L’Union africaine a «tuer» le tyran Assoumani Azali
L’organisation régionale fustige à mots voilés le dictateur
Par ARM
Il a fière allure, Mohamed Elamine Soeuf, étrange ministre des Affaires étranges qui lui sont étrangères. Quand, à Nouakchott, Mauritanie, l’Union africaine (UA) avait manifesté sa colère en termes diplomatiques sur la grave crise qui secoue actuellement les Comores, il n’avait trouvé d’excuses qu’en Paul Kagamé, qui devait commencer par organiser une vraie élection présidentielle chez lui, au Rwanda, pour se rendre compte qu’il aurait mieux fait de commencer par balayer devant sa porte.
Or, voilà qu’aujourd’hui, en termes toujours très diplomatiques, l’Union africaine désapprouve de nouveau le projet de référendum anticonstitutionnel du «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger». Quelques formules du rapport suffisent à faire ressortir la colère de l’Union africaine face à un dictateur fou:
– «Une situation politique difficile»,
– «Différences de points de vue entre le Gouvernement et l’opposition»,
– «Il importe de souligner que les chefs des exécutifs des îles d’Anjouan, Grande-Comore et Mohéli, des députés et des responsables des partis de l’opposition s’opposent à cette révision constitutionnelle» (même si on sait que Mohamed Saïd Fazul dit Babadi, le semblant de Gouverneur de Mohéli, a retourné son slip troué après avoir reçu 125 millions de francs comoriens du «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri),
– «À cet égard, la Commission pourrait réitérer l’attachement de l’UA à l’Accord de Fomboni et à la Constitution comorienne, demander instamment aux autorités de l’Union de suspendre le processus de révision constitutionnelle et de privilégier le dialogue et la concertation sur la question». C’est une menace à peine voilée envers le fou de Mitsoudjé, qui, justement, ne veut pas qu’on lui parle de l’Accord de Fomboni du 17 février 2001, ni de la Constitution, ni d’arrêt de son référendum qui, de toute façon, n’aura jamais lieu, ni de concertation, ni de dialogue.
Qu’on se le dise! Le langage diplomatique est très subtil et évite certains termes comme «indignation», sinon l’Union africaine aurait exprimé son indignation et aurait emprunté au musicien Fela Kuti son expression de «VIP», que le fondateur de la défunte République de Kalakuta utilisait non pas pour «Very important Person» («Personne très importante»), mais pour «Vagabonds in Power», («Vagabonds au pouvoir») pour fustiger le «ventriote» Assoumani Azali Boinaheri. Aujourd’hui, le bambochard Assoumani Azali Boinaheri est très détesté par les plus démocrates des dirigeants africains, qui ne supportent plus les tripatouillages constitutionnels opérés par des dictateurs stupides, qui endeuillent et font humilier l’Afrique.
Naturellement, le soudard de Mitsoudjé ne tiendra pas compte des conseils de sagesse d’une Union africaine qui dit envisager de «demander au Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA à se saisir de nouveau de la question comorienne». Traduit du langage diplomatique, cela signifie que l’Union africaine estime que le référendum anticonstitutionnel du «vagabond» de Mitsoudjé est un facteur de grave crise aux Comores et qu’elle doit travailler sur ce dossier qui va faire couler du sang aux Comores.
Cela étant, le rapport de l’Union africaine est une première mise à mort du «Saigneur saignant» Assoumani Azali Boinaheri. Une mort symbolique est toujours suivie d’une mort physique.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Dimanche 22 juillet 2018.
