des villageois anonymes, mais des Comoriens de toutes les îles. Ma cousine et voisine fait partie du cheptel de Dar-Es-Salam destiné à l’abattoir du coronavirus. Son fils Idriss et tous ceux qui l’aiment espèrent la voir bientôt à Djoiezi. Tous les Comoriens abandonnés à Dar-Es-Salam sont attendus chez eux, et les autres Comoriens prient pour leur retour à la maison sains et saufs.
Pendant que les Comoriens aimant sincèrement leur pays travaillent d’arrachepied pour trouver une solution rapide au calvaire des Comoriens qu’on enterre chaque jour en Tanzanie, l’aboyeur public et insulteur officiel Houmed Msaïdié Mdahoma et son «gouvernement» continuent à se répandre en salamalecs et en mensonges criminels, dont ceux du lundi 27 avril 2020, à la suite d’une réunion gouvernementale où on voit même Chabouhane Baguiri, l’escroc international et trafiquant mondial de passeports diplomatiques de membres de sa famille. À l’issue de cette réunion d’association des malfaiteurs, la Communication de Beït-Salam claironne et pérore: «Les cas des Comoriens en transit et bloqués en Tanzanie, Dubaï et Maurice ont été abordés en priorité. Les contacts avec les autorités tanzaniennes, des Émirats Arabes Unies et de Maurice ont été pris. Pour le cas de la Tanzanie, le gouvernement a donné l’autorisation de les héberger dans un hôtel confortable. Le gouvernement comorien prend financièrement en charge (également), à la demande des autorités tanzaniennes, les visites médicales et la sécurité des lieux jusqu’à leur retour à Moroni. Cette mise en quarantaine permettra à ces personnes de regagner leurs domiciles respectifs une fois sur place. […]. Le gouvernement a déjà débloqué près d’un milliard quatre cent millions de francs comoriens pour répondre aux urgences, en attendant le virement des fonds mis à la disposition du pays par le FMI (12 millions de dollars) ou promis par la Banque africaine».
Ha! Hum! Toute cette littérature relève du mensonge et de la propagande. Aucun des Comoriens abandonnés en Tanzanie n’a été pris en charge par les Comores. Aucun! D’ailleurs, au moment où le bandit notoire Saïd Ali Saïd Ahmed et sa bande de roquets publiaient des billevesées et autres âneries sur le site dévoyé de Bête-Salam, on enregistra un nouveau décès à Dar-Es-Salam. Quand on demande au téléphone aux Comoriens abandonnés à Dar-Es-Salam s’ils ont reçu un seul signal venant des autorités comoriennes, la réponse est systématiquement négative. Alors, comme ces prétendues autorités sont incapables de remplir leur mission en cette période de détresse, et comme elles n’ont aucune légitimité, elles sont appelées à démissionner. On aurait aimé qu’en débloquant prétendument «un milliard quatre cent millions de francs comoriens pour répondre aux urgences», la dictature pense aux Comoriens qu’elle a abandonnés en Tanzanie et qui meurent à une cadence lugubre.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mardi 28 avril 2020.
