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L’opposition ne sait pas ce qu’elle veut, et se discrédite

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L’opposition ne sait pas ce qu’elle veut, et se discrédite

Elle ne fait aucune différence entre la légalité et la légitimité

Par ARM

       Depuis qu’une délégation scélérate et hypocrite de l’Union africaine est aux Comores (si on pouvait l’y chasser à coups de pierres), certains opposants s’agitent comme si ça en valait la peine. Or, l’opposition pose très maladroitement les problèmes. Ces problèmes sont juridiques et ont d’inévitables implications politiques. Cette opposition a accepté de participer à l’élection présidentielle qui n’a pas eu lieu le 24 mars 2019, sachant que si celle-ci avait été tenue, elle aurait été organisée sur la base de la très contestée et rejetée «non-Constitution de la main coupée et de la mort» du lundi 30 juillet 2018, sachant encore que si l’un des siens avait été élu, il serait resté en poste jusqu’au 26 mai 2024. C’est triste, et on répugne à le reconnaître, mais la position du Droit, de la logique, de la cohérence et de la sincérité toise l’opposition. On ne sait même pas pourquoi elle a pris part à une élection impossible à organiser, reconnaissant tacitement mais officiellement la «non-Constitution de la main coupée et de la mort» du lundi 30 juillet 2018.

Réclamer donc une élection en 2021 est très sympathique car il faut débarrasser le pays d’un dictateur fou. Mais, du point de vue du Droit, de la politique et de la logique, ça ne tient pas la route. La légalité découlant de la Constitution ne sourit pas à l’opposition parce que cette opposition a reconnu implicitement la «non-Constitution de la main coupée et de la mort» du lundi 30 juillet 2018 en participant à une impossible élection qui devait être organisée sous son empire. En la matière, Maître Fahmi Saïd Ibrahim a entièrement raison. Il avait d’ailleurs expliqué que s’il avait été élu en 2019, il aurait écourté lui-même son mandat le 26 mai 2021, dans un souci d’apaisement du pays, et non pour ne pas reconnaître une Constitution qu’il aurait tacitement reconnue en étant candidat en 2019. Cette prise de position est également porteuse de bon sens juridique, politique et logique.

En revanche, l’opposition a toute légitimité pour soutenir qu’une élection doit être organisée avant 2024 parce que le dimanche 24 mars 2019, il n’y a pas eu d’élections aux Comores, parce que les missions africaines d’observation électorale l’avaient clairement reconnu dans des Rapports qui ont été repris par les États et les organisations internationales, et parce que le dictateur Assoumani Azali Boinaheri n’a aucune légitimité, faute d’élections. Dans cette opposition, Saïd Larifou et Ahamada Mahmoud, qui disent être des juristes, caquettent, crânent, pérorent, mais sont incapables d’expliquer ces simples réalités aux gens, contribuant ainsi à dévaloriser et à vicier le bien-fondé et la légitimité des revendications du peuple comorien face à un dictateur fou et maudit.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Jeudi 16 septembre 2021.


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One Comment

  • Bakoum SONKO

    septembre 16, 2021 at 7:21

    C’est dommage que Monsieur Fahmi SAID IBRAHIM ait dissout son parti, PEC. C’était le seul parti politique du pays qui aurait pu initier une démocratie viable. Un jeune président, un bureau politique d’avenir, des idées novatrices et un programme politique d’une ambition réaliste. Sa dissolution dans le JUWA fut stratégique pour la conquête du pouvoir mais nocif à la perpétuation des valeurs de progrès et de démocratie. Candidat en 2016, il ne l’a été que parce qu’imposé par SAMBI. La soif et les ambitions démesurés des cadors de JUWA ont contribué à écarter Fahmi de l’accession à la magistrature suprême. Une attitude complice aux manigances de Houmedi, Azali, Bolero et Ikililou contre Sambi via le crime électoral contre Monsieur Fahmi SAID IBRAHIM. Aujourd’hui le JUWA est pris en otage par Barwane, Mohamed SOULE et MAHMOUD. Un parti politique, autre fois, d’une grande popularité nationale devenu un objet de quelques grand-comoriens. Fahmi se retrouve sans le PEC ( son fils ) ni le JUWA ( son père adoptif). Pire, le JUWA semble tourné le dos à son créateur. Reclus dans son trou à ras, Sambi n’entend aucune des milliers de voix qui le scandaient à chacune de ses apparitions publiques comme s’il ne restait aucun adhérent au soleil autrefois brillant. A croire que le non droit pratiqué sur les libertés de SAMBI ne dérangent que ses enfants et quelques personnes allergiques à toute forme d’injustice et ce peu importe la victime. Le JUWA est mort ou en hibérnation?

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