L’homophobie des homosexuels cachés contre Ali Mbaé

L’homophobie des homosexuels cachés contre Ali Mbaé

Ali Mbaé a commis «le crime» de défendre la liberté de chacun

Par ARM

       Aux Comores, les dirigeants ne s’occupent pas des problèmes, malheurs et deuils dans lesquels vivent au quotidien les Comoriens, mais se préoccupent des vidéos que les gens produisent dans leur intimité. En quoi est-ce que la vidéo mettant en scène des personnes s’aimant dans l’homosexualité est-elle devenue une affaire d’État, surtout là où il n’y a pas d’État? Au nom de quoi les dirigeants se permettent-ils d’emprisonner l’auteur présumé, ni prouvé, ni confirmé d’une vidéo mettant en scène des homosexuels s’aimant si ces amoureux sont consentants et agissent en parfaite connaissance de cause, en toute liberté?

       Journaliste à Radio Ngazidja et à Masiwa, arrivé à Moroni pour ses vacances, Ali Mbaé est poursuivi d’un lancinant cri de haine lancé sur Internet et ailleurs par des homosexuels homophobes (le comble du paradoxe) cachés ou plutôt qui se croient cachés, alors qu’on les connaît. On les connaît. On sait qui ils sont. L’horrible «crime de guerre, contre la paix et contre l’humanité» d’Ali Mbaé est de soutenir son ami arbitrairement poursuivi pour avoir été accusé d’être le producteur d’une vidéo pornographique et homosexuelle.

       Or, il n’a pas été prouvé que son ami est celui qui a été à l’origine de la vidéo sur laquelle s’aiment les deux amoureux, qui n’ont subi aucune contrainte pour s’aimer. Pendant que les diffuseurs de la vidéo en toute illégalité sont entièrement libres de leurs mouvements, l’ami d’Ali Mbé est arrêté de manière tout à fait anticonstitutionnelle et illégale, et emprisonné de manière également anticonstitutionnelle et illégale. Même si l’ami d’Ali Mbaé était un des auteurs de la vidéo pornographique et homosexuelle, il n’existe aucun motif légal devant permettre son arrestation et son emprisonnement. On a le droit d’aimer qui ont veut, qu’il s’agisse d’homme ou de femme, quand il n’y a ni inceste, ni violence physique, ni pression morale. On a le droit de se faire filmer au lit si on est consentant. Qu’on se le dise!

       Ali Mbaé a entièrement raison d’écrire: «Mort à l’hypocrisie! Les homosexuels sont nombreux» et, «on le sait tous. Les homosexuels sont nombreux dans nos îles, dans nos régions et dans nos villes». C’est vrai. Mais, l’homosexualité, n’est ni un délit, ni un crime.

       Ali Mbaé a le droit de défendre les homosexuels. L’homosexualité est un choix de vie, et chacun est libre de faire ses choix de vie. Insulter Ali Mbaé parce qu’il défend des homosexuels et un homme soupçonné d’avoir tourné un film pornographique et homosexuelle relève de l’ignorance, de l’intolérance, de la bassesse et du fanatisme. Chacun est libre d’avoir et d’assumer ses choix sexuels, et chacun est libre de défendre l’homosexualité tout comme l’hétérosexualité. Dans cette triste affaire, les insultes les plus virulentes et les plus basses viennent d’homosexuels homophobes (l’horrible paradoxe) qui croient qu’ils ne sont pas démasqués, alors que les initiés savent qui ils sont.

       Alors, j’apporte mon soutien fraternel et total aux homosexuels qui s’aiment sur la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, tout comme je prends fait et cause pour le frère Ali Mbaé, à qui je suggère d’ignorer la haine des haineux.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 25 mai 2022.