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«Maoulana Charif est mon pire ennemi. Je le haïs»

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«Maoulana Charif est mon pire ennemi. Je le haïs»

L’étrange déclaration d’amour de Djaé Ahamada Chanfi

Par ARM

     Mna Djaé. Le Petit Djaé. Ceux qui n’aiment pas mon frère bien-aimé Djaé Ahamada Chanfi (Photo à la une) ont la détestable habitude de l’appeler ainsi. Mna Djaé. Mais, en son absence. Ou sur son dos. Mais, doit-on maintenir cet horrible sobriquet? Mna. Le Petit. Ce n’est pas glorieux. Les enquêtes de terrain menées à Koimbani-Oichili, à Moroni et dans le Oichili permettent de constater que ce Mna, ce petit, renvoie à un certain sens de la petitesse que raffole mon frère bien-aimé Djaé Ahamada Chanfi. Parce qu’il a décidé de rester dans la petitesse. Qu’on s’en rende compte. L’autre jour, dans sa belle ville de Koimbani, avait été organisé le baptême d’un nouveau-né. Et comme Koimbani-Oichili, terre de prédilection de Mbaé Trambwé, on a le sens de la tradition et de la majesté, il avait fallu faire venir des invités même des terres lointaines, pour le prestige et la grandeur.

Tout baignait dans l’huile jusqu’au moment où on a voulu faire asseoir mon frère bien-aimé Djaé Ahamada Chanfi aux côtés de Maoulana Charif. Ha! Djaé Ahamada Chanfi explosa comme une pastèque trop mûre du Baloutchistan: «Je ne peux pas m’asseoir à côté de lui. Je ne peux pas m’asseoir à côté de Maoulana Charif. Maoulana Charif est mon pire ennemi. Je le haïs. Je ne vais pas m’asseoir aux côtés de cet ennemi. Il est mon ennemi». Les personnes présentes étaient médusées, statufiées.

 

           Koimbani-Oichili est une vieille terre de tradition, une ville où la tradition est respectée à la lettre. Une commission de conciliation a été constituée. Les anciens ont littéralement sommé Djaé Ahamada Chanfi de laisser de côté la politique en ce jour si important pour le nouveau-né et de s’asseoir à côté de son frère d’Itsinkoudi-Oichili, non loin de Koimbani. Avec l’entêtement d’âne rouge qu’on lui connaît, Djaé Ahamada Chanfi refusa crânement. Toute l’assistance fut profondément indignée en cette terre de royauté incontestée et de prestige.

En réalité, Djaé Ahamada Chanfi n’aime personne. Il n’aime que lui-même, et ne sait pas s’aimer. Sous la présidence d’Ikililou Dhoinine, son pire ennemi était Youssouf Boina, de Koimbani-Oichili comme lui. Encore! À l’époque, Youssouf Boina, plus ouvert et intéressant, était le secrétaire général de l’UPDC, le parti cocotte-minute du moment. Djaé Ahamada Chanfi pérorait partout qu’il était prêt à faire son entrée à l’UPDC, mais qu’il fallait au préalable que son frère Youssouf Boina soit chassé du secrétariat général de l’UPDC. C’est à l’époque où il avait fait parvenir un message absolument loufoque et humiliant à un blogueur comorien vivant à Paris: «Écris un article très virulent contre Youssouf Boina, descends-le en beauté et je te paie un billet d’avion Paris-Hahaya et retour pour les dates qui te conviennent». L’offre avait été rejetée avec mépris et dédain.

Par la suite, Djaé Ahamada Chanfi se présenta en candidat dissident à l’élection du Gouverneur de la Grande-Comore en 2016, à la fois contre le candidat désigné par son propre parti politique et contre Maoulana Charif, son voisin d’Itsinkoudi-Oichili. Maoulana Charif fut classé à la 6ème place, et mon frère bien-aimé Djaé Ahamada Chanfi à la 8ème place. Ce fut une élection très étrange parce que le putschiste Azali Assoumani Boinaheri avait pour candidat officiel le pauvre Hamidou Karihila Hamadi, mais son vrai candidat était Maoulana Charif. Hamidou Karihila Hamadi était arrivé 5ème, devant le faux dissident Maoulana Charif.

