L’opposition comorienne doit parler d’une seule voix
Pas de fin de crise sans l’implication totale de la France
Par ARM
Grande-Comore: 410.736 habitants,
Anjouan: 327.382 habitants,
Mohéli: 52.360 habitants,
Total: 790.478 habitants.
Les trois îles totalisent 790.478 habitants. Or, la mort dans l’âme, dans diverses capitales étrangères, les Comoriens apprennent de leurs amis étrangers auprès de qui ils plaident la cause de l’État de Droit, de la démocratie et de la bonne gouvernance, l’injure suivante: «Aucun opposant comorien n’affirme son leadership, contrairement à Assoumani Azali. Alors, qui va le remplacer?». Dans un pays de 790.478 habitants, on ose dire que seul un dictateur violent, sadique, incompétent et corrompu peut diriger les Comores. Cet individu n’a ni culture générale, ni culture politique, ni culture d’État, ni sens de l’État, ni sens de la nation, ni sens de l’intérêt général. Il ne connaît que la violence, la fraude électorale, la trahison et le mépris, surtout envers les Mohéliens et les Anjouanais, qu’il traite de «petits». Et il serait le seul être humain dans un pays de 790.478 habitants capable de diriger celui-ci. Alain Deschamps, Ambassadeur de France à Moroni de 1983 à 1987, dit que le président Ahmed Abdallah Abderemane lui répétait: «J’ai beau réfléchir, je ne vois personne capable de me remplacer»: Alain Deschamps: Les Comores d’Ahmed Abdallah. Mercenaires, révolutionnaires et cœlacanthe, Karthala, Collection «Tropiques», Paris, 2005, p. 71.
Exagération! Dans ce drame, les opposants comoriens ont leur part de responsabilité: ils ne parlent pas d’une seule voix. Le Comité national de Transition (CNT) tire la couverture sur lui-même, ignorant l’Union nationale de l’Opposition. Mouigni Baraka Saïd Soilihi, Président du CNT, ne pense qu’à lui-même. Il doit changer. Son seul rêve est de marginaliser Mohamed Ali Soilihi, le seul capable de faire réconcilier les Comoriens et faire cohabiter loups et agneaux. L’Union de l’Opposition doit donc travailler avec le CNT, et ce dernier doit se montrer plus modeste au lieu de faire des rêves sur une transition sur laquelle il n’a jamais travaillé. L’Union de l’Opposition et le CNT doivent avoir une convergence de vue et travailler pour le bien commun.
En même temps, le volet international est prioritaire. Le poète électoral divin Assoumani Azali Boinaheri a détruit les Comores et ne veut aucun dialogue. Il s’est convaincu qu’il peut tout faire et imposer ses lubies criminelles au peuple comorien. Il rejette toute négociation pour mettre fin au désastre dans lequel il a plongé les Comores. Pour les Comoriens, seule la France peut lui faire entendre raison, car la communauté internationale se résume à la France, et tant que la France ne s’implique pas dans la résolution de la crise mortelle comorienne, non seulement la communauté internationale ne bougera pas, mais en plus le poète Assoumani Azali Boinaheri tuera tous les Comoriens sans réfléchir.
On n’aborde pas une négociation par des diktats, oukases et «fatwa» d’Ayatollah zélé et fanatisé, mais en ouvrant les portes du dialogue. Pourtant, dans le cas du musicien électoral Assoumani Azali Boinaheri, la négociation doit se limiter à un point: sa mise à l’écart car, comme l’a si bien dit l’Ambassadeur Soilih Mohamed Soilihi – dont personne ne peut contester le leadership présidentiel –, le chanteur électoral Assoumani Azali Boinaheri n’est pas la solution aux malheurs des Comores (dont il est l’auteur), mais le problème.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mercredi 12 février 2020.
