Les soldats de l’AND s’asseyent sur des baïonnettes
L’Armée ni nationale, ni républicaine, mais de famille
Par Mohamed Saïd Ali
«On peut tout faire avec les baïonnettes, sauf s’asseoir dessus», disait Charles-Maurice de Talleyrand Périgord (1754-1838). Malheureusement, ce mot n’est encore arrivé ni aux oreilles, ni au cerveau du soldat comorien et de ses chefs. Le soldat comorien est appelé «Nayilé Yilalé», «Que ça mange et que ça dorme». Quand le mort-vivant Azali Assoumani et sa bande de criminels seront éliminés, l’Assemblée de l’Union des Comores devra voter une loi pour la suppression totale et complète de cette Armée inutile, clochardisée et criminalisée prétendue Armée nationale de Développement (AND). L’État ne gardera que la Police et la Gendarmerie. L’AND est une Armée qui tue les morts et les vivants. Chaque jour, des Comoriens trouvent la mort entre les eaux de l’océan séparant Anjouan de Mayotte. Pourtant, il y a un troupeau des soldats qu’on appelle «Garde-côtes» ou plutôt «garde-manger».
Est-ce que vraiment, l’État comorien a besoin de tels troupeaux de soldats comparables à de moutons sans cervelle, pis, des troupeaux de soldats sans déontologie, ni discipline militaire, et qui ignorent même leur fonction primordiale, des troupeaux de soldats mal formés, mal habillés, mal nourris, et mal payés, mais qui ont à cœur, et avec joie, de soutenir sans réfléchir la dictature du mort-vivant Azali Assoumani? Qu’est-ce que le mort-vivant Azali Assoumani leur a promis pour leur faire abandonner toute idée d’Armée républicaine et nationale et devenir les clochards et les criminels d’une Armée de famille?
En Afrique Noire, il est de notoriété publique qu’un Président fou et malade pathologique ne dure pas longtemps au pouvoir s’il ignore ses soldats et s’il arrose de gros billets de banque uniquement une poignée d’officiers incompétents et corrompus, en négligeant la grosse masse des soldats non gradés, les troufions et bidasses. Malheureusement, c’est ce qui se passe aux Comores, et qui donne la force au mort-vivant Azali Assoumani de toujours croire à sa folie de gouverner à vie, jusqu’à ce qu’il meure ou qu’il devienne immortel.
Les troupeaux de soldats non gradés, les troufions et bidasses n’osent jamais défier une poignée d’officiers incompétents et corrompus. Ces troupeaux de soldats clochardisés et caporalisés (ça ne s’invente pas!) ignorent encore que, quand le chef agit mal, il faut vite l’arrêter et le ramener à la raison, avant que ça ne dégénère. Alors, le peuple comorien peut-il espérer une prise de conscience de ces troupeaux de soldats non gradés qui représente 97% de cette Armée criminalisée, alors que ce sont ces troufions et bidasses qui détiennent la réalité du pouvoir de l’Armée pour un retour à une situation normale, celle de la paix et de la stabilité aux Comores? Je pense que non, car les soldats sont livrés à eux-mêmes.
Selon Gandhi, «il est préférable de mourir débout plutôt que de vivre à genou». Les troupeaux de soldats inutiles pourraient y méditer, au lieu de servir et protéger les intérêts d’un mort-vivant et de sa famille. Nous autres patriotes sincères continuons à espérer un retour à la situation normale pour les Comores dans les meilleurs délais. Mais, comment? Par les armes, avec ou sans ces troupeaux de soldats mangeurs du riz pourri de l’ONICOR, et dormir pour un avenir sombre de leurs familles. Le peuple comorien, dans sa détermination, chassera Azali Assoumani, pour l’amour de la patrie. Et le jour viendra où l’Assemblée des Comores votera une loi supprimant cette AND à qui le Général Salimou Mohamed Amiri avait redonné une âme, une raison valable d’être et une fierté, mais qui est redevenue une honte nationale à laquelle ne doit survivre que la Gendarmerie et la Police. Si Dieu le veut, ce jour est proche.
Par Mohamed Saïd Ali
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© www.lemohelien.com – Lundi 9 décembre 2019.