Après avoir trahi Mouigni Baraka Saïd Soilihi, qui avait été son Dieu pendant les années fastes de son mandat de Gouverneur de la Grande-Comore, Djaé Ahamada Chanfi est resté dans ses rêves de secrétaire général du RDC, parti dont aucun élu ne se réclame de lui, mais de Mouigni Baraka Saïd Soilihi. Or, le voilà parti vers une nouvelle mendicité. Cette fois-ci, il mendie chez le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani Boinaheri. Mais, il commet la faute de trop, en se mettant à dos Maoulana Charif.

Parlons vrai. Maoulana Charif n’est pas le meilleur fils du Oichili. Pis, il est ce que le Oichili a produit de pire comme enfant. Mais, quand le putschiste multirécidiviste Azali Assoumani Boinaheri commet son coup d’État criminel du 30 avril 1999, Maoulana Charif était secrétaire général du ministère de l’Économie et des Finances. Tous les vols commis par le kleptocrate Azali Assoumani Boinaheri au cours de sa première kleptocratie (1999-2006), soit 20 milliards de francs comoriens selon Thierry Vircoulon, l’ont été parce que Maoulana Charif a facilité ses vols à son maître. Maoulana Charif est tellement décomplexé en matière de vol d’argent public que le «concubinocrate» Azali Assoumani Boinaheri l’avait nommé ministre de l’Économie et des Finances, où il se signala par son incompétence criminelle et par une rapacité digne du «plus grand voleur dans les annales du crime», titre naguère attribué à Mobutu Sese Seko par l’universitaire Guy Cran (États-Unis).

Qu’avez-vous remarqué? La semaine où une fronde montait des entrailles de la Confrérie des Renégats et des Criminels (CRC) contre Maoulana Charif, son maître, le «ventriote» Azali Assoumani Boinaheri, l’homme qu’il a aidé à voler aux Comoriens 20 milliards de francs comoriens, le prit ostensiblement dans un avion le conduisant à Anjouan. Il en a fait son chouchou, et ce n’est pas pour rien que l’enfant d’Itsinkoudi peut se payer le luxe de s’afficher aux côtés du Docteur Abdou Ousseine, Président et «beau gosse» autoproclamé de l’Assemblée. Pour Anjouan-2021. Les initiés le savent: avec l’aide de son maître, Maoulana Charif est passé de Vice-président officiel à Président officieux de l’Assemblée. Pendant ce temps, avec une belle hypocrisie digne d’un chacal, la Sultane Ntibe Ambari fait la fine bouche, prétendant avec une mauvaise foi évidente que Maoulana Charif est «un mauvais fils». Méfiez-vous de ce qu’elle dit parce qu’elle est dans une «division familiale du travail», pour qu’on ne dise pas à la CRC que Monsieur et Madame sont tous deux amoureux de Maoulana Charif.

Examinons la photo ci-après. On y voit Maoulana Charif affichant une complicité de larrons en foire avec Mohamed Elamine Souef, frère du «ventriote» Azali Assoumani Boinaheri et émérite inventeur de «la diplomatie de la queue de chèvre». Cette photo est une commande de maître de Bête-Salam pour que chacun comprenne que Maoulana Charif est le chouchou.

      Alors, quand Djaé Ahamada Chanfi croit être dans les petits papiers du dictateur de Mitsoudjé tout en continuant à crâner sur son animosité envers Maoulana Charif, c’est qu’il n’a rien compris. Moulana Charif est un truand capable de tuer père et mère pour ses petits intérêts, mais celui qui se le mettra à dos n’arrivera jamais devant le tyran de village qui, à l’avenir, l’imposera à tous ses séides, suiveurs, roquets, thuriféraires, danseurs, mendiants, visiteurs du soir et solliciteurs. Dites-le à Djaé Ahamada Chanfi pour qu’il le comprenne.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Jeudi 31 août 2017.


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